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Réforme des retraites : La grève des éboueurs à Paris reconduite jusqu’à lundi
contestation Retrouvez les dernières actualités sur la réforme des retraites de ce mercredi 22 mars
L’ESSENTIEL
- Emmanuel Macron s’est exprimé ce mercredi à 13 heures sur TF1 et France 2 lors d’une interview télévisée très attendue. Souhaitant apaiser la contestation, le chef de l’Etat a surtout maintenu le cap dans la tempête, en paraissant miser sur l’épuisement de la contestation.
- La SNCF a annoncé qu’elle ne sera en mesure de faire rouler que la moitié de ses TGV Inoui et Ouigo et le tiers de ses TER jeudi, pour la 9e journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites, a annoncé le groupe mercredi. Le trafic sera donc légèrement plus perturbé que le 15 mars, mais bien plus de trains rouleront que le 7 mars, premier jour de la grève reconductible à la compagnie publique.
- Une association a annoncé avoir saisi la justice afin de faire cesser à Paris les interpellations dites « préventives » de manifestants opposés à la réforme des retraites, des arrestations dénoncées comme « arbitraires » par des avocats, des magistrats et des élus.
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Dans un communiqué publié lundi, deux jours après la « dépêche » du ministre de la Justice aux procureurs, le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) avait exigé que l’autorité judiciaire ne soit « pas au service de la répression du mouvement social ».
« Notre place n’est pas dans les salles de commandement car en nous associant aux autorités de police en amont de la réponse judiciaire, nous contribuons à la pénalisation du mouvement social et nous nous privons de notre capacité de contrôle en aval. Notre place n’est pas au côté des préfets pour préparer la répression des manifestants mais de protéger les justiciables dans l’exercice de leur citoyenneté. Notre contrôle de toutes les procédures initiées lors des manifestations doit être exigeant et minutieux », avait indiqué le SM.
Elisabeth Borne va, selon son entourage, consulter ses ministres la semaine prochaine ainsi que les forces politiques, répondant à l’appel du président Emmanuel Macron qui lui a demandé d'« élargir la majorité » sur plusieurs sujets.
La Première ministre « conduira des consultations des forces politiques » pour « définir le calendrier parlementaire des prochains mois et identifier des majorités texte par texte », a précisé cette même source auprès de l’AFP. Mais aucun calendrier n’est à ce stade encore défini.
Elle verra aussi ses ministres « la semaine prochaine » pour « accélérer sur les priorités » évoquées par Emmanuel Macron sur le plein-emploi, la réindustrialisation, l’ordre républicain, la santé, l’éducation et l’écologie. Elle échangera également avec les élus locaux. Au terme de ces consultations, Elisabeth Borne « soumettra ses propositions » au chef de l’Etat.
Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, a alerté mercredi la Défenseure des droits Claire Hédon sur des violences des forces de l’ordre contre des journalistes dans les manifestations contre la réforme des retraites. Me William Bourdon et Vincent Brengarth, avocats du SNJ, demandent à Claire Hédon des investigations sur des « agissements (…) parfaitement contraires aux standards démocratiques les plus élémentaires », mais aussi son intervention « afin de garantir aux journalistes les moyens d’assurer leurs missions mais également leur sécurité physique dans le cadre des manifestations ».
Ils dénoncent des arrestations « arbitraires » et « brutales » de journalistes mais aussi des témoignages d’autres membres de la profession sur des violences ou des « actes visant à les empêcher de pouvoir capturer des images » attribuées aux forces de l’ordre. Ils évoquent ainsi le cas de deux collaborateurs du site d’information Le Média arrêtés le 17 mars « alors même qu’ils se bornaient à exercer leur métier ». L’une des deux aurait été placée en garde à vue et libérée au bout de 48 heures sans poursuites. Lors de son arrestation, elle aurait été « étranglée par le CRS qui l’emmène et ce alors, qu’à bout de souffle, elle crie qu’elle ne peut pas respirer », indique le courrier.
