Grève du 28 mars : 13.000 policiers et gendarmes mobilisés, un dispositif « inédit »
Sécurité Pour cette 10e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, Gérald Darmanin s’attend à des risques très importants à Paris mais aussi en province
Un « dispositif de sécurité inédit sera déployé ce mardi à l’occasion de la dixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Il comprendra « 13.000 policiers et gendarmes, dont 5.500 à Paris », a précisé ce lundi soir Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur a aussi appelé « solennellement chacun et chacune au calme » et évoqué la présence possible dans la capitale de « plus de 1.000 éléments radicaux, dont certains venus de l’étranger, et d’autres (qui) étaient présents à Sainte-Soline ce week-end ».
Ces personnes « issues de l’ultragauche et de l’extrême gauche » pourraient selon lui aussi « mener des actions à Lyon, Rennes, Nantes, Dijon et Bordeaux », des villes où les manifestations ont été émaillées jeudi dernier de nombreuses violences.
« Mettre la France à feu et à sang »
Pour justifier ce dispositif exceptionnel, Gérald Darmanin, dont les services anticipent « des risques très importants à l’ordre public », a souligné que ces individus « viennent pour casser, pour tuer des policiers et des gendarmes (…) pour déstabiliser les institutions et mettre la France à feu et à sang ».
Lors de la précédente journée de mobilisation intersyndicale jeudi dernier, 12.000 policiers et gendarmes avaient été mobilisés, dont 5.000 à paris. Selon le ministère de l’Intérieur, le bilan des mobilisations depuis le 16 mars est de « 114 actes de vandalisme contre des permanences, 128 contre des bâtiments publics, 2.179 incendies volontaires, 891 policiers et gendarmes blessés ».
A Sainte-Soline (Deux-Sèvres) où la manifestation non autorisée contre des retenues d’eau a donné lieu samedi à de violents affrontements avec les gendarmes, le ministre a affirmé qu’il avait été dénombré « 200 personnes connues des services, dont de nombreux fichés S parmi le millier de radicaux » présents. Il a dit avoir « une pensée pour les deux hommes (des manifestants) qui ont leur pronostic vital engagé ». Il a rappelé que 47 gendarmes avaient été également blessés samedi dans les Deux-Sèvres.