L'Ircad peaufinesa vitrine

Thomas Calinon
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Le professeur Jacques Marescaux, " père " de ce projet évalué à 25 millions d'euros.
Le professeur Jacques Marescaux, " père " de ce projet évalué à 25 millions d'euros. — G. Varela/20 Minutes


Maçons, carreleurs, peintres, charpentiers, couvreurs… Rue des Glacières, près de l'hôpital civil, presque tous les corps de métiers sont à pied d'œuvre sur le projet de rénovation de l'ancien haras national de Strasbourg, porté par l'Ircad (Institut de recherche contre les cancers de l'appareil digestif). Il mobilise « 50 à 60 personnes » chaque jour, selon Emilien Guilleminot, ingénieur travaux chez KS Construction, l'entreprise générale en charge du chantier. Entamés à l'automne 2011, les travaux entrent dans la dernière ligne droite : l'inauguration est prévue en septembre.

Bottes aux pieds, le professeur Jacques Marescaux, fondateur de l'Ircad et « père » de ce projet de 25 millions d'euros, assure lui-même les visites guidées des bâtiments construits en 1756. « Ici, ce sera le biocluster », lance-t-il en pénétrant dans l'ancien manège, dont les poutres longues de près de 17 mètres sont « une prouesse de charpentiers ».



Hôtel et restaurant



Le lieu hébergera sur trois niveaux une vingtaine de start-up spécialisées dans les dispositifs médicaux. Cinq ont déjà leur ticket d'entrée et « ce sera plein dans les trois mois qui suivront l'ouverture », garantit le professeur Marescaux. A côté, la majestueuse écurie sera transformée en restaurant de 160 couverts (130 de plus en terrasse en été) sur deux étages. Son plafond a été percé d'un grand trou pour permettre le débouché d'un immense escalier en métal, bois, verre et plâtre. « C'est l'ouvrage le plus complexe de tout le chantier », confie l'architecte Christophe Wersinger, en charge de suivi du projet pour le cabinet Denu & Paradon. Pour le restaurant, l'Ircad s'est associée à Marc Haeberlin, le chef trois fois étoilé d'Illhaeusern. Et pour l'hôtel 4 étoiles de 55 chambres, c'est avec la famille Scharf que l'affaire a été conclue. Ouvert à tous, comme le restaurant, l'établissement pourra notamment héberger les chirurgiens qui viennent se former à l'Ircad : 4 200 y sont passés en 2012.