VIDEO. L'Université de Strasbourg brille par son rayonnement international

ETUDES SUPERIEURES La Maison universitaire internationale, destinée notamment à l'hébergement des étudiants et chercheurs étrangers, est inaugurée ce vendredi…

Alexia Ighirri
La maison universitaire internationale sur la presqu'ile Malraux
La maison universitaire internationale sur la presqu'ile Malraux —

S’il fallait un symbole du rayonnement de l’Université de Strasbourg à l’étranger, la maison universitaire internationale serait celui-là. Avec elle, inaugurée ce vendredi sur la Presqu’île Malraux, l’Unistra se dote d’un nouvel outil pour favoriser la mobilité étrangère.

A deux pas de son campus central, Strasbourg disposera dorénavant d’une centaine de logements pour remplir le manque dans l’hébergement à court et moyen terme pour les étudiants et les chercheurs étrangers, mais aussi d’une sorte de guichet unique de services pour les étudiants qui arrivent à l’université et pour les Strasbourgeois qui veulent partir étudier à l’étranger.

>> Le projet de construction de la Maison universitaire internationale de Strasbourg



De quoi renforcer un peu plus encore l’un des atouts principaux de l’Unistra, à savoir donc son rayonnement international : « Je ne sais pas si c’est l’atout numéro un, parce qu’il est difficile de faire une gradation, mais c’est l’une de nos grandes caractéristiques, juge son président Alain Beretz. Mais l’université se doit d’être internationale par définition. C’est le cas depuis le Moyen Age. Il faut tenir compte de cet état d’esprit. »

Dans le top 100 du classement de Shanghai

Reste que cela est plus vrai encore pour l’Université de Strasbourg : 87e au classement académique de Shanghai (première université française non-parisienne), son rayonnement international a encore été souligné cette année dans le palmarès des villes étudiantes 2015-2016 (2e ville française sur ce thème).

Autres chiffres éloquents : durant l’année scolaire 2014-2015, l’université comptait 9.555 étudiants étrangers (150 nationalités différentes), soit environ 20 % de l’effectif global. « C’est assez exceptionnel en France», sourit Alain Beretz, qui tente d’en trouver les raisons : « Il y a un rayonnement scientifique, puisque plus de la moitié des doctorants sont étrangers. Il y a aussi la spécificité géographique et historique. On a par exemple toujours eu beaucoup de Luxembourgeois (dont le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker) parce qu’au départ ils n’avaient pas d’université».
Les Chinois sont également nombreux, avec 750 étudiants l’an passé : « Il n’est pas impossible que notre place dans le classement de Shanghai joue, parce qu’il est très côté en Chine », indique le président de l’Unistra.

C’est le brassage culturel qui satisfait d’abord l’université strasbourgeoise. « C’est une fierté d’avoir des étudiants étrangers, clame Alain Beretz. Ça ne rapporte pas d’argent (ils payent le même prix que les étudiants français) mais il y a une utilité : parce que le savoir n’a pas de frontière, parce qu’il y a un mélange culturel qui donne une richesse… comme quand nos étudiants vont en Erasmus, ça forme des citoyens responsables ».