Equipe de France: Pour les Bleus, la Coupe du monde a déjà (un peu) commencé

FOOTBALL Le stage pour affronter les Pays-Bas marque le début de la préparation à la Coupe du monde…

Bertrand Volpilhac
Franck Ribéry a encore une fois été exceptionnel, et a inscrit un but d'une frappe surpuissante.
Franck Ribéry a encore une fois été exceptionnel, et a inscrit un but d'une frappe surpuissante. — M. Euler / AP / Sipa

A 100 jours du grand voyage au soleil, l’épopée des Bleus a démarré sous la grisaille de Clairefontaine. Réunie pour la première fois depuis sa qualification à la Coupe du monde en novembre dernier, l’équipe de France démarre sa préparation dès ce mini-stage, débouchant sur un alléchant match amical face aux Pays-Bas mercredi soir au Stade de France. A Didier Deschamps de s’en servir au mieux pour arriver en confiance au Brésil.


Objectif n°1: Conserver la dynamique du barrage retour

Si elle joue tous ses matchs comme le match retour face à l’Ukraine (3-0), l’équipe de France peut espérer aller très loin au Brésil. Si elle les joue tous comme l'aller (défaite 2-0), en revanche, elle risque surtout de ne pas passer les poules. Autant dire que le boulot de Didier Deschamps réside, «au-delà de maintenir l’état d’esprit qui a été le notre quand on a été dos au mur», «à être capable à chaque match, même un amical, de garder ce fil conducteur, explique-t-il. Je ne peux pas récréer le même contexte, mais dans l’implication, dans l’état d’esprit, il s’agit de maintenir ce qu’on a fait le 19 novembre. Ce sera indispensable au Brésil», explique le sélectionneur. En clair: mettre la même intensité, la même agressivité, la même volonté collective que face à l’Ukraine au Stade de France. En Coupe du monde, on ne peut pas choisir ses matchs.

Objectif n°2: Tester les «petits jeunes»

C’est (presque) la dernière occasion pour Didier Deschamps de tester les néophytes en Bleu qu’il envisage d’intégrer à sa liste définitive, Antoine Griezmann et Lucas Digne. Sur le terrain et en dehors, où leur comportement est surveillé. «Le sportif est le critère le plus important mais il y en a beaucoup d’autres, une sélection pour quelques jours, ce n’est pas la même chose que pour la phase finale», explique le coach. Qui, s’il assure ne pas vouloir casser l’équilibre du match face à l’Ukraine, estime qu’il est «possible» de les voir débuter. «Peut-être que je joue ma place à la Coupe du monde, en rigole d’ailleurs Griezmann. Mais je ne pense pas à ça, je pense plutôt à profiter de ce stage. Et  tout ce que j’espère, c’est avoir quelques minutes de jeu…» Qu’il ne faudra pas gâcher.

Objectif n°3: S’étalonner face à une grosse nation

Depuis le mois de juin dernier, et avec tout le respect que l’on doit à l’Ukraine, l’équipe de France n’a pas rencontré de très grosses nations du football. A l’époque, la France avait affronté le Brésil et ça m’était assez moyennement passé pour elle (défaite 3-0). Alors face aux Pays-Bas de Van Persie d’Arjen Robben, le test est tout sauf amical. «C’est toujours bien de gagner, s’avance à peine Deschamps. C’est un match de prestige face à une équipe très performante, une des meilleures nations européenne et mondiale.» Avec le risque, à trois mois de la liste, de subir un revers préjudiciable dans les têtes. En 2010, les Bleus de Domenech ne s’étaient jamais relevés d’une défaite amicale face à l’Espagne (2-0). Et c’était déjà début mars, au Stade de France.