Dans les quartiers aisés de Lyon où Emmanuel Macron a été plébiscité à l’élection présidentielle, les habitants jugent la réforme des retraites du gouvernement « nécessaire » pour la sauvegarde du système, mais regrettent son « mauvais timing » et les crispations qu’elle engendre. C’est sur les artères des élégants 2e et 6e arrondissements que l’AFP a croisé ces électeurs favorables à la politique du président de la République, même si beaucoup hésitent à évoquer publiquement le sujet à cause de l’impopularité des mesures.
« Les Français sont des enfants gâtés. On fait beaucoup de caprices ! », lâche Catherine, une élégante retraitée de 65 ans, dans le quartier huppé d’Ainay, sur la presqu’île lyonnaise bordée par le Rhône et la Saône. Très à l’aise, elle ne souhaite cependant pas donner son nom pour ne pas faire de tort « à ses enfants médecins ». « Il y a un malaise financier dans le pays et il faut trouver des solutions. Est-ce que c’est la bonne ? Je ne sais pas. Mais les Français pourraient faire un petit effort, on leur donne beaucoup quand même ! », ajoute, très à l’aise, l’ancienne commerçante, qui se dit « évidemment pour » le recul de départ à l’âge de la retraite à 64 ans.
La « nécessité » d’action fait loi aussi pour Pierre-Aymeric Dillies afin, dit-il, de « pérenniser le système » de pensions « pour ses enfants » qu’il regarde jouer dans un parc de la presqu’île lyonnaise. « C’est l’âge qui a cristallisé un peu tous les débats, c’est plutôt dommage. J’aurais préféré un vrai débat sur la nécessité de réformer les conditions de travail », regrette ce formateur audiovisuel indépendant de 50 ans qui se dit « plutôt libéral ». « Après, la méthode utilisée par le gouvernement, c’est moyen, quoi », nuance-t-il, évoquant un « mauvais timing » dans un contexte de tension sociale dans le pays, entre crise du Covid, conséquences de la guerre en Ukraine et inflation.
Plusieurs associations de lutte contre la précarité se sont indignées mercredi des propos du président Macron selon lesquels le « sentiment d’injustice » en France se nourrirait en partie du fait que certains « ne travaillent jamais ». Pour le collectif Alerte, qui rassemble 34 associations de lutte contre la pauvreté, « rassembler et apaiser, cela ne peut pas être en opposant ceux qui travaillent et ceux qui sont écartés de l’emploi ! ». « Nous plaidons pour un droit au travail mais aussi pour un revenu digne pour tous », a ajouté ce collectif sur Twitter. Le président « s’attaque aux personnes au RSA et au minimum vieillesse », ce qui revient à véhiculer « toujours les mêmes idées fausses », a fustigé de son côté ATD Quart Monde.
Des dockers, travailleurs portuaires et du BTP, ont bloqué mercredi le port de Brest et le pont de Saint-Nazaire dans le cadre d’une journée d’actions lancée à l’appel de la CGT pour s’opposer à la réforme des retraites. Dans le cadre d’une nouvelle journée d’actions « ports morts », le port de Brest a été bloqué à partir de mercredi 6 heures, selon la CGT. Il n’y a « pas d’entrées, pas de sorties des camions », a expliqué Sébastien Léon, délégué syndical CGT des travailleurs portuaires de Brest.
A Saint-Nazaire, une centaine de manifestants (dockers, manutentionnaires mais aussi travailleurs du BTP ou venant d’entreprises voisines) ont aussi bloqué le pont de Saint-Nazaire à l’aube, empêchant toute circulation de véhicule. L’ambiance était particulièrement tendue sur place et du mobilier urbain a été incendié, selon un photographe de l’AFP, qui a vu un portique routier à moitié effondré en travers des voies après avoir été la proie des flammes.
La grève des éboueurs parisiens engagée le 6 mars contre la réforme des retraites est reconduite jusqu’à lundi, ont confirmé les responsables de la CGT qui bloquent l’accès à l’usine d’incinération d’Ivry-sur-Seine. « Nous ne sommes pas résignés, le combat peut changer de forme (…) Même si nous on s’essouffle, le monde du travail n’est pas essoufflé », a déclaré Régis Vieceli, secrétaire général CGT de la filière déchets et assainissement à Paris, après l’entretien télévisé d’Emmanuel Macron.
