VIDEO. Strasbourg: «Les filles à vélo» inventent la «jart'elle» pour pédaler en robe en toute sérénité
SOCIETE Vélo, robe et coup de vent ne font pas bon ménage. Pour rabibocher tout le monde, une Strasbourgeoise a inventé la « jart’elle »…
Véronique Bertand a pesté pendant quinze ans. Son problème ? Faire du vélo en robe sans avoir peur qu’elle ne s’envole. Alors pour pédaler en toute sérénité, cette chargée de communication au CNRS à Strasbourg a décidé de créer la « jart’elle ».
>> Véronique Bertrand explique comment on met la « jart’elle ».
Quatre tailles
Véronique Bertrand fabrique elle-même son invention. « Un quart d’heure par “jart’elle”. C’est une bande de tissu prolongée par un élastique d’une longueur réglable et qui se ferme par une attache type maillot de bain. Sur la bande que l’on met autour de la cuisse, il y a une pince bretelle pour accrocher la “jart’elle” à sa jupe. » Un dispositif qui permet de pédaler sans que sa robe ne s’envole.
Brillante idée pour toutes #LesFillesaVelo ! On espère un défilé de Jart’elle le 5 juin au slowUp @slowUpAlsace ;-) https ://t.co/bdYz56TYsb
— slowUp Alsace (@slowUpAlsace) February 15, 2016
A Strasbourg, deux magasins de cycles – CityZenBike et Rustine et Burette – ont été séduits par la « jart’elle » commercialisée depuis le 15 février. Véronique Bertrand a fabriqué près de 340 pièces de son invention qu’elle vend en 4 tailles « car tout le monde n’a pas la même cuisse » au prix de 13,80 euros. Les coloris sont multiples. « Il y a une “jart’elle” pour chaque événement », se plaît à dire la créatrice.
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La « jart’elle » revendique « la féminité à vélo »
Car avec son produit, Véronique Bertrand revendique « la féminité à vélo » d’où le nom de sa marque Les filles à vélo. Elle ne se sent donc pas en concurrence avec le Poupoupidou, une pince inventée par un couple nantais à fixer sous la selle pour faire du vélo en robe sans désagrément. « Sur mon site, il y a un lien vers eux. Ils ont réglé le problème technique, explique la Strasbourgeoise. Là, je le règle avec élégance, en lui donnant une dimension esthétique. »
La « jart’elle » est un essai pour Véronique Bertrand. « Aujourd’hui, ce n’est pas rentable », reconnaît-elle. En cas de succès, la gamme des Filles à vélo s’étoffera d’autres de ses idées pour les femmes et pour les hommes.