VIDEO. JO 2016: Outch la bronca, le président brésilien sifflé en déclarant les Jeux ouverts
JEUX OLYMPIQUES Michel Temer a succédé à Dilma Roussef mais n'est pas très populaire...
De notre envoyé spécial à Rio,
Un silence. Son visage sur l’écran géant. La bronca du Maracana. Si la tradition olympique l’exige, donner la parole au président intérimaire Michel Temer lui garantissait un accueil des plus froids au Maracana. Mais à ce point-là… Il avait beau s’y attendre, son « je déclare les Jeux ouverts » a été largement couvert par les sifflets du public de Rio lors d’une pourtant très belle cérémonie d’ouverture.
Si vous n’avez pas suivi la vie politique brésilienne en 2016, ce qui est parfaitement votre droit, Temer a été bombardé au poste le plus exposé du pays dans un contexte très houleux. Vice-président de Dilma Roussef, il a profité de la destitution, pour l’instant temporaire, pour s’emparer du poste. Ses relations avec la chef d’Etat, dont le sort sera tranché fin août par les sénateurs, sont désormais glaciales.
Dilma Roussef a décliné son invitation pour la cérémonie, s’expliquant dans un entretien au journal chilien La Tercera. « Imagine que tu vas organiser une fête, tu y travailles pendant de nombreuses années, tu prépares les conditions, l’illumination, tu appelles la presse. Et le jour de la fête quelqu’un arrive, prend ta place, s’approprie cette fête et te dit : "Tu peux venir, mais tu ne peux pas entrer dans le salon principal". » Et hop, vas-y que je tweete ma «tristesse» quelques heures avant la cérémonie.
Rajoutez à ce changement gouvernemental très controversé, certains y voyant même un coup d’Etat parlementaire, des coupes budgétaires dans des programmes sociaux, une crise économique profonde et vous obtenez cette scène : une humiliation sous les yeux du monde entier.