Les grévistes ont « la capacité de tenir un moment » grâce à la « coordination et la solidarité », a soutenu Ali Chaligui, qui se présente comme un animateur CGT de la filière dans le privé. Sous un barnum près du brasero, Eric Geneste, militant du mouvement Alternatiba, est venu apporter en vélo cargo des plats cuisinés par des bénévoles pour « soutenir ceux qui sont en première ligne ». « On vit ici, on couche ici, on mange ici. Ce n’est pas la grève la plus simple à tenir. Je ne sais pas jusqu’à quand on va tenir », a aussi admis Régis Vieceli au milieu d’une vingtaine de salariés en grève et de soutiens extérieurs.
Des activistes du collectif écologiste Dernière rénovation ont aspergé de peinture les façades de plusieurs préfectures mercredi, notamment à Marseille, pour « s’associer au mouvement social » et dénoncer la « surdité criminelle » de l’exécutif « sur les questions climatiques comme sur les retraites ». Des militants revêtus de tee-shirts portant le slogan « résister est vital » ont aspergé de peinture orange les façades des préfectures de Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse et Tours, a indiqué le groupe dans un communiqué. A Marseille, ces militants étaient deux et se sont ensuite installés à genoux devant la préfecture, attendant l’arrivée des forces de l’ordre sans résistance.
Devant la pénurie de carburants, huit enseignes ont décidé de réserver une file dédiée aux véhicules prioritaires le matin sur le département du Vaucluse, à Orange, Carpentras, Avignon, Sault ou encore Le Pontet.
Le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti a demandé « une réponse pénale systématique et rapide » à l’encontre des manifestants interpellés en marge des rassemblements contre la réforme des retraites pour « troubles graves à l’ordre public », « atteintes aux personnes et aux biens » et « actes d’intimidation et menaces contre les élus ».
Dans une « dépêche » adressée aux procureurs généraux et aux procureurs de la République le 18 mars, le garde des Sceaux appelle les magistrats à « se rapprocher de l’autorité préfectorale » pour que celle-ci « les tienne informés des événements prévus et des moyens mis en œuvre pour sécuriser les manifestations et préserver l’ordre public ». « Vous attacherez une attention particulière aux infractions qui seraient commises contre des élus », a insisté le ministre dans sa note.
« Chaque fois que les circonstances de commission des faits le justifieront, vous apprécierez la possibilité de retenir les qualifications » de l’article « qui dispose qu’est puni de dix ans d’emprisonnement et de 150.000 euros d’amende le fait d’user de menaces, de violences ou de commettre tout autre acte d’intimidation » à l’encontre d’un élu, a-t-il rappelé. « Vous veillerez à apporter aux procédures conduites dans ce contexte une réponse pénale systématique et rapide », a souligné Eric Dupond-Moretti.
« Oui le compromis fonctionne. Nous avons travaillé ensemble, bâti un projet qui reprend des propositions que la majorité sénatoriale portait parfois depuis longtemps, mais aussi des idées qui n’étaient pas les vôtres, issues de l’Assemblée », a assuré devant le Sénat Elisabeth Borne.
« Oui, cette réforme a fait l’objet de concertations intenses. Avec le ministre du Travail Olivier Dussopt, depuis l’automne dernier, nous avons rencontré les organisations syndicales et patronales et les groupes parlementaires à de nombreuses reprises. Et le projet a considérablement évolué grâce à ces concertations », a encore souligné la cheffe du gouvernement.
« En raison du niveau élevé de la demande et de difficultés d’approvisionnement, le préfet des Alpes-Maritimes met en place un rationnement de la vente du carburant sur l’ensemble du département, à compter de ce mercredi.
La SNCF ne sera en mesure de faire rouler que la moitié de ses TGV Inoui et Ouigo et le tiers de ses TER jeudi, pour la 9e journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites, a annoncé le groupe mercredi.
