Grève du 7 février : Philippe Martinez encourage à des grèves « plus massives » contre la réforme des retraites
Mobilisation Au lancement de la manifestation à Paris, le secrétaire général de la CGT a appelé à durcir le mouvement si « le gouvernement persiste à ne pas écouter »
« Plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles », voilà comment Philippe Martinez aimerait voir les prochaines grèves contre la réforme des retraites. Au lancement de la manifestation à Paris, le secrétaire général de la CGT, a appelé à durcir le mouvement si « le gouvernement persiste à ne pas écouter ».
« Forcément il faudra monter d’un cran », a-t-il déclaré à la presse, se montrant par ailleurs optimiste sur la participation à la troisième journée de grèves et de manifestation à l’appel des syndicats, avec des chiffres montrant « qu’on est au niveau du 19, si ce n’est plus ». « Le peuple, quand il est aussi en colère, ça vaut le coup de l’écouter et de ne pas s’obstiner sur une réforme injuste et non justifiée », a-t-il estimé.
A ses côtés, Laurent Berger (CFDT) a jugé que ce serait « une folie démocratique de rester sourd » à la contestation de la réforme. Interrogé sur le fait de durcir la mobilisation, il a expliqué que les syndicats essaieront de « faire plus fort samedi prochain ».
Monter d’un cran
« Mais plus dur, ça veut dire quoi ? C’est quoi la perspective démocratique d’un pays dont les dirigeants n’écouteraient pas la plus grosse mobilisation sociale des trente dernières années ? […] on ne tombera pas là-dedans, nous, on veut montrer un monde du travail digne. Ceux qui manifestent aujourd’hui, c’est le monde du travail normal, ce sont des gens raisonnables », a-t-il répondu. Laurent Berger a de nouveau appelé l’Assemblée à débattre sur l’article 7 qui prévoit le report de l’âge légal de la retraite à 64 ans, jugeant que « ce serait folie » dans le cas contraire.
« Samedi on va peut-être décider de monter d’un cran avec des grèves reconductibles et des blocages », a cependant affirmé à ses côtés le président du syndicat CFTC Cyril Chabanier, lui aussi « réformiste ». Il a fait état d’une baisse estimée de 15 % du nombre de manifestants, soulignant que « ce n’est pas une baisse énorme vu que certaines personnes se réservent pour samedi ».
Pour Benoît Teste (FSU), « monter d’un cran, ce sera à partir du 6 mars, après les congés (scolaires) ». « D’ici là il faut maintenir un haut niveau de mobilisation », a-t-il affirmé, tandis que Frédéric Souillot (FO) s’est félicité d’une intersyndicale « unie pour longtemps ».