Grève contre la réforme des retraites : L'intersyndicale annonce des journées de mobilisation samedi 11 mars et mercredi 15 mars…
Mobilisation Revivez toutes les informations sur la sixième journée d’action contre la réforme des retraites du mardi 7 mars 2023
L’ESSENTIEL
- Manifestations « historiques », grèves reconductibles, mais aussi ronds-points occupés ou spectacles annulés : les syndicats ont mis la pression sur le gouvernement, à quelques jours d’une probable adoption de la réforme au Sénat.
- Cette sixième journée depuis le lancement de la contestation marque le lancement ou la poursuite de grèves reconductibles dans plusieurs secteurs, des transports aux raffineries en passant par l’énergie, le commerce ou les déchets.
- La semaine sera émaillée d’autres mobilisations, en parallèle des débats au Sénat, qui s’achèveront quoi qu’il arrive vendredi : « grèves féministes » le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, avec « 166 points de mobilisation enregistrés contre 60-70 les autres années », selon Solidaires ; mobilisation de la jeunesse jeudi ; grève nationale pour le climat vendredi, une problématique que certains syndicats lient à celle des retraites.
A VOIR
A LIRE AUSSI
LFI se réjouit de la mobilisation « historique » de ce mardi dans un communiqué et appelle « à un raz-de-marée populaire contre la retraite à 64 ans » samedi.
«Le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique», a dénoncé dans un communiqué l'intersyndicale qui appelle à la mobilisation le 11 mars et le jour de la commission mixte paritaire, prévue le 15 mars.
Elle demande aussi « à être reçue en urgence » par Emmanuel Macron.
La bataille des chiffres bat son plein !
Environ la moitié des salariés d'EDF (47,65%) ont cessé le travail mardi pour la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la direction en début de soirée.
«Que ce soit à EDF ou ailleurs, c'est la plus forte mobilisation dans l'énergie depuis le début et on est à au moins deux salariés sur trois en grève et mobilisé», a indiqué pour sa part à l'AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral du syndicat FNME CGT.
«Il y a énormément de services où ça dépasse les 75 à 80% et pas qu'à EDF. On a des retours à GRDF qui dépasse les 50%", a-t-il ajouté.
Un peu (beaucoup) d'écart avec le chiffre de la CGT, qui a recensé environ 700.000 personnes.
Les chiffres de la mobilisations de ce mardi sont proches voire supérieurs aux niveaux du 31 janvier dans de nombreuses villes, selon les syndicats mais aussi les autorités.
Record battu à Brest: avec 22.000 participants recensés par la police - et 30.000 par les syndicats - la cité portuaire a dépassé le score établi lors de la deuxième journée de mobilisation fin janvier, devenu le mètre-étalon de mouvement social.
Jauge également dépassée à Pau, où la préfecture a dénombré 15.500 manifestants et les organisateurs 22.000, et même pulvérisée à Rodez avec 14.500 à 25.000 personnes sous une pluie battante. «Quand on voit le temps qu'il fait, c'est exceptionnel», reconnait David Gistau, chef de file de la CGT dans l'Aveyron.
Moins spectaculaires mais tout aussi inédits, les chiffres des autorités à Bastia (2.000) Belfort (4.500) ou Guéret (6.500) confirment le regain de mobilisation observé dans plusieurs villes moyennes, ainsi que des métropoles comme Nantes (30.000).
Dans de nombreuses autres localités, les comptages officiels étaient identiques ou très proches des performances enregistrées en début d'année, notamment à Lyon (25.000), Montpellier (25.000), Grenoble (20.500) et Rouen (13.500).
Les prévisions annoncées par la SNCF :
TGV INOUI et OUIGO : 1 train sur 3 en moyenne
Eurostar : 3 trains sur 4
Thalys : 2 trains sur 3
Intercités de jour : 1 train sur 5
TER : 1 train sur 3 en moyenne
La direction de la SNCF a présenté un programme de transport légèrement amélioré pour mercredi par rapport à mardi, avec un tiers des trains en circulation pour les TGV et TER.
Mardi, premier jour d'une grève reconductible initiée par tous les syndicats du groupe contre la réforme des retraites, on ne comptait que 20% des trains en circulation sur les grandes lignes et les lignes régionales. Jeudi, la SNCF prévoit un trafic à nouveau «perturbé» pour le troisième jour de grève.
Quelque 700.000 personnes manifestaient mardi à Paris pour la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la CGT, alors que le chiffre des autorités n'était pas immédiatement disponible.
C'est davantage que lors des précédentes journées d'action, où les estimations du syndicat n'avaient jamais dépassé 500.000.
A Saint-Etienne, vers 13 heures, un quadragénaire brandissant un drapeau de la CGT est monté sur l’une des deux statues de bronze installées de chaque côté des marches permettant d’accéder à l’hôtel de ville. Il a chuté sur la tête d’une hauteur de plusieurs mètres contre des dalles en pierre, ont rapporté à l’AFP des sources policière, municipale et syndicale. De leur côté, les pompiers de la Loire ont indiqué que l’homme était dans un « état très grave ».
