Alsace nature cultive la Biodiversité locale
« Nous avons réussi à nous faire une véritable place dans le paysage local », se réjouit Stéphane Giraud. Alsace nature, l'association qu'il dirige, célébrera ses 45 ans le 20 mars prochain. « Si on ne fête pas tous les jours un anniversaire comme ça », la structure ne va pas dépenser inutilement. Pas de cotillons et de bougies ! Au contraire, 2010 étant l'année mondiale de la biodiversité, elle va consacrer ses moyens à la mobilisation. Son objectif : passer le cap des 5 000 adhérents avant la fin décembre.
«La biodiversité, c'est la nature»
« Pour le moment, nous regroupons 2 500 à 3 000 particuliers et 120 associations, précise Stéphane Giraud. Plus nous serons nombreux, plus nous serons efficaces et indépendants financièrement dans nos actions. Aujourd'hui, nous fonctionnons en grande partie avec nos fonds propres, mais nous bénéficions aussi d'enveloppes de l'Etat et des collectivités sur certains projets, comme la sensibilisation dans les écoles. » En revanche, prévient le responsable, l'association va autofinancer les manifestations qu'elle organisera dans le cadre de l'année de la biodiversité. « Chaque mois, nous proposons des activités autour d'une thématique qui touche l'Alsace. Le terme biodiversité est incompréhensible pour beaucoup de gens. Nous devons faire du concret. La biodiversité, c'est tout simplement la nature, notre cadre de vie. »
Un message qu'Alsace nature concrétisera, par exemple, à travers des sorties sur le thème du Rhin, en avril, et dans le Ried, en mai. Un mois pendant lequel, elle organisera les « 24 heures chrono de la biodiversité. Nous allons réunir, durant une journée, différents experts sur une même zone d'étude, explique Stéphane Giraud. Leurs travaux seront ensuite restitués au grand public. »
En mars, Alsace nature mettra en ligne un site Internet dédié à l'année mondiale de la biodiversité dans la région et publiera un guide de ses sorties.
Grand Hamster
Alsace nature organisera en mars des activités autour de la protection du grand hamster. L'association devrait en profiter pour proposer la création « d'une instance de gouvernance locale » dédiée à l'espèce. Selon elle, on comptait 198 terriers en 2009 contre 503 en 2002 autour d'Entzheim, de Blaesheim, de Geispolsheim et d'Obernai, les principaux secteurs de villégiature du rongeur. Pour éviter leur extinction, les hamsters doivent être au moins 1 500 par noyau de population.