« Mon passé d'assureur me sert »
Pour la première fois de sa vie, Michel Estevan a posé ses valises au-dessus de la Loire. Après 49 ans dans le Sud, l'ex-coach d'Arles-Avignon a pris les rênes de Boulogne-sur-Mer à la trêve.
Retrouver le terrain après trois mois d'inactivité doit vous faire du bien ?
Oui, car mon limogeage en septembre dernier a été très dur à vivre. ça vous met dans le rouge. Je n'avais plus envie d'aller au stade d'Avignon. A cause des dirigeants, j'avais même envie que l'équipe perde. C'est absurde parce que j'ai vécu de grands moments là-bas.
En cinq ans, Arles est monté de CFA2 en L1, c'est quoi votre secret ?
Pour moi, un bon entraîneur, c'est un bon président. Ma méthode repose sur les relations que je peux avoir avec mes dirigeants. J'ai besoin de confiance chez les autres. Les regards sont plus importants que le reste. Et ça fonctionne comme ça aussi avec les joueurs.
Vous avez été policier et assureur avant de devenir entraîneur,
ça vous sert dans le foot ?
Oui, la police [il était RG] m'a appris le respect. Et les assurances, où j'étais conseiller en patrimoine, m'ont permis d'apprendre à aborder les gens. Quand vous allez rencontrer des personnes que vous ne connaissez pas et que vous leur dites ce qu'il faut faire, vous apprenez à convaincre. Savoir écouter, poser les bonnes questions et répondre aux problèmes me sert aujourd'hui avec les joueurs.RECUEILLI PAR f. L.