Réveillère s'explique sur son cas

Stéphane Marteau
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 Pari relevé. Quatre mois et demi après avoir été victime d'une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche contre le Paris-SG (0-1), Anthony Réveillère a effectué dimanche face à Monaco (2-2) son retour à la compétition sans avoir eu recours à une intervention chirurgicale. Une première dans le milieu du football professionnel. Hier, le défenseur latéral de l'OL s'est exprimé sur les raisons qui l'ont conduit à renoncer à l'opération chirurgicale. 

   « Ce n'est pas une décision prise sur un coup de tête. Personne ne connaît mon corps aussi bien que moi. Je me suis fié à mes sensations. J'ai passé une IRM trois jours avant la date fixée pour l'opération. J'ai constaté qu'il y avait une amélioration. A partir du moment où la rupture n'était pas totale, c'est qu'il y avait un ligament qui avait encore une fonction. Je suis allé courir plusieurs fois au parc de la Tête-d'Or et lors du dernier footing, j'ai "envoyé" au risque de me "flinguer" un peu plus le genou. Ça s'est bien passé et après en avoir parlé avec le Pr Moyen [son chirurgien], j'ai décidé de ne pas me faire opérer ». Anthony Réveillère affirme ne pas avoir eu peur du bistouri. « Mais je me suis dit que l'opération n'était pas indispensable et que cela me permettrait de retrouver les terrains plus rapidement. Je ne suis pas un tricheur. Si j'avais ressenti la moindre douleur ou instabilité sur mon genou, je serais passé sur le billard, pour mon intérêt et celui du club avec lequel j'ai toujours joué carte sur table. D'ailleurs, s'il y avait eu une rechute ou une aggravation, je n'aurais attaqué personne. J'étais prêt à signer des décharges au kiné, au préparateur physique et à abandonner les trois mois de salaire », souligne-t-il. ■