gillot à bordeaux,le choix de la raison
Sauf incroyable retournement de situation, Francis Gillot devrait être nommé aujourd'hui entraîneur des Girondins. Si son profil est moins prestigieux que ceux de Laurent Blanc ou Jean Tigana, les arguments en sa faveur ne manquent pas.
Abordable financièrement. Privé d'Europe pour la deuxième saison d'affilée, Bordeaux compte ses sous et ne peut plus se permettre d'offrir un salaire aussi imposant que celui de Laurent Blanc, estimé à près de 150 000 €. A Sochaux, Francis Gillot touchait trois fois moins, et ses prétentions étaient moins importantes que celles d'autres candidats au palmarès plus étoffé, comme Paul Le Guen.
En quête d'ambition. Deux fois qualifié pour la Coupe UEFA avec Lens en 2006 et 2007, Francis Gillot a lutté pour le maintien pendant deux ans avec Sochaux avant d'accrocher la Ligue Europa cette année. A Bordeaux, il se retrouvera pour la première fois à la tête d'une équipe qui vise l'Europe chaque saison, avec des moyens supérieurs à ceux qu'il a connus précédemment.
Adepte du beau jeu. A l'heure de reconstruire une équipe compétitive, les Girondins ont hésité entre deux solutions diamétralement opposées : Ricardo, qui bâtit la confiance sur l'efficacité de sa défense, et donc Gillot, qui a toujours eu pour priorité l'instauration d'un jeu de qualité. L'arrivée du Sochalien laisse à penser que les dirigeants bordelais s'offrent une dernière chance de ressusciter par le plaisir l'envie d'un groupe assoupi.
Formateur dans l'âme. Responsable de la formation à Sochaux puis à Lens, avant de diriger les équipes premières des deux clubs, Gillot fait confiance aux jeunes et ça tombe bien : faute de moyens, Bordeaux va devoir compter sur les siens. Alors que de nombreux cadres s'interrogent sur leur avenir, les Diabaté, Saivet, Sertic, Traoré, Ayité et autre Sané, pour ne parler que ceux qui ont été formés en Gironde, devraient accéder à davantage responsabilité. Gillot devra rapidement orchestrer la passation de pouvoir.