Plus d’infos ci-dessous.
Si les chiffres de la mobilisation à Paris ne sont pas encore connus, chose sûr, les manifestants sont en colère : « Vous croyez vraiment que je vais pouvoir continuer à bosser en maison de retraite à 64 ans », peste Isabelle, aide soignante en Ehpad dans l'Orne, venue manifester en famille. « On détricote tout, en particulier le droit des femmes, ce gouvernement, c'est je dis oui, je fais non », déplore à 20 Minutes Catherine, une retraitée de 63 ans venue soutenir les générations futures
Quelques échauffourées et tirs de projectiles ont été signalées, notamment à Paris ou encore à Lyon et Rennes, où des engins lanceurs d'eau ont été utilisés par les forces de l'ordre. Au total, 10.500 policiers et gendarmes étaient mobilisés mardi en France, dont 4.200 à Paris
Cette journée de manifestation s’achève à Lyon avec plus de 50.000 personnes mobilisées selon les syndicats et 25.000 selon la préfecture. C’est la plus forte mobilisation (jusqu’à présent) contre la réforme des retraites à Lyon. Le précédent « record » était le 31 janvier, avec entre 25.000 manifestants selon la préfecture et 45.000 selon les syndicats.
D’après des informations de RMC, une partie des habitants de la commune d’Annonay (Ardèche), ancienne ville d’Olivier Dussopt, dans laquelle il a été maire, ont été privés d’électricité après des coupures de courant délibérées de la CGT. Enedis confirme que des coupures ont touché la ville et « condamne fermement tout acte illégal sur le réseau public de distribution d’électricité, qui ne reflète en aucun cas ses valeurs de service public ».
Précarité, inquiétude pour l’avenir, les étudiants et lycéens ont de nombreuses raisons d’être en colère et de vouloir rejoindre le mouvement contre la réforme des retraites. A Rennes, Lyon, Paris ou encore à Toulouse, des blocages de lycée et d'université ont lieu.
Les jeunes vont-ils peser dans la suite du conflit ? Selon quelles modalités ? Notre journaliste Diane Regny s’est penché sur la question grâce à l’éclairage du sociologue Michel Fize et de la présidente de l’Unef Lyon, Manon Moret.
« Il faut transformer l’essai ». Face à la réforme des retraites du gouvernement, les cheminots rassemblés en assemblée générale à la Gare du Nord, à Paris, veulent installer la grève dans la durée, mais disent avoir besoin des autres secteurs, refusant d’être l’unique locomotive de la contestation.
Mardi, une centaine de cheminots ont sans surprise reconduit l’arrêt de travail à l’unanimité, pour 24 heures. Et il y a peu de doutes que « ça tienne jusqu’au 10 », vendredi, selon Gauthier Tacchella, de FO Paris Nord.
Mais « la question va se poser » si l’unité entre syndicats et secteurs se fissure en fin de semaine, reconnaît-il. « Ça y est, on y est, la grève reconductible », lance au micro Anthony Auguste, agent commercial de la ligne H du réseau de banlieue de la région parisienne, et délégué syndical SUD Rail. « Il faut qu’on tape fort rapidement », explique à l’AFP le jeune homme, agent SNCF depuis 2013. « Cette semaine est cruciale » pour la suite du mouvement.
Jean-Luc Mélenchon a demandé l’organisation d' « un référendum » ou « une dissolution » de l’Assemblée nationale pour éviter le blocage du pays, mardi, sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Deux Français sur trois sont toujours opposés au projet du gouvernement, selon les sondages. Et les syndicats s’attendent « à plus de 2 millions » de manifestants dans les rues. « Il y a d’un côté sa volonté à lui [Emmanuel Macron N.D.L.R.], de l’autre côté celle du peuple. A qui doit revenir le dernier mot ? Évidemment au peuple », a déclaré le fondateur de La France insoumise (LFI) à Marseille, avant le départ de la manifestation.
« Le moment est venu pour lui de prendre l’initiative démocratique qui correspond à cette situation de blocage », a estimé l’ancien candidat à la présidentielle.
« Ou bien une dissolution puisqu’il est évident qu’il y a une différence entre ce que ressent le pays et ce que dit l’Assemblée nationale ou bien, plus simplement, un référendum », a ajouté Jean-Luc Mélenchon.
Beaucoup de monde et de jeunes pour la manifestation contre la réforme des retraites à Strasbourg. Parmi ces jeunes, on retrouve Chloé, 18 ans, qui espère « ne pas bosser jusqu’à l’âge de Brigitte [Macron] » ou encore Frédérique, 32 ans, qui déclare à nos journalistes Strasbourgeois qu’il a « étudié longtemps pour avoir mieux, pas pour travailler jusqu’à la mort ! »
Le patron des députés LR Olivier Marleix s’est insurgé contre une rencontre prévue mercredi entre des députés menés par le frondeur Aurélien Pradié et le dirigeant de la CFDT Laurent Berger, à l’heure où ce dernier veut « bloquer le pays ».
