Alsace : Quelles promesses fait le Réseau express métropolitain européen aux usagers du train ?
MOBILITES Le premier Réseau express métropolitain est annoncé pour le 11 décembre en France, et c’est dans Grand-Est que ça se passe. Plus de trains et d’amplitudes horaires sont promis aux usagers
- L’Eurométropole de Strasbourg s’apprête à signer vendredi, comme l’a déjà fait la région Grand-Est, l’accord pour le financement du lancement du Réseau express métropolitain européen.
- Cela va permettre d’augmenter très significativement le cadencement des trains régionaux, le nombre de dessertes, les amplitudes horaires, de développer le réseau de cars interurbains.
Le nouveau nom d’un train ? D’une ligne de chemin de fer ? Pas vraiment. Pourtant le REME sera bientôt dans tous les esprits, du moins en Alsace et dans son bassin de vie. Le Réseau express métropolitain européen, annoncé dans d'autres régions françaises, va être mis sur les rails dans le Grand-Est et cela progressivement à partir du 11 décembre prochain. Déjà discuté, déjà étudié, déjà approuvé. Ce vendredi, le conseil de l’Eurométropole présentera la délibération d'un protocole d’accord pour mettre en place concrètement la première phase du projet. Cela actera le plan financier (près de 8 millions d'euros chacune) et les modalités techniques retenus entre la collectivité et la région Grand-Est pour une durée d’engagement sur trois ans, soit jusqu’en 2024.
Axe primordial du « choc de l’offre » des mobilités comme l’avait qualifié l’année dernière Alain Jund, vice-président de l’Eurométropole en charge des mobilités et des transports, le REME va enfin prendre forme. Il sera le premier en France. Ce vaste plan vise à multiplier très significativement les dessertes ferroviaires autour de Strasbourg, le cadencement des trains, les plages horaires des dessertes, à ouvrir de nouvelles voies, à maximiser l’utilisation des gares SNCF, surtout celles délaissées. Autre objectif du projet : faciliter et multiplier le transport des cars express avec des voies réservées notamment sur la M35, d’être mieux relier aux futurs pôles d’échanges multimodaux de l’Eurométropole.
Le REME colle au calendrier de la ZFE
Première étape du REME, la quatrième voie pour accéder à la gare de Strasbourg depuis Vendenheim. Celle-ci sera mise en service fin 2022 et permettra d’augmenter significativement la desserte de 13 gares de l’Eurométropole. L’offre ferroviaire va augmenter de 2,2 millions de kilomètres parcourus, soit +43 % sur les axes concernés. Cela doit faciliter les déplacements des habitants des communes hors de l’Eurométropole et vers celle-ci, mais également l’accès à Strasbourg et de mieux circuler vers les villes frontalières.
D’ici à 2025, les gares de Vendenheim, du Roethieg, Bischheim, Schiltigheim, La Wantzenau vont également changer de nature pour devenir des pôles d’échanges métropolitains.
Le cadencement des trains va augmenter et passer à 30 minutes toute la journée sur la desserte périurbaine strasbourgeoise (Haguenau, Molsheim, Sélestat, Mommenheim). La plage horaire sera étendue de 5 heures à 22 heures avec une augmentation des fréquences le week-end, notamment les samedis. Le nombre d’arrêts en gare (dans les deux sens) va fortement augmenter. Ils devraient passer de 59 à 140 à Vendenheim, de 22 à 68 à Illkirch-Graffenstaden, de 110 à 177 à Entzheim, etc.
Une mise en place vouée à rebattre toutes les cartes des mobilités « en faveur de l’environnement et de l’inclusion sociale », explique l’Eurométropole. Mais aussi de coller tant que possible au calendrier de la Zone à faibles émissions (ZFE), déjà en place.