Trophée des champions: L'extraordinaire voyage jusqu'à Pékin d'un supporter guingampais

FOOTBALL Il a voyagé pendant un mois en voiture, stop, bus et train...

N.C.
Capture d'écran du compte Facebook de l'En Avant Guingamp, qui a posté une photo de Jérémy Le Troadec, ce supporter qui a réalisé le trajet jusqu'à Pékin en voiture et en train.
Capture d'écran du compte Facebook de l'En Avant Guingamp, qui a posté une photo de Jérémy Le Troadec, ce supporter qui a réalisé le trajet jusqu'à Pékin en voiture et en train. — capture d'écran 20 minutes

Il y a ceux qui vont voir des matchs de football juste comme ça, presque pour passer le temps. Et puis il y a Jérémy Le Troadec. Ce supporter de Guingamp a décidé d’aller soutenir son équipe à Pékin, pour le Trophée des champions face au PSG, samedi. Une belle preuve d’amour en soi, déjà. Mais le jeune Breton n’a pas fait le trajet jusqu’en Chine en avion. Trop simple. Ce baroudeur a pris la voiture et le train jusqu’à Moscou, puis le transsibérien pour rallier Pékin.

Jérémy Le Troadec a raconté son périple fou à So Foot. A l’origine: la dernière finale de Coupe de France contre Rennes, au stade de France, où il s’était rendu en stop. «Guingamp gagne, c’était la fête, et c’est sur le retour que je constate que du coup, il y a le Trophée des champions qui va se jouer à Pékin. Or moi, il y a un an et demi, j’avais fait un tour du monde mais j’avais manqué la Chine, se souvient-il. Donc là, quand j’apprends que Guingamp part jouer en Chine, je me suis dit: "Oh allez, vas-y, faut trop que j’y aille!"»

150 heures dans le transsibérien

Parti le 30 juin des Cotes d’Armor, il est arrivé samedi 26 juillet. Il a d’abord voyagé dans une voiture - le terme d’épave ne serait presque pas de trop- achetée 100 euros à un paysan du coin, qui a tenu le coup jusqu’à Budapest. Puis, entre train, bus et stop, «direction Cluj en Roumanie, où je suis aussi resté quelques jours. De là, direction la Moldavie, […] puis Kiev. Je suis resté quatre jours, j’ai adoré cette ville». Avant de rejoindre Moscou pour prendre le fameux transsibérien.

Une expérience vraiment à part. «150 heures en tout, 7 jours, 6 nuits, 9.000 kilomètres à parcourir. C’est fou comme truc, fou! En plus, dans le train, ça reste à l’heure de Moscou. Du coup, il est 3 heures du matin, il fait encore jour, tu comprends rien, t’as de quoi tourner cinglé. Tu sais plus quel jour il est, tu sais à peine comment tu t’appelles», raconte-t-il.

Content d’être enfin arrivé, il attend désormais l’arrivée des joueurs, prévue ce mercredi. «Symboliquement, le capitaine Lionel Mathis m’avait remis son brassard au départ le 30 juin et je dois le lui remettre», précise Jérémy. Le retour sera moins aventureux. En récompense de ses efforts, il effectuera le trajet avec toute la délégation guingampaise.