Alsace : Avec une quarantaine de cabanes en pleine nature, une ancienne friche devient un « village forestier »

EVASION Près d’une quarantaine de cabanes touristiques sont en cours d’installation en pleine nature, à la lisère de la forêt domaniale du Donon (Bas-Rhin). L’occasion pour l’opérateur de nettoyer une ancienne friche et de revégétaliser le site

Gilles Varela
— 
Le village de cabanes Nutchel à Plaine dans le Bas-Rhin. Le 01 septembre 2021.
Le village de cabanes Nutchel à Plaine dans le Bas-Rhin. Le 01 septembre 2021. — G. Varela / 20 Minutes
  • L’ancien village de vacances VVF à Plaine (Bas-Rhin) en état de friche cède sa place au village de cabanes « Nutchel ». L’occasion pour ses clients de se ressourcer et d’oublier un instant le tumulte de la vie urbaine.
  • Priorité est donnée à l’écologie sans oublier un minimum de confort.
  • Plus de la moitié des 37 cabanes prévues sont déjà installées. L’ouverture est prévue le 22 octobre.

Oublier un temps le tumulte d’une vie trop urbaine, être au plus près de la nature, comme dans une bulle. C’est le principe de Nutchel, le premier « village forestier » en France monté par un opérateur touristique luxembourgeois du même nom. Près d’une quarantaine de cabanes touristiques équipées du seul luxe nécessaire, est en train de voir le jour en lisière immédiate de la forêt domaniale du Donon, à Plaine dans la vallée de la Bruche (Bas-Rhin).

Entre sapins, chênes et érables, ce complexe touristique d’un nouveau genre donne la part belle à l’écologie et la tranquillité sans toutefois concéder au confort, viabilité du modèle économique oblige. Voici six mois que les ouvriers s’activent pour assembler les cabanes de huit tonnes et organiser une scénographie, comprendre un habillage végétal et un environnement visuel adapté à chacun d’eux. L’ouverture est prévue le 22 octobre prochain et vise une clientèle urbaine régionale, mais aussi belge, allemande et suisse.

En pleine nature

Basées sur la friche d’un centre de vacances VVF des années 1970, 19 cabanes sont déjà posées sur les 37 prévues. Sur sept hectares dont 3,6 de forêt, un des enjeux du site pour les jeunes opérateurs touristiques était la « renaturation » du site qui porte sur 50 % du domaine. Car l’idée qui sous-tend ce vaste projet de 3 millions et demi d’euros d’investissement souligne Clémence Rousseau-Dumarcet et Bernard Van Laethem, cofondateurs de la société, « c’était de trouver un site magnifique et approprié en pleine nature mais aussi de porter un projet de "désartificialisation" ». C’est-à-dire nettoyer un site et rendre sa part à la nature. D’ailleurs, les cabanes n’ont pas d’empreinte au sol et peuvent à l’avenir disparaître si nécessaire. Elles sont simplement ancrées sur des pieux. L’idée a été « de se faufiler dans la nature tout en la respectant », détaille Bernard Van Laethem.

Le village de cabanes Nutchel à Plaine dans le Bas-Rhin. Le 01 septembre 2021.
Le village de cabanes Nutchel à Plaine dans le Bas-Rhin. Le 01 septembre 2021. - G. Varela / 20 Minutes

Plus d’une soixantaine d’anciens bungalows en béton collés les uns aux autres comme cela se voulait dans les années 1970 ont été détruits. Ces zones sont à présent en cours de « végétalisation » avec 3.700 arbres qui sont ou seront plantés dans l’année. Le nettoyage du site s’élève à 7.800 m³ de déchets, soit l’équivalent d’un train de 250 wagons, se plaît à imager Bernard Van Laethem. Et pas moins de 61 tonnes d’amiante ont été retraitées. Quant à l’ancienne piscine extérieure, son usage sera un brin détourné et ne sera pas chauffée mais couplée à des bains nordiques, de quoi penser l’instant autrement.

Le village de cabanes Nutchel à Plaine dans le Bas-Rhin. Le 01 septembre 2021.
Le village de cabanes Nutchel à Plaine dans le Bas-Rhin. Le 01 septembre 2021. - G. Varela / 20 Minutes

Les cabanes, toutes agrémentées d’une large baie vitrée et pour certaines donnant sur la vallée de la Bruche quand elles ne sont pas cachées dans la forêt, ont une décoration étudiée, chaleureuse mais basique dans l’esprit « glamping » souligne Clémence Rousseau-Dumarcet. Elles comptent quatre ou six couchages selon les modèles. Suffisamment équipées pour cuisiner, mais aussi se réchauffer auprès d’un poêle à bois qui participe à l’envie de changer de rythme de vie. Tout comme l’absence de téléviseur ou de Wifi, ou même de réfrigérateur, remplacé par une sorte de glacière. Le temps de décompresser quelques jours.