Hatem Ben Arfa est prêt à mettre sa carrière entre parenthèses
FOOTBALL L'internatinal lâche ses quatre vérités dans «L’Equipe»...
Hatem Ben Arfa est-il humain, trop humain? En tout cas, il a du caractère. Et le joueur le fait savoir dans les colonnes de L’Equipe ce dimanche. Attention, ça commence très fort. «Je ne retournerai plus à la Commanderie. C’est fini. Je suis prêt à ne pas jouer de la saison. J’ai ma fierté, ma dignité. Je ne suis pas un bouche-trou. Je ne suis pas un paquet de lessive. Je ne suis pas de la merde. C’est parce que mes dirigeants se foutent de ma gueule qu’aujourd’hui je vous annonce que je suis prêt à mettre ma carrière entre parenthèses s’ils n’acceptent pas la proposition de Newcastle, comme c’était prévu au départ.» Bim, boum, bam...
Le joueur est énervé par les atermoiements de ses dirigeants qui lui avaient annoncé en juillet qu’ils voulaient se passer de lui avant de faire machine arrière en août quand ils ont dû faire face au départ de Niang. Première cible de Ben Arfa, le président Jean-Claude Dassier. «Dans une situation comme celle de l’OM, c’est important d’avoir un président fort. Pape Diouf (le président qui l’a fait venir en 2008) m’aurait dit «oui» ou «non» dès le départ. Lui, au moins, il savait gérer ses hommes et ces moments-là. Les vrais hommes, c’est dans ces moments-là qu’on les voit, pas quand tout va bien, après un titre.»
Situation plus que bloquée
Deuxième cible, Didier Deschamps, accusé de ne pas être franc. «Le coach peut me raconter ce qu’il veut, c’est fini. J’étais indésirable il y a trois semaines, et je suis indispensable maintenant? Je ne suis pas une marionnette. À lui d’expliquer ce grand écart. Je n’ai plus envie de travailler avec ce coach. C’est un problème de confiance. Je ne sens pas de sincérité chez lui.» Reste que la situation est plus que bloquée. Hatem Ben Arfa ne peut pas casser son contrat qui court jusqu’en 2012 et l’OM ne peut pas conserver un joueur qui ne veut plus porter son maillot.
Au milieu de ces rafales, Hatem Ben Arfa raconte la bouffée d’oxygène que lui apporte l’équipe de France, explique que ses coéquipiers le soutiennent et lâche cette phrase un peu angoissante pour les supporters de l’OM. «Mes dirigeants ne se respectent pas eux-mêmes. Comment je peux les respecter?»