Euro 2012: Que s'est-il passé dans le vestiaire des Bleus après France-Suède?

FOOTBALL A deux jours d'un quart de finale aussi difficile qu'important face à l’Espagne, les joueurs de l'équipe de France sont une nouvelle fois dans l'œil du cyclone après la parution de «paroles de vestiaires» dans les colonnes de L’Equipe...

Swann Borsellino
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Alou Diarra, Frank Ribéry et Samir Nasri lors de la victoire 2-0 de l'équipe de France contre l'Ukraine, le 15 juin 2012.
Alou Diarra, Frank Ribéry et Samir Nasri lors de la victoire 2-0 de l'équipe de France contre l'Ukraine, le 15 juin 2012. — A.BIANCHI/20MINUTES

Un vestiaire, c’est un peu comme Las Vegas. La coutume veut que ce qui y est dit ou fait, y reste. Depuis 2010, la France  est un cas à part. Légitimement déçus et agacés après  leur non-match face à la Suède (0-2), les joueurs de l’équipe de France  ont eu des mots entre eux à l’heure de la douche. Un climat de tension  et d’énervement somme toute  logique, après une telle contre-performance,  mais qui fait finalement les gros titres, deux ans après l’épisode  Knysna. A deux jours d’un quart de finale crucial face à l’Espagne,  championne du monde en titre, l’heure n’est  ni au jeu, ni à la tactique. L’équipe de France fait jaser, mais c’est  une nouvelle fois la colonne faits divers qui en tire les bénéfices. 

Nasri se sent visé par les critiques

Et pourtant, elles sont nombreuses les équipes où des joueurs se crêpent le chignon. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil du côté des Pays-Bas pour voir qu’il n’est pas rare qu’une équipe ressemble davantage à un amas d’égos qu’à un véritable collectif. Attisées par un Florent Malouda dont la franchise n’a eu d’égal que la médiocrité de la performance face à la Suède, les flammes médiatiques ont une nouvelle fois eu la peau des Bleus. Ce jeudi matin, L’Equipe titre ainsi «Les secrets d’un règlement de compte.» Ni pistolets, ni chaudes larmes au menu, simplement des mots, qu’ont eu les membres du groupe France entre eux.


Nasri se sent visé par les critiques

Et pourtant, elles sont nombreuses les équipes où des joueurs se crêpent le chignon. Il n’y a qu’à jeter un coup d’œil du côté des Pays-Bas pour voir qu’il n’est pas rare qu’une équipe ressemble davantage à un amas d’égos qu’à un véritable collectif. Attisées par un Florent Malouda dont la franchise n’a eu d’égal que la médiocrité de la performance face à la Suède, les flammes médiatiques ont une nouvelle fois eu la peau des Bleus. Ce jeudi matin, L’Equipe titre ainsi «Les secrets d’un règlement de compte.» Ni pistolets, ni chaudes larmes au menu, simplement des mots, qu’ont eu les membres du groupe France entre eux.

Selon le quotidien français, c’est un Alou Diarra dépité qui a dégainé le premier, d’un «ce n’est pas normal»,  visant  le manque de motivation et d’intérêt pour les tâches défensives des  joueurs à vocation offensive de l’équipe de France. Une critique que  Samir Nasri, qui invite le joueur de l’OM à «rester poli», prend  pour lui. Premier titulaire a avoir quitté la pelouse, Hatem Ben Arfa  lui, tripote son portable. Une attitude qui ne plait pas à Laurent  Blanc. «Hatem, tu n’as qu’à appeler ta famille  pendant que tu y es» balance le coach des Bleus. Vexé, le joueur de  Newcastle reproche à son sélectionneur de l’avoir sorti alors que des  joueurs «plus nuls que lui» étaient encore sur la pelouse, et invite  son coach à «le renvoyer chez lui s’il ne donne  pas satisfaction.» 

Méxès critiqué par Boghossian

Se sentant encore visé par la critique de Hatem Ben Arfa, Samir Nasri continue à monter au créneau tandis que Franck Ribéry  tente de calmer le jeu. Le mot de la fin est pour Philippe Mexès,  critiqué par Alain Boghossian pour son carton jaune, qui invoque l’aide  insuffisante de son milieu de terrain qui l’a «poussé  à faire la faute.» Voilà le récit de ce qui pourrait bien être la  douche la plus longue de l’Euro 2012. En attendant, il y a un quart de  finale à jouer samedi face à l’Espagne, et Madrilènes et Barcelonais  n’ont pas encore commencer à se taper dessus. Au grand  dam de Marca.