Manifestation contre la réforme des retraites : 963.000 manifestants en France, selon l’Intérieur, plus de 2,5 millions annonce la CGT...

Live Retrouvez les dernières informations sur la quatrième journée d'actions contre la réforme

X.R. avec AFP
— 
Environ 1.000 manifestants se sont réunis ce matin à Ajaccio pour protester contre la reforme des retraites.
Environ 1.000 manifestants se sont réunis ce matin à Ajaccio pour protester contre la reforme des retraites. — Fanny Hamard/SIPA

L’ESSENTIEL

  • Après trois grandes journées de grève, les syndicats ont décidé d’organiser une manifestation un samedi, sans appeler à la grève afin que les personnes souhaitant se mobiliser contre la réforme des retraites puissent facilement rejoindre le cortège.
  • Les trois premières journées d’action ont réuni entre 757.000 et 1,27 million de personnes selon les autorités (entre « près de deux millions » et « plus de 2,5 millions » selon l’intersyndicale), sans infléchir l’exécutif, qui tient bon sur la mesure phare de la réforme, le recul de l’âge légal de départ à 64 ans.
  • L’examen du projet de loi se poursuit à l’Assemblée. Le premier article, qui prévoit la suppression des régimes spéciaux, a été adopté jeudi. Les débats sont houleux, et le député LFI Thomas Portes a été exclu pour 15 jours après un tweet litigieux.

A VOIR


A LIRE AUSSI




C'est la fin de ce live

Merci d'avoir suivi notre live sur la mobilisation. Vous pouvez retrouver toutes les dernières informations sur la réforme des retraites sur notre site 20minutes.fr.

19h41 : Des heurts éclatent en fin de soirée à Rennes

Vers 20 heures, la préfecture d'Ille-et-Vilaine a indiqué qu'il y avait eu 22 interpellations dans la capitale bretonne tandis qu'un CRS avait été blessé à la main. Notre journaliste Jérôme Gicquel de la locale de Rennes était présent à la manifestation :




18h23 : « Plus de 2,5 millions » de manifestants en France, selon la CGT

« Plus de 2,5 millions » de personnes ont manifesté en France samedi contre la réforme des retraites, selon la CGT, alors que le ministère de l’Intérieur en a recensé 963.000.

Le chiffre avancé par la centrale syndicale est en dessous de celui du 31 janvier (2,8 millions), mais supérieur à ceux du 19 janvier et du 7 février (autour de 2 millions).

17h51 : 963.000 manifestants en France, dont 93.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur

Quelque 963.000 personnes ont défilé samedi en France contre la réforme des retraites, dont 93.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur, des chiffres en hausse par rapport à mardi où les autorités avaient recensé 757.000 manifestants au niveau national.

17h41 : Les chiffres des manifestants en région

A Clermont-Ferrand, les syndicats ont notamment revendiqué 50.000 participants contre 8.000 selon la préfecture. A Toulouse, la CGT a revendiqué un nombre record de «plus de 100.000 manifestants», la préfecture 25.000. A Nantes, ils étaient 23.000 selon la police, 70.000 selon les syndicats.

16h51 : Le gouvernement « met en danger la démocratie », juge Fabien Roussel

« Si le gouvernement n’entend pas (la mobilisation) c’est très grave. Il met en danger la démocratie » a jugé dans le cortège lillois Fabien Roussel (PCF), tandis qu’à Paris, le patron du PS Olivier Faure a salué une « mobilisation extraordinaire » et souhaité « que chaque article soit décrypté » lors de l’examen du texte à l’Assemblée nationale.

16h30 : Plus de participants que mardi dans les villes de province

Le sursaut est surtout visible dans les villes moyennes, comme à Roanne (Loire) où la police a compté 6.000 manifestants, contre 3.000 mardi. Même tendance à Périgueux, où 5.200 personnes ont défilé contre 3.700 quatre jours plus tôt. Ou encore à Guéret, avec 4.000 participants contre 2.900 en début de semaine.

Un rebond lié à la présence d’un public plus familial, avec davantage de parents accompagnés de leurs enfants dans les cortèges. Comme à Rennes, où Gabriela Caleffi et son mari Julien ont emmené leur fils de neuf ans, Thiago, pour « lui montrer qu’en France, on a le droit de manifester et que c’est un droit important ». La jauge restait cependant en-deçà des niveaux enregistrés au début du mouvement social, comme à Pau (8.500 contre 14.000 les 19 et 31 janvier) et Angoulême (5.000 contre 9.000 au maximum).

