Un café offert à qui le veut

Floréal Hernandez
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Maxence Kilinç lance un geste qui s'appuie sur " la bienveillance des gens ".
Maxence Kilinç lance un geste qui s'appuie sur " la bienveillance des gens ". — G. Varela / 20 Minutes


Au-dessus du bar du Tapas Toro, un crochet où flotte une addition. Celle d'un café payée par un client à qui souhaite le consommer. C'est le principe du café suspendu adopté depuis mardi par Maxence Kilinç dans son établissement. « J'ai découvert le café suspendu sur Internet et l'ai vu mis en pratique dans une émission télé. Je trouvais beau ce geste d'offrir quelque chose à un destinataire qu'on ne connaît pas. »



« Egayer une journée »



L'initiative est nouvelle à Strasbourg mais pas en France ni en Europe. « Le point de départ est Naples, indique Maxence Kilinç. Dans la vie, on a tous des moments difficiles où l'on n'a pas toujours le budget pour se payer ce dont on a besoin. Là, avec ce geste, on peut égayer la journée d'une personne. »

Au Tapas Toro, cette action anonyme coûte 1, 90 €. « Et on sert un café alsacien, le Café Henri torréfié à Oberhausbergen », souligne le patron qui explique son initiative à chaque client de son restaurant. Les premiers retours en salle ou sur les réseaux sociaux sont positifs et les premiers cafés sont suspendus. « Si quelqu'un veut offrir un repas, on est capable de le faire », annonce Maxence Kilinç.

■ Tradition napolitaine

Le 10 décembre a été instauré à Naples la « Giornata del Caffè Sospeso » pour célébrer cette tradition née dans la ville italienne. En France, on trouve également « la baguette suspendue ».