« Recevoir un leader d’une organisation syndicale qui aujourd’hui s’embarque dans une situation de blocage du pays ne me paraît pas convenable », a taclé mardi devant la presse le chef de file du groupe Les Républicains au Palais-Bourbon, interrogé sur cette initiative.
Le député Aurélien Pradié, dont les prises de position offensives sur les retraites ont irrité les dirigeants de LR, a invité Laurent Berger à l’Assemblée pour un « échange approfondi » mercredi avec des députés du groupe.
Selon Olivier Marleix, qui indique avoir lui-même rencontré deux fois Laurent Berger, « le temps du dialogue social » a eu lieu autour de la réforme des retraites et la phase actuelle est celle du « rapport de force ». « On ne peut pas avoir l’air de soutenir des gens qui veulent bloquer le pays », a-t-il dit.
Le cortège lyonnais s’approche doucement (et non sans tension) de la place Bellecour, nous rapporte notre journaliste lyonnaise Elise Martin. D’après la CGT, plus de 50.000 personnes se sont mobilisées à Lyon ce mardi. La préfecture annonce quant à elle 25.000 personnes sur place.
Les premiers cortèges étaient fournis, à un niveau comparable à la mobilisation record du 31 janvier. Ils étaient notamment entre 6.000 (préfecture) et 30.000 (CGT) à Nice, entre 13.000 et 23.000 à Bayonne, entre 20.500 et 55.000 à Grenoble ou encore entre 7.000 et 16.000 à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
A Marseille, où la journée avait débuté avec le message « l’heure est grève » écrit à la bombe sur plusieurs murs de la ville, la CGT a fait état de 245.000 manifestants (contre 205.000 le 31 janvier), 30.000 selon la préfecture (40.000 le 31 janvier).
La mobilisation des fonctionnaires contre la réforme des retraites connaît mardi un net regain, avec 24,4% des 2,5 millions d'agents de la fonction publique d'Etat en grève à la mi-journée, selon le gouvernement, contre moins de 5% lors de la grève du 16 février.
La mobilisation touche par ailleurs mardi à la mi-journée 11% des 2 millions d'agents de la fonction publique territoriale et 9,4% dans le versant hospitalier (sur 1,2 million d'agents), selon les chiffres du ministère de la Fonction publique. Ces chiffres sont également supérieurs à ceux du 16 février.
Deux coupures d’électricité « sauvages » imputées à des grévistes et visant la zone portuaire de Capécure et une zone commerciale ont affecté mardi matin jusqu’à 4.000 usagers à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais, a indiqué Enedis.
Ces coupures, provoquées entre 8 heures et 8h30, privaient encore de courant quelque 1.500 clients à la mi-journée, selon le distributeur d’électricité. « Enedis condamne fortement ces actes de malveillance » et entend « porter plainte », a souligné Serge Martin, directeur territorial Nord-Pas-de-Calais. Pour en savoir plus, ça se passe ci-dessous.
Moins de la moitié des salariés d'EDF (41,5%) avaient cessé le travail mardi à la mi-journée pour la sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon la direction.
Le taux de grévistes était de 44,5% le 19 janvier, au premier jour de la mobilisation, et de 40,3% le 31 janvier.
La RATP a annoncé mardi prévoir mercredi une amélioration du trafic, notamment dans le RER et bus, pour le deuxième jour de grève dans les transports parisiens contre la réforme des retraites, mais maintient un service très dégradé dans le métro.
Le RER connaîtra un trafic plus régulier avec deux trains sur trois sur le A et un sur deux sur le B. Bus et tramways rouleront quasiment normalement. En revanche, dans le métro, hormis les lignes 1 et 14 (automatisées) et la 4 où le trafic sera normal, les autres lignes ne proposeront qu'entre un quart et la moitié du service habituel, et fermeront pour certaines plus tôt que d'habitude, même si elles seront généralement ouvertes aussi en dehors des heures de pointe.
La mobilisation lycéenne était mardi comparable à celles des journées d’action précédentes. Le syndicat La Voix Lycéenne a recensé dans un communiqué « près de 300 lycées bloqués, dont 40 en Île-de-France et des dizaines de milliers de lycéens mobilisés devant leur établissement partout en France ».
Le ministère de l’Education n’a lui totalisé à la mi-journée que 48 blocages « surtout partiels » de lycées en France, sur un total de 3.720 établissements (soit 1,3 %).
La mobilisation en France contre la réforme des retraites a perturbé mardi les transports entre l’Hexagone et le Royaume-Uni, avec des dizaines de trains et vols annulés et des retards dans les liaisons par ferry. Eurostar, qui gère les trains par le tunnel sous la Manche, a annulé 16 des 26 trains prévus dans la journée entre Londres et Paris et six autres entre la capitale britannique et Bruxelles.