16h24 : 500.000 manifestants à Paris, selon la CGT

Quelque 500.000 personnes manifestaient samedi à Paris pour la quatrième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la CGT à l’AFP, alors que le chiffre des autorités n’était pas immédiatement disponible. C’est autant que lors de la journée record du 31 janvier, où la police avait dénombré 87.000 manifestants. Lors de la dernière journée de mobilisation, le 7 février, le syndicat avait recensé 400.000 manifestants dans la capitale (57.000 pour la police).

16h14 : Pas encore d'interpellations dans le cortège parisien

En dépit des échauffourées qui ont commencé vers 15h30 rue de Charonne et se sont poursuivis boulevard Voltaire, la préfecture de police de Paris n'a fait état dans son point de 16 heures que d'une seule interpellation, pour port d'arme, au début de la manifestation.

15h58 : Des livreurs UberEats et Deliveroo dans le cortège à Grenoble




15h41 : Forte mobilisation à Laval

Le cortège compterait près de 10.000 manifestants, selon les syndicats.




15h30 : Des tensions dans le cortège parisien

Face à une présence policière importante, des manifestants qui se sont détachés du cortège principal ont renversé un conteneur à verre et brûlé des poubelles à proximité du métro Charonne. Des CRS ont procédé à des charges. Une voiture a aussi été renversée et incendiée.

15h14 : La manière d’agir d’Emmanuel Macron est « une incitation à la violence » du peuple, selon Jean-Luc Mélenchon

Le président de la République « sait que l’état d’exaspération du pays à son égard est complet », estime Jean-Luc Mélenchon, déplorant que le gouvernement refuse de discuter face à un mouvement de rejet « profond » de l’allongement de la durée du travail. « Les gens ne veulent pas de ces deux années de travail supplémentaires à un âge où l’on est pour beaucoup plus fragile physiquement », a ajouté l’ancien candidat à la présidentielle, soulignant qu’avec les mécanismes de décote et les carrières hachées, « beaucoup devront attendre les 67 ans pour pouvoir partir à taux plein. Donc franchement c’est trop ».

Déplorant que le président et son gouvernement refusent de retirer ce projet de loi, il a estimé que la manière d’agir d’Emmanuel Macron est « une incitation à la violence ». « Il a l’air de dire aux gens "quand vous faites des choses tranquillement et normalement, je m’en fous" ». « Il est dans une situation qui le condamne à perdre de toute façon. Moralement, il a perdu déjà », a poursuivi le leader des Insoumis.

14h50 : Slogan footballistique

A Marseille, on surfe sur la victoire des Phocéens face au PSG pour trouver de l’inspiration.




14h46 : Le cortège parisien ouvre un itinéraire bis

Alors que la manifestation parisienne devait aller directement de la place de la République à celle de la Nation, un itinéraire de délestage passant par Bastille a été ouvert devant le nombre très important de participants.

14h38 : Thomas Portes prêt à « refaire le tweet » qui lui vaut une exclusion de l’Assemblée

Interrogé dans le cortège parisien par BFMTV, Thomas Portes s’est expliqué sur le tweet où il pose en photo avec le pied sur un ballon à l’effigie du ministre du Travail Olivier Dussopt, qui lui vaut une exclusion temporaire de l’Assemblée nationale. Il a dénoncé une « instrumentalisation » et une « banalisation » de la sanction, en référence à l’exclusion du député RN Grégoire de Fournas au mois de novembre pour avoir interpellé un autre député dans l’Hémicycle en criant « qu’il retourne en Afrique ».

Thomas Portes a expliqué que cette photo a été prise lors d’une mobilisation des inspecteurs du Travail devant le ministère d’Olivier Dussopt, à laquelle il avait été invité, et défendu « des caricatures comme on en fait toujours dans ce pays » lors de mobilisations.

14h32 : « Il faut que l’article 7 soit débattu et voté », demande Yannick Jadot

L’article 7 sur le report de l’âge de départ en retraite à 64 ans doit être « débattu et voté » à l’Assemblée, a estimé samedi l’ex-candidat écologiste à la présidentielle Yannick Jadot lors de la quatrième journée de mobilisation contre la réforme. « J’appelle tout le monde », et « ça doit être la stratégie de la Nupes », à « faire en sorte, peut-être à jouer du nombre d’amendements, pour que l’article 7 sur le report de l’âge à 64 ans, qui est le cœur de l’injustice absolue, soit débattu et soit voté à l’Assemblée », a-t-il affirmé à BFMTV au départ de la manifestation parisienne.

