Euro 2012: Pour Michel Platini, la Pologne et l'Ukraine ont déjà gagné
FOOTBALL Pour le président de l'UEFA, les deux pays hôtes peuvent être fiers de leur Euro...
La Pologne et l'Ukraine ont déjà gagné leur Euro 2012, quoi qu'il arrive sur le terrain, a estimé lundi le président de l'UEFA, Michel Platini.
Malgré l'élimination de la Pologne au premier tour et bien que l'Ukraine soit condamnée à battre l'Angleterre pour disputer les quarts de finale, Michel Platini a affirmé que les deux pays pouvaient être fiers de leur réussite après des préparatifs très compliqués, notamment en matière d'infrastructures.
Ces pays peuvent être fiers du travail réalisé au niveau des infrastructures
«Ce n'est pas parfait mais je suis très, très content», a dit le président de l'instance dirigeante du football européen. La Pologne et l'Ukraine ont réussi. Les gens nous remercient d'avoir eu confiance en eux. Elles ont déjà gagné l'Euro. Le tournoi peut apporter beaucoup de choses très importantes pour le développement de ces pays.»
Alors que le premier tour touche à sa fin, Michel Platini s'est félicité de la qualité du tournoi sur le terrain, où il a vu beaucoup de buts, quelques bons matches, un arbitrage cohérent et seulement «un ou deux problèmes».
Une très bonne ambiance
«L'ambiance dans les stades est fantastique à 99,9%», a-t-il dit, soulignant qu'elle avait même été «extraordinaire» durant les rencontres Pologne-Russie et Ukraine-Suède.
«C'est difficile de faire mieux que ça. Faire mieux, ça voudrait dire être parfait.»
Détendu durant ce déjeuner avec la presse, le recordman de buts à l'Euro - neuf en 1984 lors du premier succès de la France -, s'est raidi à l'évocation des problèmes de racisme durant la compétition.
Une enquête a été ouverte à l'encontre de la Fédération croate après que ses supporters ont entonné des chants racistes durant le match contre l'Italie.
Platini a expliqué avoir soulevé le problème lors d'une rencontre avec des ministres croates il y a un an.
Comment gérer le racisme et les «imbéciles»?
«Comment peut-on gérer des imbéciles ?», a-t-il dit en parlant des supporters qui ont lancé des obscénités à Mario Balotelli, attaquant noir de l'équipe d'Italie.
«C'est une question de société et d'éducation. Il n'y a pas que l'Europe de l'Est, le nationalisme existe dans tous les pays. Mais un cas est un cas de trop.»
Revenant au jeu, il a raillé ceux qui, avant le tournoi, prévoyaient un essoufflement de l'Espagne, championne d'Europe et du monde en titre.
«Le ballon est fatigué, pas les joueurs (espagnols)», a-t-il dit. «Ils ont un style et un système dans lesquels la fatigue n'est pas un problème.»
Il s'est en outre dit «surpris» par le jeu «magnifique» de l'Italie, dont le football est plus offensif depuis que Cesare Prandelli a pris les commandes et qu'il devait aller voir jouer à Poznan lundi soir.