En région parisienne, les circulations seront également « très fortement perturbées » avec de 20 % à 50 % des trains maintenus, selon les lignes du RER. Aucun train Intercités ne roulera à l’exception de deux allers-retours Paris-Clermont et Paris-Brive.
Marine Le Pen a estimé mercredi que le président Emmanuel Macron, « un homme de plus en plus seul », avait « conforté le mépris » des Français, après son entretien sur TF1 et France 2.
La patronne des députés RN à l’Assemblée nationale a reproché au président d’avoir accordé cet entretien à 13 heures et d’avoir ainsi « défié symboliquement la France qui travaille (et) confortant ainsi le sentiment de mépris ». « Il dit qu’il respecte, mais il insulte. Tous les Français, tout le temps », a-t-elle ajouté, accusant notamment le président « d’anti-parlementarisme ».
À l’occasion de la neuvième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le chef de file des insoumis, ancien député de la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, sera présent à Marseille. Il s’exprimera devant la presse vers 10h15.
Après les blocages mercredi dans la matinée pour protester contre la réforme des retraites, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône annonce la rouverture de la circulation de l'A55, à l’entrée de la cité phocéenne.
Les députés s’expriment à l’Assemblée quelques dizaines après l’intervention du président de la République dans le journal de 13h. Notre journaliste Thibaut Le Gal, présent sur place, a recueilli quelques déclarations, à lire juste ici :
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé mercredi les « traditionnelles marques de mépris » d’Emmanuel Macron après son entretien télévisé sur la réforme des retraites, estimant que le chef de l’Etat « vit en dehors toute réalité ». L’ancien candidat à la présidentielle a critiqué l'« arrogance » d'Emmanuel Macron sur les carrières pénibles alors qu’il « vient de retirer des critères de pénibilité », dans un point presse à Toulouse. « La foule est au peuple ce que le cri est à la voix », a ajouté Jean-Luc Mélenchon en référence à un propos du président sur la « foule » qui n’aurait « pas de légitimité face au peuple qui s’exprime à travers ses élus ».
Les propos d'Emmanuel Macron lors de son interview mercredi midi sont «du foutage de gueule et du mépris pour les millions de personnes qui manifestent», a réagi le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. «C'est lunaire cette interview. C'est: tout va bien, je fais tout bien, il ne se passe rien dans la rue. Il n'y a aucune réponse», dénonce-t-il. « Soit il a une méconnaissance de notre système, et c'est très grave, soit il se fout de notre gueule », lance le leader syndical.
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a accusé mercredi le président de la République d’avoir menti dans son interview sur TF1 et France 2 à propos de la position de la CFDT sur les retraites, « pour masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste ». Emmanuel Macron a affirmé dans son interview que « le secrétaire général de la CFDT, pour qui (il) a estime et respect, était allé devant son congrès en proposant d’augmenter les durées. Il n’a pas été suivi (…) mais il avait cette volonté de faire travailler davantage ».
En réécoutant, Emmanuel Macron explique que parmi « ceux qui sont en colère, beaucoup disent "y'en a qui bossent pas" ». Il veut donc « aller chercher » les allocataires du RSA pour conditionner l'aide.
Bientôt sur vos posts LinkedIn préférés et en sérigraphie sur des t-shirts fabriqués au Bangladesh.
« Je vois des Français qui sont prêts à s'unir pour avoir des réponses concrètes, sur l'école, la santé », etc. Seul regret, « ne pas avoir réussi à convaincre de la nécessité de la réforme ».
Le président déroule son programme, un an après la campagne présidentielle.
Réforme du lycée professionnel, répondre aux besoins des écoles « dans la ruralité »... Coucou les profs.
Coucou le barrage à l'extrême droite.
Jolie pirouette pour justifier qu'avant 2020, Emmanuel Macron disait « bon courage pour arriver à 62 ans » et ne voulait pas reculer l'âge de départ à la retraite.
Coucou le dialogue social
Du coup ça justifie « les choix fiscaux pour nos entreprises », selon Emmanuel Macron
« Les gens sont inquiets car on a plus de paracétamol », il sort des trucs random là Manu.
