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Grève contre la réforme des retraites : « Près de deux millions » de manifestants en France, selon la CGT, 757.000, selon la police
Mobilisation Retrouvez les informations de la journée de mobilisation de ce mardi 7 février contre la réforme des retraites
L’ESSENTIEL
- L’affluence était en baisse mardi, pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites mais les syndicats se projettent déjà vers la quatrième journée d’action, samedi, pour maintenir la pression sur la majorité, au front dans l’hémicycle.
- Réunie mardi soir à la Bourse du travail, l’intersyndicale a appelé dans un communiqué « à manifester encore plus massivement le samedi 11 février ». « Le gouvernement doit retirer son projet sans attendre la fin du processus parlementaire », a-t-elle intimé.
- Les députés se sont lancés mardi dans le dur des mesures du projet de réforme des retraites, en commençant l’examen de l’extinction progressive de la plupart des régimes spéciaux. « C’est une réforme d’équité, qui respecte le contrat social », a assuré le ministre du Travail Olivier Dussopt, en précisant qu’il s’agissait de « modifier les conditions d’affiliation à compter du 1er septembre 2023 ».
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L’affluence était en baisse mardi, pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites mais les syndicats se projettent déjà vers la quatrième journée d’action, samedi, pour maintenir la pression sur la majorité, au front dans l’hémicycle.
Les cortèges ont réuni 757.000 personnes selon le ministère de l’Intérieur, « près de deux millions » selon la CGT et l’intersyndicale. C’est moins que le 31 janvier où l’intersyndicale avait annoncé plus de 2,5 millions de participants, la CGT 2,8 et les autorités 1,27. Le 19, la CGT avait annoncé plus de deux millions de participants et le ministère de l’Intérieur 1,12.
Les députés se sont lancés mardi dans le dur des mesures du projet de réforme des retraites, en commençant l’examen de l’extinction progressive de la plupart des régimes spéciaux. « C’est une réforme d’équité, qui respecte le contrat social », a assuré le ministre du Travail Olivier Dussopt, en précisant qu’il s’agissait de « modifier les conditions d’affiliation à compter du 1er septembre 2023 ». Par ailleurs « il y a un certain nombre de régimes que nous ne fermons pas », a-t-il ajouté, comme par exemple celui des marins-pêcheurs.
L’article 1 prévoit que les principaux régimes spéciaux existants, dont ceux de la RATP, des industries électriques et gazières et de la Banque de France, soient progressivement mis en extinction. « On a compris que vous n’aimiez pas les cheminots, et que vous méprisiez les électriciens gaziers », a lancé le communiste Sébastien Jumel. « Nous voterons contre cet article 1 et vous devez renoncer », a abondé Clémence Guetté, pour LFI.
Quelques tensions ont eu lieu entre forces de l’ordre et manifestants mardi à Paris lors de la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, donnant lieu à 17 interpellations, selon un bilan provisoire de la préfecture de police.
Sur le parcours de la manifestation, entre la place de l’Opéra et celle de la Bastille, des « éléments radicaux » présents devant le cortège s’en sont pris « aux commerces », a indiqué la même source. A 18 heures, 17 personnes avaient été interpellées, selon la préfecture de police.
Des personnes vêtues de noir ont brisé la vitrine d’un assureur et endommagé les devantures de deux restaurants McDonald’s, selon une journaliste de l’AFP. Ils ont aussi cassé un panneau d’affichage publicitaire. Quelques poubelles ont été incendiées. Des projectiles, dont des bouteilles de verre, ont également été lancés sur des policiers. Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues lors de ces dégradations et ont lancé des gaz lacrymogènes pour maintenir les manifestants à distance, selon la journaliste de l’AFP.
Quelque 757.000 personnes ont défilé mardi en France contre la réforme des retraites, dont 57.000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur, des chiffres en baisse par rapport aux 19 et 31 janvier où les autorités avaient recensé respectivement 1,12 et 1,272 million de manifestants au niveau national.
