France-Brésil: En ce qui concerne l’excès de confiance, les Bleus plaident non-coupables

FOOTBALL Ils assurent ne pas s'être vus trop beaux après leur série de victoire…

B.V. au Stade de France
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Varane et Sagna ont souffert face au Brésil, le 26 mars 2015.
Varane et Sagna ont souffert face au Brésil, le 26 mars 2015. — MIchel Euler/AP/SIPA

Une défaite de justesse face au futur champion du monde, des victoires en amical face à l’Espagne ou au Portugal… Il y avait de quoi s’enflammer un peu. Et redescendre aussi vite après la démonstration brésilienne au Stade de France jeudi soir. Un peu sonnés par le monde d’écart qui semblait les séparer de leur adversaire, les Bleus sont apparus plus penauds qu’énervés en zone mixtes. Evacuons les réponses évidentes: oui,

«- c’est un coup d’arrêt pour l’équipe» (Valbuena)
«- mais vous savez de temps en temps ça fait du bien prendre une petit claque pour rebondir» (Schneiderlin)
«- c’est un mal pour un bien qui va permettre de Bleu de mesurer le chemin vers l’Euro» (Matuidi)

Ce qui est plus intéressant est évidemment d’essayer de comprendre pourquoi les Bleus ont aussi peu existé. En dehors de leur supériorité technique, les Brésiliens ont semblé avoir plus envie de gagner ce match que l’équipe de France. Le duel gagné par Willian devant Patrice Evra en est le parfait exemple.



Peut-être parce que l’équipe de France n’a pas mangé 7-1 dans sa Coupe du monde il y a quelques mois. Peut-être parce que l’équipe de France a cru que le foot était devenu facile après avoir tapé l’Espagne et le Portugal.

«Quand on met moins d'intensité...»

«Pas du tout! Il n’y a pas du tout eu un excès de confiance, coupe Blaise Matuidi. On est conscient qu’on a rien fait encore. Certes on a gagné des matchs mais c’était des amicaux et la coupe du monde c’est derrière. Il faut regarder devant mais l’objectif c’est l’Euro.» Benzema enchaîne: «Peut-être que certains pensent qu’on va redescendre sur terre, mais on y était déjà». Mais si on pose la question différemment et qu’on se demande pourquoi il y avait moins de rythme que d’habitude, la réponse est un peu différente chez le milieu parisien. «Je pourrais pas donner de réponse mais on voit que quand on met moins d’intensité on sait qu’on peut être sanctionnés. C’est une de nos forces».

Ce qui sous entend d’abord que la France a effectivement pêché dans son approche du match, mais aussi qu’elle est encore loin d’avoir une marge suffisante pour se permettre de ne pas jouer à 200% face à un adversaire comme le Brésil sans exploser en vol. Capitaine du soir, Benzema résume: «On a joué par à-coups. On a eu des petits moments mais pas assez. Dans un match de très haut niveau, il faut être à fond pendant 90 minutes.»

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Et si nos Bleus, dont la majorité jeudi soir était des titulaires indéboulonnables, avaient acquis un certain confort? Pas impossible. Surtout quand on sait que pour la plupart, cette période internationale arrive juste avant un mois d’avril aussi excitant que fatiguant avec leur club, et que la peur de se blesser ou de sa fatiguer avant ce marathon peut - au moins inconsciemment – peser. «Non pas tout, et nous comme eux, c’est pareil», répond Matuidi. C’est vrai, mais le Brésil doit toujours se racheter après son 7-1, ce qui n’est pas tout à fait le cas des Bleus. «On a tous à prouver, il y a toujours une remise en question. Il ne faut pas chercher des excuses, le Brésil a été plus fort que nous.»