Université de Strasbourg: Un campus européen, à quoi ça sert?
ETUDES SUPERIEURES « Eucor - Le Campus européen » a été inauguré au Palais universitaire de Strasbourg ce mercredi…
L’idée de création d’un campus européen est née il y a deux ans au Palais universitaire de Strasbourg. Et c’est dans ce même lieu que, ce mercredi, « Eucor - Le Campus européen » a été inauguré en grande pompe par les universités de Bâle, Fribourg-en-Brisgau, Haute-Alsace, Strasbourg et le Karlruher Institut für Technologie (KIT). « Cinq universités ont fait un pas historique », a estimé Hans-Jochen Schwiewer, recteur de l’université de Fribourg-en-Brisgau devenu président de ce Campus européen. 20 Minutes vous explique à quoi va servir le premier Groupement européen de coopération territoriale (GECT) porté par des universités.
Faire tomber les barrières administratives. « C’est un outil du 21e siècle qui permettra un meilleur échange de nos étudiants, de recruter des professeurs sur deux universités, de partager les crédits de recherche… Autant de choses qui sont bloquées par des frontières administratives et nationales. On va décupler le nombre de cursus internationaux en faisant de cette proximité (entre les universités) un atout. Et pour les étudiants, avoir un CV trinational est un plus », liste Alain Beretz, président de l’université de Strasbourg. Il rappelle toutefois que « nous créons un campus pas une université. Nous travaillons pour nos étudiants par pour la création d’une structure ». Hans-Jochen Schwiewer en est conscient : « On ne se fait pas d’illusion, tout ne sera pas très simple. Il nous faudra résoudre de nombreux problèmes entre les différentes administrations des trois pays ».
Devenir un « centre scientifique d’avenir ». « Montrer qu’un espace scientifique européen peut se développer » reste l’un des objectifs du président du Campus européen. Il pourra s’appuyer sur un potentiel de 117.000 étudiants, 15.000 chercheurs, 11.000 doctorants et un budget de 2,3 milliards d’euros. Alain Beretz voit aussi dans ce Campus européen « un support qui peut aider à diffuser les initiatives d’excellence ».
Développer l’attractivité. L’idée est aussi de créer des infrastructures de recherche suffisamment fortes pour être concurrentielles à l’international. « Nous aurons plus de forces que chaque université seule », juge Hans-Jochen Schwiewer, souhaitant s’appuyer sur la complémentarité de chacune d’entre elles. De quoi renforcer, par conséquent, un peu plus encore l’attractivité de ces universités mais aussi de leurs territoires.