La compagnie a prévenu que les perturbations risquaient de se poursuivre après mardi. Dans le secteur aérien, EasyJet a annulé au moins 18 vols entre le Royaume-Uni et la France, British Airways 13 et Air France a supprimé quatre liaisons entre l’aéroport londonien d’Heahtrow et Paris. Les liaisons en ferries entre Douvres et Calais ont enregistré des retards dépassant parfois une heure. La compagnie P & O Ferries a recommandé aux passagers de repousser leurs déplacements.
Plusieurs sites industriels de la chimie sont touchés par la grève mardi, certains tournent au ralenti, d’autres ont arrêté leur production, pour protester contre le projet de réforme des retraites, selon la CGT et les directions de ces groupes. A Arkema, trois sites sont complètement à l’arrêt, à Pierre-Bénite (Rhône), La Jarrie (Isère) et Saint-Auban (Alpes-de-Haute-Provence) selon la direction et la CGT.
Au sein d’Air Liquide, 252 salariés s’étaient déclarés en grève mardi, sur les quelque 12.000 salariés du groupe en France, soit 2 % environ, selon la direction. La CGT revendique le « blocage » de deux sites d’Air Liquide à Feyzin et à Saint-Priest, tous deux dans le Rhône. La direction souligne être « en mesure de répondre aux besoins de ses clients ».
Dans le secteur pharmaceutique, relié à la chimie, le coordonnateur CGT de Sanofi Jean-Louis Peyrin évalue le taux de participation à la grève de 15 à 20 % parmi les ouvriers et techniciens et moins parmi les cadres.
Les Rennais sont dans les rues pour contester cette réforme des retraites. D’après les syndicats, plus de 40.000 personnes ont manifesté ce mardi. La préfecture estime quant à elle que 19.000 personnes étaient réunies.
Dans la matinée, des affrontements ont éclaté place de Bretagne, bloquant la tête du cortège et scindant la manifestation en deux. Des vitrines ont été dégradées et de nombreuses façades et murs tagués. La mobilisation est toujours en cours en ce début d’après-midi.
Les chiffres de ce jour sont légèrement plus faibles que celui du samedi 11 février, plus forte mobilisation enregistrée à Rennes. L'intersyndicale avait déjà estimé à 40.000 le nombre de manifestants. La préfecture évoquait alors le chiffre de 25.500 personnes.
De notre envoyé spécial dans le cortège parisien
Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a salué mardi une «mobilisation historique», « mieux que le 31 janvier ». Son homologue de la CGT Philippe Martinez assure que « ça va être la plus forte journée de mobilisation depuis le début de ce conflit ».
Laurent Berger a fait état d'environ « 20% » de manifestants en plus que lors de la journée du 31 janvier, qui avait réuni 1,27 million de participants selon les autorités, 2,5 millions d'après les organisateurs, avant le départ du cortège parisien pour cette sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Les expéditions de carburants étaient bloquées mardi matin à la sortie de « toutes les raffineries » de France (TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos), a affirmé le syndicat CGT-Chimie. Il y a sept raffineries dans l’Hexagone. Si ces blocages se poursuivaient, ils pourraient mener à l’arrêt des raffineries qui n’auraient plus de place pour stocker le carburant produit sur place, et à des pénuries dans les stations-service comme en octobre dernier, même si les professionnels du pétrole estimaient mardi ce scénario encore peu probable.
Dans l’industrie, l’entrée du site ArcelorMittal de Florange était bloquée et la production interrompue, selon la direction. Des barrages ont aussi été mis érigés dans plusieurs zones industrielles et portuaires, à Lesquin, près de Lille, à Boulogne-sur-Mer, à Valenciennes ou à Amiens, bloquant les camions ou les laissant passer au compte-gouttes. Dans le gaz, trois des quatre terminaux méthaniers que compte la France ont été mis à l’arrêt pour « sept jours » lundi par les syndicats, les sites français de stockage de gaz devant être affectés aussi mardi.
EDF, où le mouvement avait démarré vendredi après-midi à l’appel de la CGT, a annoncé pour mardi une perte de puissance disponible de 5.600 mégawatts sur les barrages, « liée au mouvement social en cours ». De très nombreuses centrales nucléaires et thermiques connaissaient également des baisses de production, sans occasionner de coupures à ce stade, a précisé mardi matin la CGT-Energie, qui promet « une semaine noire ».
Le taux de grévistes mardi à midi à la SNCF atteignait 39 % selon une source syndicale à l’AFP, soit moins que le 19 janvier (46,3 %), première journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
En revanche, la participation dépasse les mobilisations des autres journées et notamment celle du 31 janvier qui avait enregistré 36,5 % de grévistes. On compte notamment 76 % de grévistes chez les conducteurs et 55 % chez les contrôleurs.
