Strasbourg: Dans les cantines, les barquettes plastiques ne sont plus vraiment fantastiques
SANTE A partir de la rentrée pour les selfs, mois après mois pour les cantines, le service dans des plats en inox revient à la mode à la place des barquettes en plastique dans la restauration scolaire à Strasbourg...
Adieu plastique, (re) voilà l’inox. C’était annoncé depuis quelques mois, c’est désormais en passe de se concrétiser. A partir du mois de septembre 2017, fini les barquettes jetables, place aux contenants réutilisables dans les cantines strasbourgeoises.
En dévoilant jeudi le nom du prestataire retenu dans le cadre du renouvellement attendu du marché public de la restauration scolaire pour les quatre ans à venir, la ville a confirmé son intérêt pour un conditionnement plus sain des plats, vis-à-vis du risque des fameux perturbateurs endocriniens, ou encore des déchets.
Une cantine après l’autre
Selon l’objectif, la fin des barquettes plastiques se fera d’ici quatre ans au maximum. Avec la généralisation de l’inox dès la rentrée, les 18 selfs des établissements (qui l’utilisaient déjà pour les plats principaux et leurs garnitures, mais pas pour les entrées, fromages et desserts) de l’Eurométropole seront les premiers à lancer la transition.
Les cantines où le service se fait à table y passeront les uns après les autres, le temps d’adapter les locaux (avec fours, lavabos ou chariots), et former le personnel à ces équipements plus lourds, par exemple. Tout nouveau, le restaurant scolaire de l’école Louvois sera le premier à la Toussaint. Une référence forcément scrutée pour les autres.
Un travail concerté entre la ville et des parents d’élèves
Après la prise de conscience initiée par la pétition de deux petits groupes de parents d’élèves fin 2016, la ville avait décidé dès janvier de mettre en place une réflexion collective. « On a fait de nombreuses visites, et on a pu avancer ensemble un plan extrêmement ambitieux », reprend Françoise Buffet, adjointe à la vie scolaire.
Au même coût qu’auparavant, le marché est par ailleurs de nouveau revenu à L’Alsacienne de restauration, du groupe Elior. Ainsi que le cahier des charges le demandait, l’entreprise locale devra également intégrer encore un peu plus de produits bios, équitables, ou même labellisés, tout en s’intéressant aussi au bien-être animal.
La première grosse ville française à supprimer le plastique
« Le but, c’est une qualité nutritionnelle plus importante pour les enfants », résume Françoise Buffet. Les parents d’élèves impliqués se réjouissent des avancées. « On trouvait incohérent de travailler autant sur les contenus sans s’intéresser aux contenants qui peuvent créer des problèmes de santé publique », clarifie Simon Baumert, du Projet cantines.
Selon ce Strasbourgeois, la transition vers l’inox pourrait éviter de jeter plus d’un million de barquettes en plastique par an à la poubelle. Avec 11.000 repas quotidiens, Strasbourg est la première ville française majeure (après Les Sables-d'Olonne et ses 700 repas) à lancer la suppression du plastique dans ses cantines. De quoi donner des idées. Comme à Bordeaux.