« Tout ne passe pas par la loi, on passe trop par la loi dans notre pays », qui veut des actions « plus concrètes » au niveau local.
« Nous sommes en république à une voix près », « il n'y a pas de majorité alternative », estime Macron
Macron tend la main aux partenaires sociaux, dont les entreprises. Il veut des fins carrières « soit mieux payées, soit avec une réorientation ».
Macron rappelle son bilan sur les primes exceptionnelles.
Il faut que les grandes entreprises « redistribuent à leurs salariés » au lieu de « racheter leurs actions », précise le président, qui ne veut pas confondre cette contribution avec la taxation sur les superprofits des énergéticiens.
Le chef de l'Etat veut séparer les grandes manifestations intersyndicales « légitimes » des blocages de raffineries, grèves d'éboueurs et rassemblements spontannés nocturnes.
« Je ne peux pas être réélu », rappelle le président, « prêt à endosser l'impopularité ».
La pyramide des âges ? Le taux de pauvreté ? La productivité ? Connait pas.
Mais le président refuse de « baisser les pensions », « d’augmenter les cotisations » et d’utiliser le budget de l’Etat pour combler le déséquilibre au détriment « de l’école, de l’hôpital ».
Il y aura bientôt « 20 millions de retraités », et il faut en tenir compte, martèle le chef de l'Etat, selon qui le système des retraites « n'est plus équilibré ».
« Nous sommes une grande nation et un vieux peuple », « les syndicats ont une légitimité quand ils défilent », reconnait Emmanuel Macron. « Le gouvernement a essayé de tenir compte des syndicats ». Mais le président s'en prend aux « groupes » violents et évoque l'attaque du Capitole.
Le président met l'accent sur les modifications apportées par la CMP, le vote du Sénat et l'échec de la motion de censure. Pour ceux qui ont « 175 heures de débat » dans leur bingo, vous pouvez aussi cocher la case.
D'après les journalistes d'Actu Rennes, un manifestant accuse les forces de l'ordre de l'avoir frappé. L'homme a le nez cassé et a été pris en charge par les pompiers.
Entre 40 et 50% des professeurs du primaire seront en grève jeudi à l'occasion de la nouvelle journée de mobilisation intersyndicale contre la réforme des retraites, prévoit mercredi le Snuipp-FSU, premier syndicat dans les écoles maternelles et élémentaires.
Le syndicat s'attend à de fortes mobilisations dans de nombreux départements comme les Bouches-du-Rhône, les Pyrénées-Orientales ou la Haute-Vienne avec plus de 50% de grévistes, la Seine-Saint-Denis (55%) ou encore Paris avec 70% de professeurs des écoles en grève, a détaillé sa secrétaire générale Guislaine David.
Comme nous le rapporte nos journalistes sur place, le climat est tendu dans une manifestation de pêcheurs à Rennes. Si le rassemblement devait être statique sur l’esplanade de Gaulle, mais les manifestants ont décidé de se diriger vers le Parlement de Bretagne. Des violentes charges policières ont alors été menées et des affrontements ont eu lieu près de la place de la République.
Des dockers, travailleurs portuaires et du BTP, bloquaient mercredi le port de Brest et le pont de Saint-Nazaire. Dans le cadre d’une nouvelle journée d’actions « ports morts », le port de Brest était à nouveau bloqué depuis mercredi matin 6 heures, selon la CGT. Il n’y a « pas d’entrées, pas de sorties des camions », a indiqué Sébastien Léon, délégué syndical CGT des travailleurs portuaires de Brest.
Sur ce port, déjà bloqué le 8 et le 16 mars, une cinquantaine de grévistes, travailleurs portuaires et dockers, se trouvaient sur place, a constaté un journaliste de l’AFP. « Il n’y a pas de déchargement de navires. On va rester là la journée, et on va attendre ce que Macron va dire à 13 heures et on verra bien la suite », a ajouté Sébastien Léon.
« Je ne fais plus confiance à ce gouvernement », a soutenu le syndicaliste.
