Triste croisade albigeoise pour le Stade Français

Le score, le score, rien que le score : difficile de retenir autre chose de la victoire 23-18 des Parisiens hier contre une équipe d’Albi limitée. Sur le papier, ce match de Top 14 n’avait pas grand-chose pour lui. Jour inhabituel pour le rugby, premiers frimas de l’automne et un adversaire bonnet d’âne du Top 14, le menu n’a rien d’alléchant.

Les premières minutes sont catastrophiques. Mains engourdis, les 30 acteurs servent le brouillon de rugby attendu. Le public de Jean-Bouin perd patience et conspue ces hommes. Albi mène 6-3 après 25 minutes. 

Delmas s’énerve

Vexés, les Parisiens sortent de leur torpeur et passent enfin devant après un essai rageur de Pascal Papé (10-6). Depuis son banc de touche, l’entraîneur Jacques Delmas continue pourtant à vitupérer, agacé par les ballons tombés. De retour des vestiaires, Paris enlève enfin les moufles, le trois-quarts Mark Gasnier transperce la défense tarnaise et signe le deuxième essai. 

L’embellie tourne court. Le désordre reprend vite ses droits. A cinq minutes de la sirène, Albi revient même à la portée d’un essai (23-18) mais ne parvient pas à réaliser le hold-up du jour. Jacques Delmas, toujours furieux, trouve un nouveau coupable: «Faut pas se plaindre de voir des matchs comme ça, si les arbitres ne prennent pas leurs responsabilités», furieux d’avoir vu les Albigeois systématiquement pourrir la sortie des ballons. Il y a des soirs comme ça.