Barcelone-PSG : On a imaginé le scénario miraculeux qui qualifierait Paris
FOOTBALL Voilà comment le PSG peut se qualifier pour les demi-finales de la Ligue des champions…
De notre envoyé spécial à Barcelone,
1,5% de chances de se qualifier, c’est mince, très mince. Mais quand tous les joueurs parisiens lèveront les bras à l’issue de leur qualification au Camp Nou (3-0) sur les coups de 22h40, vous direz, comme tout le monde, que vous y croyiez d’avance. Nous, non seulement, on y croit, mais en plus on vous explique comment ça va se passer.
>> PARTICIPEZ - Et vous, vous y croyez? Vraiment? Alors donnez-nous UNE SEULE bonne raison de croire à la qualification. Les meilleurs arguments seront regroupés dans un article. Déposez votre raison dans les commentaires, par ici sur Facebook ou à contribution@20minutes.fr.
Avant-match: La blessure de Cavani
La première bonne nouvelle de la journée tombe au moment de la collation à l’hôtel des Parisiens. Edinson Cavani n’est pas sur la feuille de match. L’attaquant le plus maladroit au nord de l’Afrique du Sud s’est blessé à la cuisse pendant la balade d’avant match: il avait tenté maladroitement de marquer enfin un but entre deux bancs du Parc Guell avec un ballon en mousse piqué à un gamin du coin. David Luiz est prêt à passer un coup de fil à Eduardo Santos, mais plusieurs coéquipiers lui prennent le portable des mains et le piétinent allègrement. «C’est mieux comme ça, laisse tomber David », conclut Ibra.
19h45 : La causerie qui remue les tripes
C’est l’heure de la causerie d’avant-match dans les vestiaires du Camp Nou. Laurent Blanc prend sa plus belle touillette et un Lagarde et Michard emmené pour l’occasion. Les mots sont forts, vibrants, même, selon un membre du staff. «Je crois que bon…Vous savez aussi bien que moi…Canal on va leur mettre…Busquets, gestapo…Chargés comme des mules…Fuentes…On est quand même meilleurs que le FC Metz». Certains joueurs ont les larmes aux yeux. «Lol, c’est à cause des pollens» confiera plus loin dans la nuit un des acteurs majeurs de l’exploit. Il n’empêche, les Parisiens sont remontés comme jamais.
>> Lire aussi: comment Laurent Blanc peut-il réussir sa causerie?
21h07 : Le triple petit pont de David Luiz
Le PSG prend le bouillon. Messi a déjà frappé deux fois sur le poteau et Van Der Wiel a demandé à sortir, blessé à l’amour-propre par les dribbles de Neymar. Mais sur la première attaque construite des Parisiens, c’est-à-dire quand ils arrivent enfin à franchir la ligne médiane, David Luiz décroche une frappe de mammouth qui passe entre les jambes de trois défenseurs catalans en plus de celles de Ter Stegen. Luis Suarez ne peut s’empêcher de sourire. 1-0 pour le PSG
jaring anti nutmeg hehe RT"@SiaranBolaLive_: Perlengkapan khusus David Luiz hadapi Barcelona. pic.twitter.com/O55T2UYVZj"
— Kevin (@kevinpilongggg) April 21, 2015
21h20: L'expulsion de Jérémy Mathieu
La mi-temps se précise doucement quand Lucas, piqué par une guêpe, pique un sprint Clinton Njiesque le long de la ligne de touche. Jérémy Mathieu, sans doute rendu trop confiant par les tests physiques de début de saison qui en font le joueur le plus rapide du Barça, s’oublie un peu et se retrouve obligé de crochepater le Brésilien à l’entrée de la surface. Les Parisiens s’y mettent à onze – Sirigu est venu exprès — pour obtenir le carton rouge. En connaisseur, Mourinho apprécie devant Skysports, depuis sa villa londonienne.
21h22: Le changement qui va tuer le Barça
C’est la foire sur le banc catalan. Luis Enrique, en toute logique, veut sortir un attaquant pour rééquilibrer son équipe. Le souci, c’est que personne ne veut se sacrifier. Messi fait l’autiste, Luis Suarez fait mine de mordre, et Neymar fait à son entraîneur le signe de se taire avec les mains. Totalement désemparé, ce dernier se résigne à remplacer Iniesta. Le Barça va donc jouer toute la deuxième mi-temps en 4-2-3. L’exploit se précise.
Messi refuse de sortir et désobéit à Luis Enrique par 20Minutes
22h03: La provocation de Zlatan
Le PSG domine mollement, mais sans se créer de véritables occasions, jusqu’à ce corner gratté par Maxwell sur la gauche. Javier d’amour s’exécute et trouve la tête parfaite de Zlatan au coin des six mètres. L’attaquant suédois s’avance vers la foule et soulève son maillot pour laisser apparaître un tee-shirt sur lequel est inscrit «viva Espana» avec la tête de Guardiola sur un corps de taureau criblé de banderilles. Rugissements de haine du Camp Nou, sourire carnassier d’Ibra. On est bien.
22h16: Alerte arrêt de Sirigu
Le match est devenu tendu et le Barça se rebiffe devant l’adversité. Suite à un énième slalom indécent, Lionel se retrouve seul devant Salvatore - jamais un arrêt qui compte - Sirigu. Et là c’est le mi-mi c’est le ra-ra c’est le miracle: le gardien italien dévie la pichenette du Ballon d’Or en corner. Il en profite pour adresser un discret bras d’honneur en direction de la tribune de presse, où chacun, digne, fait comme s’il n’avait rien vu.
22h30: Merci Daniel Alvès
On entame les arrêts de jeu et les Catalans sont acculés sur leur but, qu’ils défendent plutôt bien jusqu’au drame. Sur un centre désespéré du tout aussi désespérant Lavezzi, Daniel Alvès, pourtant seul, met inexplicablement sa tête en direction de sa lucarne. Certaines mauvaises langues y verront un lien avec la déclaration du Brésilien en zone mixte quelques minutes plus tard: «Je voulais faire durer un peu le suspense, mais je vous annonce que je suis ravi de rejoindre le PSG l’an prochain pour 15 millions d’euros annuels». Le meilleur investissement de Nasser depuis longtemps.
22h37: Le sprint de Laurent Blanc
C’est fini à Barcelone malgré la poussée tardive des Catalans. Le PSG s’impose 3-0 et se qualifie contre toute attente pour les demies, où l’attend le FC Porto. Dans l’euphorie, Laurent Blanc se met à courir comme un dératé touillette au vent avant de finir à genoux devant le kop des culés les plus fervents. Mourinho avait déjà éteint sa télé à Londres. Dommage, il aurait aimé.