Epinal: Accusé de viol dans un train, un contrôleur SNCF comparaît aux Assises

JUSTICE Il a déjà été reconnu coupable à deux reprises du viol d'une passagère en juillet 2008 dans le Lyon - Strasbourg...

A.I. avec AFP
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Tribunal (Illustration)
Tribunal (Illustration) — G . VARELA / 20 MINUTES

Déjà condamné à 8 ans d'emprisonnement par la Cour d'assises du Bas-Rhin, à Strasbourg en 2010, puis à 6 ans d'emprisonnement lors de son procès en appel à Colmar en 2012, un ancien contrôleur de la SNCF comparaît lundi à Epinal une troisième fois devant les assises pour un crime qu'il a toujours nié.

Viol ou attouchements consentis?

Devant la Cour d'assises des Vosges, les jurés populaires devront à nouveau trancher entre la version de la partie civile, 22 ans au moment des faits, qui affirme que le contrôleur l'a violée dans un compartiment, et celle du contrôleur, qui ne reconnaît que des attouchements consentis, dans un train Lyon-Strasbourg.

Les faits avaient eu lieu le 17 juillet 2008, où l'accusé alors à trois mois de la retraite, était le seul contrôleur à bord. Marié et père de famille, il a soutenu lors de ses deux précédents procès que la jeune femme l'a masturbé sans qu'il ait eu besoin de la forcer.
Bien que son empreinte génétique ait été retrouvée dans le vagin de la victime, il a constamment réfuté toute pénétration, en contestant la qualité des prélèvements réalisés par les experts.

De même, sa défense, désormais assurée par Me Eric Dupond-Moretti, a régulièrement pointé des changements dans la version donnée des faits par la victime.

Verdict attendu mardi soir

En décembre 2013, la Cour de cassation a annulé la décision de la cour d'appel, au motif que, lors du procès, la présidente de la Cour d'assises n'avait pas donné lecture exhaustive des éléments à charge et à décharge qui pesaient contre l'accusé, de même qu'elle avait omis de faire part des motivations qui avaient conduit à sa première condamnation.

Or, ces manquements sont contraires au droit à un procès équitable, principe protégé par la Convention européenne des droits de l'Homme, et sont de nature à entacher de nullité la décision de la Cour d'assises, ont estimé les hauts magistrats.

Le verdict de ce troisième procès est attendu mardi soir. L'accusé encourt une peine de 20 années de réclusion criminelle.