rugby
Il est l’un des quinze arbitres du Top 16 et le seul du comité Côte d’Argent. Hervé Dubes a découvert l’arbitrage en 1986, à l’âge de 20 ans, après une blessure au genou. «J’ai été atteint par le virus », explique en souriant ce Landais aujourd’hui licencié à l’US Bouscat et installé à Blanquefort. Il recommence à jouer un an plus tard en universitaire et continue à arbitrer le week-end. Il franchit ensuite toutes les étapes, depuis le concours du jeune arbitre à Paris et l’école d’arbitrage de Soustons jusqu’à la Pro D2 (durant cinq ans). A la fin du mois d’août, il découvre le Top 16 lors de Castres-Bayonne. Depuis, Hervé Dubes a dirigé neuf rencontres de l’élite. « J’aime le jeu et la gestion humaine d’un match. Mon plaisir est que tout se passe bien, sans jamais me mettre en avant. » Alors qu’il existe trois arbitres professionnels français, il n’a pas l’intention de franchir le pas. « Mon métier ne me permet pas de bénéficier d’un détachement, souligne ce responsable d’un bureau de vente en climatisation au Haillan. Mais je peux adapter mes horaires. Je me considère donc comme un semi-pro compte tenu du temps que je consacre à l’arbitrage. » Hervé Dubes s’astreint en effet à trois entraînements par semaine, visionne régulièrement ses matchs et occupe les fonctions de responsable technique des arbitres du comité. S’il concède « qu’il faut tendre vers la perfection, tout en sachant qu’elle ne sera jamais atteinte », il se félicite de la mise en place par la Fédération française de rugby d’un corps de juges de touche. « C’est ainsi que j’ai la chance de fonctionner régulièrement avec Jean-Louis Fillon de Bègles et Frédéric Ducatez de Langon. » A leurs côtés, Hervé Dubes franchit les échelons. Prochaine étape : il fera ses débuts internationaux à Tbilissi, en février, à l’occasion de Géorgie-Ukraine. Félix Chiocca