Coupe du monde 2010: L'Espagne peut louer Villa

Antoine Maes, à Johannesburg
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Les Espagnols David Villa et Cesc Fabregas exultent après le but victorieux inscrit par le premier en quart de finale du Mondial, face au Paraguay, samedi 3 juillet 2010
Les Espagnols David Villa et Cesc Fabregas exultent après le but victorieux inscrit par le premier en quart de finale du Mondial, face au Paraguay, samedi 3 juillet 2010 — AFP PHOTO / ROBERTO SCHMIDT

De notre envoyé spécial à Johannesburg, 

Tout le monde a hâte de voir jouer David Villa avec le Barça, mais il faudra être encore un peu patient. Car «El Guaje» a rajouté un peu de rab à son séjour africain en sortant l’Espagne d’une très vilaine affaire. Il a marqué le seul but d’un quart de finale au couteau contre des Paraguayens (1-0) qui se sont accrochés comme des tiques. Alors que la mode semblait au latino, il n’y en aura qu’un seul en demi-finale (l’Uruguay), tandis que l’Espagne est à ce niveau pour la première fois. Del Bosque peut aussi remercier Iker Casillas, redevenu décisif. Il ne sera pas de trop pour se débarrasser de l’Allemagne mercredi.

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La Roja s’englue

Marquer un pion aux Guaranis, ça a l’air simple, vu de loin. La preuve, même l’Italie a réussi à le faire. En fait, les Azzuri sont les seuls à avoir réussi cet exploit, et on a vu pourquoi. Car la plus belle mécanique offensive du monde n’a jamais réussi à se dépatouiller du traquenard tricoté par «Tata» Martino. La première frappe cadrée est arrivée des pieds d’Iniesta (63e), mais on jouait depuis plus d’une heure. Le Paraguay s’était déjà vu refusé (injustement) un but pour un hors-jeu de Valdez (41e). Au milieu du marasme traînent à ce moment le fantôme de Torres, le cousin éloigné d’Iniesta, et le sosie raté de Xavi. Les meilleurs éléments de la «Roja»? Piqué et Ramos, deux défenseurs.

La minute Gyan

Dans ces conditions, les deux équipes ont eu besoin d’aide pour ouvrir le score. Le premier coup de main est pour le Paraguay, mais Cardozo voit son penalty bloqué par Casillas (59e). Critiqué depuis le début de la campagne sud-africaine, le Madrilène redevient «San Iker» sur ce coup-là, et sur deux ou trois autres aussi. Dans le prolongement de l’action, c’est Villa, fauché dans la surface, qui ramène un pénalty. Xabi Alonso marque mais l’arbitre le fait retirer. Il change de côté pour sa 2e tentative et se loupe (61e). Au fond de son canapé, le Ghanéen Gyan, s’est senti beaucoup moins seul tout d’un coup. Dans le sien, David Villa n’est pas encore prêt de poser son séant, même s’il a eu besoin de deux poteaux pour délivrer son pays (1-0, 85e), à quelques minutes du coup de sifflet final.