Les manifestants se sont élancés à Lyon et notre journaliste sur place partage une pancarte au niveau du cortège d’EELV.
A La Réunion, depuis 5 heures (8 heures à Paris) environ 4.000 personnes, selon les syndicats, 2.300 à 2.500 selon la préfecture, manifestaient à proximité de plusieurs ronds-points dans toute l'île.
« Je comprends la grève mais c’est énervant. » Il fait encore nuit sur le quai de la gare de Lille-Flandres, et Myriam Despras se dit que « si on arrive à Lyon à midi, on aura de la chance ».
Il est 6h30 et, comme des dizaines d’autres voyageurs, cette commerciale de 46 ans attend le TGV pour Paris, annoncé avec vingt minutes de retard. Déjà « coincée depuis hier » dans le Nord, à cause d’un train annulé, obligée de « trouver une chambre en dernière minute », elle n’est pas au bout de ses soucis. « Je ne sais même pas si j’aurai ma correspondance à Paris », dit-elle, « c’est agaçant ».
Moins indulgent, son compagnon d’infortune Fabien Guillemain laisse parler sa colère contre les « cheminots qui partent à la retraite à 55 ans, une minorité qui va travailler moins que les autres, et qui bloque le pays ». Pour ce chef de projet dans l’informatique, âgé de 40 ans, les grévistes « n’ont qu’à faire chier le gouvernement, pas nous ! ».
Autre quai, autre ambiance à Saint-Denis, en banlieue parisienne. « Ils ont bien raison de faire grève, moi je m’en fiche d’arriver en retard », lâche Ali Touré en attendant un RER. « Que les politiques viennent prendre ma place », ajoute cet ouvrier du bâtiment de 28 ans.
La sixième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites se traduit mardi par un taux moyen d’enseignants grévistes de 32,71 %, dont 35,35 % dans le primaire et 30,09 % dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, bien en deçà des chiffres des syndicats.
Les syndicats Snuipp-FSU et Snes-FSU ont de leur côté annoncé des taux de grévistes d’au moins 60 % dans le premier et le second degré. Le taux de grévistes le plus élevé chez les enseignants date du 19 janvier, lors de la première journée d’action, avec 42,35 % dans le primaire et 34,66 % dans le secondaire, selon le ministère.
Lors du blocage cette nuit de la zone d’activités de la route de Lorient à Rennes, plusieurs magasins ont été vandalisés notamment une enseigne de luminaires qui a subi d’importants dégâts. Une station essence, la vitrine d’un restaurant et la devanture d’un magasin de motos ont aussi été dégradées.
Des affrontements ont également éclaté entre manifestants et forces de l'ordre au cours de la nuit alors qu’un groupe d’environ 200 individus avaient bloqué les entrées et sorties de la bretelle d’accès à la rocade avec des chariots de supermarché, des barrières et des containers. Aucune interpellation n’a eu lieu. La préfecture d’Ille-et-Vilaine annonce par ailleurs que huit établissements scolaires sont bloqués ce mardi matin à Rennes ainsi que le dépôt de bus du réseau Star, paralysant totalement le trafic.
A Clermont-Ferrand, plusieurs milliers de personnes ont pris le départ de la manifestation peu après 10h15. « Je n’en peux plus, à presque 60 ans (…). Je ne me vois pas courir après un enfant à 64 ans », lance Sylvie Montagnon, animatrice pour enfants, qui manifeste pour la 3e fois contre la réforme et n’avait jamais manifesté avant.
L’initiative d’un cortège nocturne émane de l’association AG féministe Paris-Banlieue, qui a organisé cette « marche de nuit féministe » pour celles qui « ne peuvent se permettre de manifester à 14 heures » mercredi. Ces militantes ont défilé lundi soir à Paris. Pour en savoir plus, c’est ici :
Le coordinateur de La France insoumise Manuel Bompard a demandé à Emmanuel Macron de « revenir aux urnes » pour « trouver une issue politique » et « éviter une situation de blocage généralisé », mardi, sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. « Faites un référendum ou puisqu’on voit bien que l’Assemblée nationale ne pense pas la même chose que le pays, faites une dissolution de l’Assemblée nationale. Revenez aux urnes ! », a lancé le député insoumis sur BFMTV et RMC.
Deux Français sur trois sont toujours opposés à la réforme, selon les sondages. Et les syndicats s’attendent « à plus de 2 millions » de manifestants dans les rues. Le président de la République « se planque, il se cache », a accusé Manuel Bompard, député des Bouches-du-Rhône, évoquant « une journée historique » de mobilisation sociale.
« Si vous voulez trouver une issue démocratique et que vous ne voulez pas retirer » le projet de loi, « a minima faites voter les gens », a-t-il insisté, estimant que « la responsabilité » du chef de l’Etat, « c’est d’éviter le blocage ». Plus aucun carburant ne sort des raffineries françaises, 80 % des trains sont annulés. 60 % des enseignants du premier degré devraient être grévistes, d’après les syndicats.
