Strasbourg: Rénovation, projection et espoirs... Le point sur l'aménagement des places de la ville

URBANISME Il y a un an, on parlait de réaménagement de la place Kléber, mais ces dernières semaines on avance surtout sur l’espace situé devant le tribunal de Strasbourg. « 20 Minutes » fait le point sur les grandes places strasbourgeoises…

Alexia Ighirri et Gilles Varela
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Les plots en granit place Kléber. Strasbourg le 24 février 2017.
Les plots en granit place Kléber. Strasbourg le 24 février 2017. — G. Varela / 20 Minutes

Avec les premiers rayons de soleil, les plus téméraires commencent à occuper les quelques bancs de la place Kléber et… ses nouveaux plots en granit. Disposés tout au long des fontaines et autour de la place, ils ne passent pas inaperçus. Ce qui nous a rappelé qu’il y a quasiment un an, on parlait déjà d’éléments de réaménagement pour ce secteur central de Strasbourg. En attendant, ça s’active pour l’espace situé devant le tribunal de grande instance. 20 Minutes fait donc le point sur ces chantiers.

Les places « faites ». Places du Château, Austerlitz, Saint-Etienne, Saint-Thomas… Ces dernières années, les chantiers de réaménagements se sont succédé à Strasbourg. Avec systématiquement comme credo : la piétonnisation, histoire de les rendre plus agréables pour les modes de transports « doux », et la « minéralité », quitte à s’attirer les foudres de ceux qui auraient préféré s’installer à l’ombre d’un arbre.

La place « peut mieux faire ». La fameuse place Kléber et ses plots en granit donc. Ce sera le seul changement notable dans les mois à venir. Disposés pour la sécuriser, ils devraient rester en place, après l’avis du conseil de quartier et l’arbitrage du maire. Tout au plus, quelques planches pourront relier les plots et servir de bancs.

Quant aux fontaines, sur lesquelles la ville menait une réflexion, elles restent en l’état. « C’est une place extrêmement sensible, avec des usages différents et parfois contradictoires », reconnaît l’adjoint Paul Meyer. Concernant la « re-stylisation » de la façade de la Maison rouge, les discussions sont toujours en cours, (mais cela fait 35 ans), même si l’élu indique que les choses « s’acheminent ».

Les places « qui vont être faites ». Autour du tribunal, c’est parti. L’enlèvement des structures modulables, qui viennent d’être vidées, vont permettre la création de deux parvis distincts, un pour le tribunal et un autre pour l’église Saint-Pierre le Jeune. Le premier sera aménagé en granit gris et les arbres seront conservés. Les obélisques restaurés seront remis en place. Pour relier les deux parvis, une vaste esplanade sera créée, en pavés béton, permettant de sécuriser les cheminements piétons et cyclistes depuis la rue Finkmatt au niveau du centre socio-culturel du Fossé-des-Treize jusqu’au quai Finkmatt. Cette esplanade intégrera également les entrées des rues du Fossé-des-Treize et de Castelnau pour marquer l’entrée d’une zone 30.

Strasbourg a aussi décidé de s’attaquer à son entrée nord, avec la réhabilitation de la Maison du bâtiment, mais surtout avec une réflexion plus large sur le devenir de la place de Haguenau aujourd’hui encerclée par le flux automobile. Les travaux concernant les immeubles (la Maison du bâtiment ainsi qu’un autre programme immobilier voisin) doivent commencer cette année pour une livraison en 2018.

Les places « qu’on rêve de faire ». Si on se prenait au jeu de réaménager quelques places restantes de la ville. Allez, soyons créatifs, imaginatifs, ou même complètement fous. Prenons l’espace situé devant le Palais universitaire. A côté des nombreux arbres naturels qui entourent les fontaines on verrait volontiers les « arbres aux livres » se multiplier. Autant de petites bibliothèques gratuites et en plein air pour diffuser un peu plus encore le savoir. Pour les moins littéraires, on se plaît à rêver de l’installation d’un terrain de volley, de badminton ou encore un playground de basket, histoire de se défouler librement entre deux cours.

Pratique sportive toujours, pourquoi ne pas installer quelques éléments de skate-park sur la place de l’Etoile. Ce qui éviterait aux jeunes d’essayer de rider sur les marches du Rivétoile, comme c’est le cas actuellement. Les familles avec des enfants en bas âge, qui s’installent peu à peu dans l’une des nombreuses résidences proches du parc de l’Etoile, préféreront peut-être une aire de jeu. Histoire de réveiller un peu cette zone qui ne vibre aujourd’hui qu’au rythme des bus de la gare routière.



Les places qui ont été réalisées (en vert), celles qu’on peut encore améliorer (jaune), celles qui vont être en chantier (rose) et celles qu’on rêve de voir changer (bleu).