Strasbourg : Son Marché de Noël, une affaire de famille depuis trois générations
FESTIVITES Comme leurs parents, Franck Bodein et son épouse possèdent un commerce au marché de Noël. Un attachement qu’ils transmettent à leurs enfants.
- De par leur histoire familiale, Franck et Abigaël Bodein sont profondément liés au marché de Noël
- Depuis 2002, le couple tient son propre commerce sur la place Broglie
- Spaetzle, tartes flambées, vin chaud…ils proposent l’essentiel de la gastronomie alsacienne
Un grand sourire aux lèvres et une décontraction à toute épreuve. Franck Bodein a 40 ans mais il attend l’ouverture du marché de Noël de Strasbourg avec l’impatience d’un « grand enfant aux yeux qui pétillent ».
Pour la 17e année d'affilée, le forain tiendra avec son épouse Abigaël, leurs trois enfants et deux employés le « chalet de l’Opéra » sur la place Broglie. Spaetzle, tartes flambées, vin chaud… l’essentiel de la gastronomie alsacienne y sera proposé. Sans oublier la spécialité maison : le saumon cuit au feu de bois.
En 2002, entreprendre cette aventure avait tout d’une évidence pour le Strasbourgeois, 24 ans à l’époque. « Mes parents tenaient un chalet sur cette même place. Pour ma femme, ça remonte à plus loin encore : ses grands-parents s’y étaient installés. Et ils possèdent toujours un chalet aujourd’hui. »
La relève est assurée
Franck et Abigaël Bodein ont tous deux le marché de Noël ancré dans la peau. « Dans le cœur », précise le père de famille. Il déploie un nouveau sourire : « Je revois tous ces souvenirs de jeunesse avec ma femme… Nos enfants eux aussi sont nés dans l’esprit du marché de Noël ». Une histoire de famille, donc, que ce quadragénaire n’aura aucun mal à perpétuer. Son fils Leeroy, 14 ans, tient déjà le stand de barbe à papa du chalet.
De son enfance à aujourd’hui, Franck Bodein a vu le marché « s’embellir ». « La piétonnisation a rendu la ville plus agréable pour nous comme pour les touristes », développe-t-il. Et ce n’est pas l’attentat de l’an dernier qui changera son état d’esprit : « On a tous eu peur. Mais deux jours après, on a voulu montrer que Strasbourg était fort ». Ni les pourfendeurs du marché de Noël : « Je peux comprendre les riverains mais cela reste une fête familiale. Ces odeurs, ces lumières… je pense qu’ils peuvent faire un effort pendant un mois. »
Un mois dont il profite pour revoir ses collègues commerçants, ainsi que des fidèles clients, « des Français mais aussi des Allemands, des Néerlandais, des Américains… » Mais un mois au bout duquel Franck Bodein ressent chaque année « un petit pincement au cœur » au moment de plier bagage.