Face « à la situation de blocage » sur le projet de réforme des retraites, Emmanuel Macron doit « trouver une sortie par le haut », « ou bien une dissolution » de l’Assemblée nationale, « ou bien un référendum », a déclaré mardi Jean-Luc Mélenchon à Marseille.
« Il y a d’un côté sa volonté à lui, de l’autre côté celle du peuple, à qui doit revenir le dernier mot, évidemment au peuple », a insisté le leader de La France insoumise (LFI), avant le départ de la manifestation marseillaise, sur le Vieux-Port, en avertissant que le chef de l’Etat aurait « tort de compter sur le pourrissement » de la situation.
Le blocage des expéditions de carburants, mené mardi par les syndicats afin de protester contre la réforme des retraites, ne crée pas pour l’instant de pénurie dans les stations-service, mais une prolongation pourrait y conduire, même si les pétroliers s’y sont préparés. Les raffineries elles-mêmes continuent de produire du carburant : de l’essence et du gazole qui devront jusqu’à nouvel ordre être stockés sur place, faute de pouvoir sortir. Quand les réserves sur site seront pleines, les raffineries devront s’arrêter, mais cela nécessiterait plusieurs jours, voire semaines de blocages.
En attendant, les 10.000 stations de France sont aujourd’hui bien approvisionnées, et elles pourront compter sur 200 dépôts de carburants ; TotalEnergies, qui exploite le tiers des stations françaises, en contrôle 50 et détient des participations dans 27 autres. A l’automne, gouvernement et professionnels avaient initialement exclu tout risque de pénurie. Mais le mouvement lancé par la CGT pour obtenir des hausses de salaires avait bien fini par provoquer des pénuries historiques de carburants pendant trois semaines, en octobre. Au point que le gouvernement avait dû réquisitionner des salariés grévistes afin d’ouvrir des vannes et de libérer des stocks d’essence et de gazole.
Caisses de grèves, cagnottes, vente de « goodies » : pour tenir dans la durée contre la réforme des retraites et soulager le portefeuille des grévistes, les syndicats ont des ressources, un phénomène « presque aussi vieux que la grève elle-même » mais qui monte en puissance. Pour en savoir plus sur ces réserves qui permettent aux grévistes de « tenir », c’est par ici :
Les responsables des principaux syndicats ont indiqué mardi attendre « plus de 2 millions » de manifestants pour leur sixième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, qui marque selon eux le début d’une « nouvelle phase » du mouvement social. « Je pense qu’on va mettre plus de deux millions de personnes dans la rue aujourd’hui », a déclaré Frédéric Souillot sur RTL.
Le secrétaire général de Force ouvrière a affirmé que « dans plein d’endroits la France est à l’arrêt », suivant le mot d’ordre de l’intersyndicale, ce qui « démontre que la stratégie fonctionne » et justifie donc de poursuivre « jusqu’au retrait de cette réforme ». Avis partagé par Laurent Berger : « Il ne faut pas se résigner, c’est possible de faire reculer le gouvernement sur les 64 ans », a lancé sur LCI le patron de la CFDT, qui espère lui aussi battre le record du 31 janvier (1,27 million de participants selon les autorités, 2,5 millions d’après les organisateurs).
« Il y aura plus de monde, je vous le dis », a-t-il assuré, prévenant que « la grande majorité des salariés seront appelés à de nouvelles initiatives » si l’exécutif ne revient pas sur son projet.
Comme prévu, le CRT de Lesquin, près de Lille, l’un des plus importants centres de logistique du Nord, est bloqué depuis tôt ce mardi matin par des manifestants, rapporte Mikaël Libert, notre journaliste sur place. Les grévistes empêchent tous les poids lourds se présentant d’accéder à l’infrastructure sans pour autant occasionner de trop importantes répercussions sur l’autoroute A1, proche du CRT.
La cote d’approbation d’Emmanuel Macron regagne 3 points en mars et celle d’Elisabeth Borne se stabilise à un faible niveau alors que la contestation de la réforme des retraites se poursuit, selon un sondage Ifop-Fiducial pour Sud Radio et Paris Match publié ce mardi.
Le chef de l’État voit son action approuvée par 37 % des sondés après être tombée en février à 34 %, son plus bas niveau depuis mars 2020. La Première ministre Élisabeth Borne, en première ligne sur la réforme des retraites, voit, elle, sa cote se stabiliser à 31 % d’approbation, toujours au plus bas.
Concernant TotalEnergies, la raffinerie de Normandie, la plus grande de France, comptait 75 % de grévistes parmi les opérateurs du matin, la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône) 90 % tandis que celle de Donges (Loire-Atlantique) a voté la grève pour une semaine, selon Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie.
La raffinerie d’Esso-ExxonMobil de Gravenchon (Seine-Maritime) ne comptait que 40 % de grévistes mais suffisamment pour bloquer les expéditions de carburants, a-t-il ajouté.