Au nord de Bordeaux, plusieurs dizaines de manifestants ont bloqué deux ronds-points desservant deux dépôts pétroliers, rapporte le quotidien Sud-Ouest.
Le port de Marseille est bloqué, dans le cadre de la journée «ports morts»,. De même pour l'autoroute A55, une des principales entrées vers Marseille, fermée dans un sens depuis 6h40.
Des feux de palettes et de pneus allumés par des manifestants. Les feux ont été éteints dans la matinée, mais l'autoroute, qui longe le port, était toujours fermée plus de quatre heures après le début de l'action, selon un photographe de l'AFP.
«Les dégâts causés à la chaussée étant plus importants que prévu, l'A55 reste fermée jusqu'à nouvel ordre à partir de la sortie de l'Estaque en direction de Marseille», a tweeté de son côté la préfète de police vers 10h30.
Le port de Marseille-Fos, l'un des plus importants de France, est lui totalement bloqué dans le cadre d'une journée d'action «ports morts» à l'appel du syndicat CGT.
«Tous les accès sont bloqués, les navires à quais ne peuvent pas être déchargés ni chargés et doivent attendre», a indiqué à l'AFP Alain Mistre, président de l'Union maritime et fluviale, qui regroupe les entreprises du port.
«Ceux qui sont en mer restent en rade», a-t-il ajouté en précisant que certains porte-conteneurs pourraient décider de ne pas faire escale à Marseille mais d'aller vers d'autres ports méditerranéens, comme cela a déjà été le cas la semaine dernière.
Après des rassemblements devant les gares, les manifestants sont entrés et descendus sur les voies à Toulouse et à Nice.
Au total, de source policière, 128 interpellations ont eu lieu en France hier soir, dont 81 à Paris. 61 policiers et gendarmes ont été blessés.
La crise provoquée par la réforme des retraites va-t-elle avoir la peau du projet de loi immigration ? Selon des sources parlementaires, l’exécutif s’apprête à reporter le texte controversé porté par Gérald Darmanin à la satisfaction des oppositions. Contactés, ni l’Elysée, ni le ministère de l’Intérieur n’ont officiellement confirmé l’information.
Annoncé depuis des mois, contesté par les associations de défense des exilés, conspué par la gauche et jugé très insuffisant par la droite et l’extrême droite, le texte qui a entamé son parcours en commission au Sénat la semaine dernière, devait être débattu à partir de mardi dans l’hémicycle de la Haute Assemblée dominée par l’opposition de droite.
La députée écologiste Sandrine Rousseau a demandé mercredi l’annulation de la visite du roi Charles III en France, prévue à compter de dimanche car, selon elle, la priorité du président Emmanuel Macron doit être de « discuter avec la société qui se soulève » contre la réforme des retraites.
« Incroyable, on va avoir Emmanuel Macron, le monarque républicain, qui va recevoir Charles III, qui va descendre les Champs-Elysées, qui va aller dîner à Versailles, pendant que le peuple dans la rue est en train de manifester », s’est indignée sur BFMTV et RMC la parlementaire EELV. « Qu’il annule cette visite de Charles III ! », a-t-elle réclamé. « Est-ce que vraiment la priorité, c’est de recevoir Charles III à Versailles. Mais non ! Là il se passe quelque chose dans la société française (…) La priorité, c’est de discuter avec cette société qui se soulève », a-t-elle ajouté.
Les réactions sont nombreuses après la déclaration d’Emmanuel Macron sur la légitimité de la foule. « C’est un énième manque de respect mais c’est inscrit dans son ADN politique de nous mépriser », a dénoncé Willy Dhellemmes, délégué syndical SUD-PTT, à un barrage filtrant l’accès d’un dépôt de carburants au nord de Bordeaux. « Il y a à l’Elysée un artificier qui se balade sur les tonneaux de poudre avec une torche », a réagi sur Twitter le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure.