Après cinq jours de débats houleux à l’Assemblée nationale, quelque 16.000 amendements restent à discuter d’ici la fin de la semaine. Les députés de l’alliance de gauche Nupes ont la possibilité, à tout moment, de décider de retirer des grappes d’amendements parmi les milliers qu’ils ont déposés.

14h25 : 8.500 manifestants à Pau, entre 8.000 et 50.000 à Clermont-Ferrand

De nouveaux chiffres de participations sont tombés. Selon les autorités, 8.500 personnes se sont rassemblées à Pau et près de 6.000 à Angoulême (contre 5.000 le 7 février). A Clermont-Ferrand, où les syndicats ont revendiqué 50.000 participants (contre 20.000 le 7 février) - 8.000 selon la préfecture –, Christophe Meunier, 58 ans, chauffeur, a expliqué ne pas pouvoir venir en semaine : « L’entreprise a besoin de moi. Je suis venu parce qu’il y en a ras le bol, c’est toujours les mêmes qui paient ».

14h10 : « Ce sera sans doute la mobilisation la plus dense depuis 50 ans », estime Jean-Luc Mélenchon

« Si le ton doit monter, il montera », prévient l'ancien candidat à la présidentielle, ajoutant que « si Emmanuel Macron compte sur l'usure, il s'est trompé de pays ».

13h55 : Grève surprise des contrôleurs aériens

Alors que les syndicats n’ont pas appelé à la grève générale, certaines professions ont tout de même choisi de débrayer. C’est le cas des contrôleurs aériens à Orly, qui n'avaient pas déposé de préavis. Des perturbations sont à prévoir, indique le groupe ADP, qui invite les voyageurs à s’informer sur l’état de leur vol. Un vol sur deux est annulé cet après-midi.

13h42 : Les premiers chiffres des défilés matinaux

Pour cette première mobilisation un samedi, les défilés matinaux ont rassemblé au moins 6.000 personnes à Nancy, 5.600 à Nice et 2.000 à Mende, selon les autorités. Les syndicats revendiquent aussi 2.500 personnes à Saint-Gaudens et 6.000 à Valenciennes.

13h35 : Près de 100.000 manifestants à Toulouse selon la CGT

Le chiffre est supérieur à celui des manifestations précédentes (50.000 la première journée). La police a de son côté compté 30.000 manifestants.




13h24 : Quatre syndicats de la RATP appellent à la grève reconductible à partir du 7 mars

Dans un communiqué, quatre organisations représentatives de la RATP (CGT, FO, UNSA et CFE-CGC) appellent « à une grève reconductible à partir du 7 mars 2023 » dans le but de « gagner le retrait » du projet de réforme des retraites. L’intersyndicale dénonce « la nocivité pour les travailleuses et les travailleurs du projet », ainsi que le « mépris affiché » du gouvernement.

13h15 : Les leaders syndicaux à Albi pour la manifestation du 16 février

Les dirigeants syndicaux iront ensemble jeudi manifester à Albi « pour appuyer l’ancrage fort de ce mouvement partout sur le territoire », ont indiqué les huit organisations, dans un communiqué lu par le secrétaire général de Force ouvrière, Frédéric Souillot, en conférence de presse.

13h08 : Le député LFI Louis Boyard menacé, surveillance policière renforcée devant son domicile

Des patrouilles de police ont été mises en place autour du domicile du député LFI du Val-de-Marne Louis Boyard en raison des « diverses menaces reçues » récemment par l’élu, a-t-on appris samedi de sources policière et proche du dossier. Cette surveillance s’inscrit dans le « contexte particulier de la réforme des retraites » et d’une demande du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin d’une « protection renforcée plus globale sur les élus », selon une source proche du dossier.

12h04 : Nouveau concours de pancartes

A chaque manifestation ses pancartes. Décalées, drôles, sulfureuses, indignées... Et qu'on vous invite à nous partager.