Au dépôt de TotalEnergies de Madryck, près de Dunkerque, « 100 % du personnel posté est en grève », a affirmé pour sa part FO, les expéditions étant « totalement bloquées ». La grève devrait se poursuivre « jusqu’à demain midi logiquement », a-t-il ajouté.
La semaine sera émaillée d’autres mobilisations, en parallèle des débats au Sénat, qui s’achèveront quoi qu’il arrive vendredi.
Le gouvernement compte sur l'adoption au Sénat de la réforme d'ici dimanche et envisage un vote le 16 mars dans les deux chambres. «Si la réforme est adoptée, il est peu probable que la mobilisation se maintienne à ce niveau», anticipe une source gouvernementale, qui escompte un désengagement des syndicats réformistes.
Interrogé lundi soir sur RTL, Laurent Escure (Unsa) a toutefois prévenu que la mobilisation ne s’achèverait pas nécessairement avec le vote du projet de loi. « Une loi adoptée, elle peut être abrogée », a-t-il pointé.
A Marseille, les habitants ont trouvé un service de transports en commun largement dégradé mardi matin, avec notamment une des deux lignes de métro et une des trois lignes de tramways totalement à l’arrêt.
Ce mardi, la mobilisation contre la réforme des retraites recommence et tend vers une grève reconductible. Ça tombe bien, la journée applique la bonne recette pour un mouvement qui dure. Les explications de notre journaliste Jean-Loup Delmas dans cet article :
La mobilisation contre le projet du gouvernement se déroule aussi devant les établissements éducatifs bloqués par des poubelles, des chaises ou des barrières. Les jeunes vont-ils peser dans la suite du conflit ? Selon quelles modalités ? Les réponses dans l’article de notre journaliste Diane Regny à retrouver ici :
« Une France à l’arrêt », comme l’envisagent l’ensemble des organisations syndicales, « c’est évidemment mauvais pour nos concitoyens » a affirmé lundi soir la Première ministre sur France 5. La Première ministre a également jugé que l’utilisation de l’expression « mettre la France à genoux » était « grave » et « pas responsable » en réaction aux mots du secrétaire général de la CGT Chimie Emmanuel Lépine. « Respectons le droit de grève. Respectons le droit de manifester. Mais évitons aussi, de la part des responsables syndicaux, d’employer des expressions comme mettre le pays à l’arrêt, mettre le pays à genoux. Je pense que ce n’est pas très responsable d’employer ce genre de formulation. »
Les expéditions de carburants étaient bloquées à la sortie de « toutes les raffineries » mardi matin, afin de protester contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, a affirmé à l’AFP la CGT-Chimie.
« La grève est partie partout, (…) avec des proportions de grévistes très variables en fonction des sites, mais avec des expéditions bloquées en sortie de toutes les raffineries ce matin », a déclaré Eric Sellini, élu national de la CGT-Chimie. Selon lui, les raffineries de TotalEnergies, Esso-ExxonMobil et Petroineos sont affectées par ce mouvement social.
Transports
A la SNCF, la grève a commencé lundi à 19 heures et 80 % des TGV Inoui et Ouigo sont annulés, ainsi que presque tous les Intercités, avec des liaisons internationales dégradées voire interrompues entre la France et l’Allemagne et la France et l’Espagne notamment.
A Paris, sur le réseau RATP, deux métros sur trois en journée circuleront sur la ligne 4. Le trafic sera normal sur les seules lignes 1 et 14 (automatisées). La ligne 6 sera ouverte de 5h30 à 20 heures avec un train sur trois en moyenne, comme la ligne 12 - un train sur quatre en heures creuses. Les autres lignes ne seront elles ouvertes qu’aux heures de pointe (6h30-9h30 et 16h30-19h30) et sur certains tronçons.
Dans les airs, la Direction générale de l’aviation civile a demandé aux compagnies de réduire leurs programmes de vols le mardi et le mercredi, de 20 % à Paris-Charles-de-Gaulle et de 30 % à Paris-Orly, Beauvais, Bordeaux, Lille, Lyon, Nantes, Marseille, Montpellier, Nice et Toulouse. Air France prévoit d’assurer près de huit vols sur dix, dont la totalité de ses vols long-courriers, sans exclure « des retards et des annulations de dernière minute ».
Education
Plus de 60 % des enseignants du premier degré seront grévistes mardi, selon le Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. Pas de chiffres de prévision pour les collèges-lycées, les enseignants n’étant pas tenus de se déclarer 48 heures avant. Le 19 janvier, les syndicats avaient recensé jusqu’à 70 % d’enseignants grévistes dans le primaire et 65 % dans les collèges et lycées. Le ministère de l’Education avait comptabilisé 42,35 % de grévistes dans le primaire et 34,66 % dans le secondaire.
Des blocages sporadiques par des lycéens sont également attendus. Idem dans les facultés.
