PSG: Comment calmer Marco Verratti?

FOOTBALL Le milieu de terrain du PSG et aussi doué techniquement qu’instable nerveusement...

B.V.
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Carlo Ancelotti crie sur Marco Verratti après son expulsion, le 28 avril 2013 à Evian
Carlo Ancelotti crie sur Marco Verratti après son expulsion, le 28 avril 2013 à Evian — JEAN-PIERRE CLATOT / AFP

C’en est presque surprenant, mais le carton rouge reçu par Marco Verratti dimanche soir à Evian n’est que le premier de sa saison. Lui qui s’est pourtant fait mission de casser les contre-attaques adverses au niveau des tibias, de râler auprès de l’arbitre et d’invectiver les adversaires n’en reste pas moins un problème pour son entraîneur, Carlo Ancelotti. «Ce qu’il fait, ce n’est pas possible et il doit s’améliorer dans le comportement», s’énervait le coach du PSG quelques minutes après la victoire en Haute-Savoie et ce savon mémorable passé en prime-time à son milieu de terrain.

Repérer les signes avant-coureurs

A 19 ans, le petit Italien a déjà reçu 12 cartons jaunes en 26 matchs de Ligue 1 et fait preuve d’un état de nervosité évident. «Il a tendance à réagir de manière excessive, note Jean-Cyrille Lecoq, psychologue du sport. Il est jeune, il sait qu’il est très bon techniquement mais a tendance à se laisser amener par ses adversaires sur un terrain où il est friable.» Et à péter les plombs donc. Un problème pas forcément irréversible.

«Il doit identifier le pourquoi de sa colère, aller chercher ce qui l’a mis dans une situation de stress qui fait qu’il va basculer dans un état second, explique Denis Troch, ancien entraîneur reconverti coach mental. Avec, pour objectif, «un choc émotionnel ou une prise de conscience des signes avant-coureurs qui permette de ne pas entrer dans cette colère, epoursuit-il. Il doit anticiper. Si le joueur est incapable de le faire, c’est parfois à l’entraîneur de le sortir.» Ce que n’a pas fait Ancelotti à Evian, malgré l’évidente tension de son joueur.

Sophrologie, fleurs de Bach et hypnose

Pour l’ancien coach adjoint du PSG, ce n’est pas forcément en appuyant là où ça fait mal et en suspendant son joueur que ce choc psychologique aura lieu. «Il doit se poser ces questions: est-ce que mon comportement va à l’encontre de moi-même et du résultat de l’équipe? Paris aurait pu prendre un but en fin de match à Evian et il y aura des problèmes d’effectif contre Valenciennes à cause de lui...»

«Le travail, c’est d’apprendre à canaliser son énergie pour la rendre constructive», poursuit Jean-Cyrille Lecoq, qui propose plusieurs outils pour aider le joueur: la sophrologie, les fleurs de Bach, qui «traitement homéopathique pourrait l’aider à stabiliser son état émotionnel», ou encore l’hypnose. «Sur plusieurs séances d’hypnose, on pourrait lui demander de penser à un souvenir agréable et positif puis de repenser à des situations problématiques et de modifier petit à petit les émotions par les sensations agréables. Ça pourrait le pousser à mettre en avant les émotions positives lorsque la situation se présente sur les terrains.» Et lui éviterait au passage un paquet de matchs de suspension.