« Je n’aurais pas dit les choses comme ça », a tempéré François Bayrou au micro de FranceInfo. « Les manifestations ont leur légitimité mais ce n’est pas une légitimité supérieure à la légitimité démocratique », a-t-il toutefois ajouté. « La foule doit être entendue et ce que j’attends du président de la République (…), c’est que précisément il porte un diagnostic sans concession sur la situation », a complété le député Renaissance Gilles Le Gendre. « Nous n’avons pas le droit au déni ».
Le chef de l’Etat s’est exprimé hier soir à l’Elysée devant les députés du camp présidentiel, après une nouvelle journée de contestations. L’occasion de justifier le recours au 49.3. « Utiliser la Constitution pour faire passer une réforme est toujours une bonne chose », car « cette réforme ne passait pas si on ne prenait pas le 49.3 », a-t-il estimé, taclant ceux qui, dans son propre camp, voulaient un vote mais en fait « préféraient qu’on perde ».
Il a remercié les ministres mobilisés en première ligne, ainsi que les parlementaires qui le soutiennent, pour avoir tenu « de manière irréprochable » dans « des circonstances qui sont inédites dans notre République d’incivilité, de brutalité et de chahut » au Parlement. « La foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus », a-t-il ensuite lancé, alors que les manifestations émaillées de tensions se poursuivaient mardi soir à Paris et ailleurs en France contre la réforme malgré son adoption définitive. « L’émeute ne l’emporte pas sur les représentants du peuple », a-t-il ajouté, se posant en garant de « l’ordre démocratique et républicain ».
Alors qu'une importante foule s'était réunie hier à partir de 18 heures place de la République à Paris, les policiers ont évacué les lieux plus tard dans la soirée. Dans l'opération, un policier a été filmé lançant une grenade de désencerclement en cloche, cette dernière explosant au contact de la tête d'un manifestant. C'est d'une manière similaire que Rémi Fraisse était mort en 2014 sur la ZAD de Sivens.
Dimanche soir, des policiers en patrouille dans le quartier des Halles à Paris sont prévenus par trois passants que « quatre individus », « vêtus de noir et portant des masques chirurgicaux », « sont en train de mettre le feu à une poubelle », résume le président du tribunal en lisant le procès-verbal d’interpellation, mardi à 19h50. Les policiers arrêtent deux jeunes femmes ainsi qu’un homme qui avait « pris la fuite », poursuit le magistrat.
Les policiers expliquent que, « dans la précipitation », ils n’ont « pas pu relever l’identité » des personnes qui leur ont signalé le feu, mais ils ont fait « une recherche de voisinage », précise le président, énumérant les commerces contactés, qui étaient soit « fermés », soit « ne répondaient pas », soit n’avaient « rien vu ». Après une demi-heure de délibéré, à 21h45, les trois prévenus sont relaxés pour le feu de poubelle.
« L’arrogance d’Emmanuel Macron n’est surpassée que par sa stupidité », titre le Telegraph.
A quelques jours de l'ouverture de son 53e Congrès, la CGT se trouve dans une situation doublement inédite: si l'on sait désormais qu'une femme prendra la succession de Philippe Martinez, une première depuis 1895, on ignore encore s'il s'agira de Marie Buisson, candidate poussée par le sortant, ou de sa challengeuse Céline Verzeletti.
Le président va s'exprimer ce mercredi dans le journal de 13 heures de TF1 et France 2. Mais sur ce sujet, le président est-il encore écouté ? Elements de réponse avec Thibaut Le Gal, juste ici :
Des feux de palettes allumés par des manifestants opposés à la réforme des retraites ont conduit à la fermeture de l'A55 dans un sens à Marseille, causant des difficultés de circulation pour entrer dans la deuxième ville de France, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les marins-pompiers présents sur place ont confirmé à l'AFP la fermeture de cette autoroute dans le sens Fos-sur-Mer/Marseille. La police est sur place, selon la préfecture de police.
Bonjour à toutes et à tous, et bienvenue sur ce nouveau live. Au programme d’aujourd’hui avec 20 Minutes, réactions et actions des politiques et des syndicats. A 13 heures, le président Emmanuel Macron va s'exprimer dans le journal de TF1 et de France 2.