Energie et industrie
Dans l’énergie, le mouvement a démarré vendredi après-midi à l’appel de la CGT. Les grévistes feront baisser la production d’électricité. Lundi, la réduction a atteint 3.450 mégawatts (MW) dans les centrales nucléaires et 3.165 MW sur les centrales thermiques, soit l’équivalent de six réacteurs nucléaires, selon la CGT. A cela s’est ajoutée une baisse de puissance disponible des barrages de 3.600 MW lundi à 19 heures, selon EDF.
Mardi, les assemblées générales pourraient décider localement d’une « reprise en main du réseau », ce qui priverait le gestionnaire du réseau RTE de la possibilité de piloter les machines à distance, a indiqué à l’AFP la CGT-Energie, qui promet « une semaine noire ».
Dans les raffineries, les grévistes vont vouloir bloquer les expéditions de carburants vers les dépôts, ce qui pourrait dans la durée provoquer des pénuries comme en octobre.
Dans le gaz, trois des quatre terminaux méthaniers que compte la France ont été mis à l’arrêt pour « sept jours » lundi par les syndicats, et les sites français de stockage de gaz devraient être affectés aussi mardi.
Déchets
Les éboueurs sont appelés à la grève reconductible par la CGT. A Paris, les poubelles n’ont pas été collectées dans quatre arrondissements lundi, et un des trois incinérateurs autour de la capitale, à Paris/Ivry, est bloqué depuis lundi par des agents de la ville (70 selon la préfecture de police), empêchant les déchets d’y être brûlés.
Plusieurs manifestants ont bloqué cette nuit un important axe routier de Rennes selon Bison futé, ce qui constitue une des premières actions d’une journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites du gouvernement. En raison d’une « manifestation sociale », la Route nationale 24, située Route de Lorient, non loin du Roazhon Park où évolue le Stade Rennais, est « fermée » à « tous les véhicules », indique Bison futé.
« Une manifestation sociale impliquant une centaine de personnes est en cours depuis 1 heure environ à hauteur de la porte de Lorient sur la RN24 dans les deux sens de circulation (…) dans le département de l’Ille-et-Vilaine. La durée de l’événement est indéterminée », selon un message de Bison futé transmis aux médias.
« Depuis la rocade de Rennes en extérieur et intérieur, l’accès à la RN24 en direction de Lorient est fermé. Depuis la RN24 en arrivant de Lorient, la RN24 est également fermée », d’après la même source. « Sur les routes de Rennes, au port de Gennevilliers, sur les ronds-points de Rouen, dans les centrales : la veillée de la grève du 7 mars a déjà commencé », a indiqué la CGT sur son compte Twitter, en diffusant des photos.
Les éboueurs de la Ville de Paris ont commencé hier un mouvement de grève contre la réforme des retraites pour le poursuivre aujourd’hui, ont indiqué la Mairie de Paris et la CGT. « La collecte des déchets et l’accès à des sites de traitement sont perturbés depuis ce matin à Paris en raison du mouvement de grève », indique à l’AFP la mairie, selon laquelle « plusieurs garages sont touchés, tout comme l’incinérateur d’Ivry », qui couvre une part de Paris et de sa banlieue sud-est.
Le mouvement « se poursuivra demain et devrait impacter de nouveau la collecte », anticipe la mairie, qui dit ne pas encore disposer de données sur son ampleur. « Les services sont en train de compiler les données relatives aux résiduels afin de prioriser au mieux (…) les collectes à venir », ajoute la mairie. « Dans quatre arrondissements au moins, les poubelles n’ont pas été collectées : le 6e, le 14e, le 17e et le 20e pour le moment », a indiqué dans l’après-midi Natacha Pommet, secrétaire générale de la CGT services publics.
Trois des quatre terminaux méthaniers qui permettent d’importer du gaz naturel liquéfié (GNL) en France ont été mis à l’arrêt pour « sept jours », a indiqué lundi soir la CGT Elengy, qui proteste contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.
L’arrêt de ces trois terminaux situés à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) pour deux d’entre eux, et à Saint-Nazaire (Montoir-de-Bretagne, Loire-Atlantique) pour le troisième, bloque l’alimentation en gaz du réseau de distribution GRTgaz, le déchargement des navires méthaniers et le remplissage des citernes de GNL.
« Les trois terminaux méthaniers d’Elengy sont à l’arrêt », a confirmé à l’AFP la direction d’Elengy, filiale d’Engie, qui indique que cette mise à l’arrêt s’est faite « dans des conditions de sécurité classiques » et n’a, à ce stade « pas d’impact » pour le grand public.
Bienvenue sur ce live qui va suivre tous les événements de cette nouvelle journée de mobilisation contre la réforme des retraites, alors que les premiers blocages ont démarré dans la nuit. En parallèle, le texte controversé du gouvernement est étudié par les sénateurs, qui ont prolongé les débats cette nuit, tout en rejetant toutes les propositions de taxation des superprofits ou des dividendes présentées par la gauche.