11h55 : A Toulouse, des gilets jaunes en tête de cortège

Selon nos confrères de Libération, la manifestation toulousaine s’est élancée vers 11 heures. Quelques centaines de « Gilets jaunes » sont en tête de la manifestation, devant l’intersyndicale qui s’était rassemblée au monument aux Morts de François Verdier.

11h49 : Les syndicats prêts à « mettre la France à l’arrêt » le 7 mars

Les huit principaux syndicats français se sont dits prêts samedi à « mettre la France à l’arrêt dans tous les secteurs le 7 mars » si le gouvernement et le Parlement « restent sourds » à la mobilisation contre la réforme des retraites. Alors qu’une quatrième journée de manifestations est en cours, l’intersyndicale a confirmé dans un communiqué son appel à un cinquième acte le 16 février, demandant à l’exécutif de « retirer son projet de loi » et aux parlementaires de « rejeter massivement ce texte ».

11h43 : Et vous, qui seriez-vous à l'Assemblée dans le débat sur la réforme des retraites ?

Plutôt bon soldat d'Aurore Bergé ? Négociateur en coulisses ? Pour la réforme sur le fond mais dans une opposition de principe ? Ou bien vous reprenez les mêmes slogans qu'en manif' à l'Assemblée, prêt à tout pour empêcher le texte de passer ? Faites notre quizz.



11h35 : Emmanuel Macron demande aux syndicats de ne pas « bloquer la vie du reste du pays »

Depuis Bruxelles, où il participait à un sommet européen, le président de la République Emmanuel Macron a semblé regarder ailleurs jeudi : « Je souhaite d’abord que le travail puisse se poursuivre au Parlement », « c’est ainsi que la démocratie doit fonctionner », a-t-il dit, avant d’inviter les syndicats à organiser la contestation « dans le calme » et sans « bloquer la vie du reste du pays ».

11h29 : Raquel Garrido dénonce un « abus de pouvoir » après l’exclusion de Thomas Portes

La députée LFI Raquel Garrido a dénoncé samedi un « abus de pouvoir » après l’exclusion temporaire de l’Assemblée de son collègue Insoumis Thomas Portes pour un tweet visant le ministre du Travail Olivier Dussopt.

« C’est pas concevable qu’en pleine bataille sur les retraites, les macronistes aient l’audace de tordre le règlement intérieur au point d’exclure un opposant », a affirmé l’élue de Seine-saint-Denis sur RMC. Cette décision a été « organisée par la majorité, télécommandée par l’Élysée, avec le soutien de Marine Le Pen, pour ôter une voix à l’opposition », a-t-elle assuré.

11h22 : Où aller marcher ?

On fait le point pour vous sur le parcours de la manifestation parisienne.



11h15 : Des grèves à venir

De nouvelles journées d’action sont prévues le 16 février, pour la deuxième semaine d’examen du projet gouvernemental au Parlement, et le 7 mars, alors que le texte sera arrivé au Sénat. Solidaires envisage de « porter la grève reconductible à partir du mercredi 8 mars ». La CGT-Cheminots appelle d’ores et déjà à la grève reconductible à partir du 7 mars.

11h08 : La mobilisation ne faiblit pas à Troyes

Comme depuis le début du mouvement, la lutte contre le texte ne se fait pas qu’à Paris. Les petites et moyennes villes sont particulièrement mobilisées et manifestent souvent plus tôt dans la journée, comme ici à Troyes.




11h04 : Un samedi pour ceux qui n’ont pas les moyens de faire grève

C’est la première fois depuis le début du mouvement que les syndicats organisent des manifestations le samedi, « l’occasion pour un certain nombre de salariés qui ne pourraient pas se mobiliser en semaine » de le faire, a souligné samedi sur RMC Marie Buisson, secrétaire générale de la CGT éducation, car « trois journées de grève, c’est trois journées de salaire en moins ».

Ainsi de Juliette Achigar, 47 ans, gestionnaire de paie qui ira manifester à Bayonne : « J’ai hésité à y aller mardi, mais je perdais une journée de travail et financièrement ce n’était pas gérable », a-t-elle expliqué à l’AFP.

11h00 : On vous accompagne

Que vous soyez en train de lacer vos chaussures avant d’aller à la manif' ou que vous restiez sous votre plaid, 20 Minutes vous accompagne dans le suivi de cette nouvelle journée de manifestations. Pancartes, déclas et gros chiffres, vous saurez tout sur l’acte 4 de la mobilisation contre la réforme des retraites.