Attentats à Paris: Comment la Ligue 1 se prépare pour éviter le pire
FOOTBALL Les dispositifs de sécurité seront renforcés ce week-end sur les pelouses de France…
« Jouer au football est un acte de résistance contre la barbarie. Après la douleur, après les larmes, la vie doit reprendre. » D’un ton grave, le président de la LFP Frédéric Thiriez a confirmé mardi que les matchs de Ligue 1 auraient bien lieu ce week-end, une semaine après les attentats terroristes qui ont ébranlé Paris. Avec, évidemment, un dispositif de circonstance, qu’il a présenté ce mercredi aux différents chefs de sécurité de clubs français lors d’une réunion.
Dans les grandes lignes : plus de personnel de sécurité (stadiers et forces de l’ordre), fouilles accrues et surveillance vidéo. « Quantitativement, il faut rajouter des yeux, explique Samuel Rustem, directeur des opérations et chargés de la sécurité à Saint-Etienne, qui reçoit Marseille dimanche soir. Il faut avoir une plus forte visibilité sur ce qu’il se passe et le spectateur doit venir en toute sérénité au stade. »
(Le communiqué)
« Rassurer les gens »
Concrètement, de 300 à 400 stadiers présents d’ordinaire à Geoffroy-Guichard, on passe à 500. Jean-Michel Le Houérou, responsable de la sécurité à Guingamp, évoque aussi des équipes de polices renforcées et des maîtres-chiens plus « pour rassurer les gens » que par réelles craintes de nouveaux attentats. « Un stade n’est pas une cible facile, on l’a bien vu au Stade de France vendredi où les services de sécurité ont fait un travail remarquable », précise-t-il.
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« Nous avons un savoir-faire, nous faisons partie des meilleures sécurités de France, enchaîne Régis Lecomte, responsable de la sécurité à Toulouse. Grâce aux travaux en vue de l’Euro 2016, nous disposons aussi d’un système perfectionné de vidéo-protection, avec 143 caméras dans le Stadium et ses environs. » Tout ça complété par des palpations plus appuyées que d’habitude à l’entrée du stade, façon aéroport. « On va faire un contrôle un peu plus poussé notamment sur les impressions visuelles de sacs, prendre plus de temps, explique Jean-Michel Le Houérou. C’est pour ça qu’on demande aux gens d’arriver plus tôt au stade. »
Reste une seule vraie problématique, celle de possibles mouvements de foule en cas d’explosion de pétards ou bombes agricoles, fréquents sur les pelouses de Ligue 1. Surtout que malgré le contexte, on attend une baisse d’affluence particulière ce week-end. « C’est aujourd’hui la seule petite inquiétude, concède-t-on du côté de Guingamp. La consigne des stadiers sera de faire preuve de discernement et de bien rassurer les gens. Ils sont formés pour avoir du sang-froid en toute situation. »