Selon la CGT, « près de deux millions » de personnes ont manifesté mardi en France, dont 400.000 à Paris. Le cabinet Occurrence, qui a réalisé un comptage pour un collectif de médias dont l’AFP, a lui dénombré 60.000 manifestants dans la capitale.
Il y avait 36,9 % de grévistes parmi les salariés d’EDF mardi, contre 46,5 % lors de la précédente journée de mobilisation, le 31 janvier, contre le projet de réforme des retraites du gouvernement, selon des chiffres de fin de journée publiés par la direction du groupe.
Le mouvement social a par ailleurs entraîné des baisses de production importantes dans les centrales électriques, qui ont atteint 6,160 MW en fin de journée, soit l’équivalent de six réacteurs nucléaires.
« Près de deux millions » de personnes ont manifesté en France mardi pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, selon la CGT, qui avait évoqué 2,8 millions de participants le 31 janvier, et plus de deux millions le 19.
La manifestation parisienne a réuni 400.000 personnes selon la CGT, autant que le 19 janvier, mais dans de nombreuses villes de province les cortèges étaient moins fournis, selon les chiffres des autorités et des organisateurs.
Une pancarte « solidaire de mes collègues grévistes » devant la télécabine, les skis au placard : la station pyrénéenne de Gourette a fermé son domaine mardi, une grande partie des pisteurs s’associant au mouvement national de grève contre la réforme des retraites.
« Impossible d’ouvrir sans eux », résume Arnaud Libilbehety, directeur général de l’établissement Epsa, gestionnaire de la station située dans les Pyrénées-Atlantiques, à 1.400 m d’altitude. Chaque matin, 16 pisteurs s’assurent normalement de la praticabilité des pistes avant l’ouverture aux clients. « Ils sont aussi secouristes donc, s’il y a un accident, c’est eux qui interviennent », ajoute-t-il.
Avec leur pancarte sur la télécabine qui transporte les skieurs du parking au domaine, deux salariés des remontées mécaniques affichent leur soutien au mouvement de contestation de leurs collègues pisteurs, partis manifester à Pau, à une heure plus au nord. « Je ne suis pas allé manifester pour ne pas amputer mon salaire, mais le coeur y est », dit l’un d’entre eux, préférant rester anonyme. Pas de ski, donc ce mardi, ni de cours ou de locations.
Le choix, fait par l’exécutif, de recourir à un projet de loi rectificative du budget de la Sécurité sociale (PLFSSR) pour faire passer sa réforme des retraites pourrait poser un problème de constitutionnalité. Plus de détails dans l’article de notre journaliste Diane Regny, juste ici :
Le jeune député insoumis accuse le ministre de l’Intérieur « d’instrumentaliser la police pour réprimer les jeunes ». « Les policiers, ces ouvriers de la sécurité, vous les réinsultez ici en disant qu’ils tuent. C’est une honte ! », répond le ministre.
Lors d'une session de questions au gouvernement, mardi, le député socialiste Inaki Echaniz s'est adressé au ministre du Travail Olivier Dussopt (ancien socialiste), en reprenant mot pour mot la question que ce dernier avait posé à Eric Woerth, ministre en charge de la réforme des retraites en 2010.
La circulation des trains restera « perturbée » mercredi, jour où la CGT Cheminots et SUD Rail appellent encore à cesser le travail contre la réforme des retraites, a indiqué la SNCF mardi.
La compagnie prévoit en moyenne 2 TGV sur 3, près de 1 Intercités sur 2 et 1 TER sur 2 avec des perturbations dans toutes les régions, et des difficultés en Ile-de-France, selon un communiqué.
Un journaliste de BFM Nice a été agressé alors qu’il couvrait la manifestation à Nice. Des individus ont tenté de s’emparer de son micro et l’ont frappé. Selon Nice Matin, trois personnes, qui ont aussi agressé un manifestant des Jeunes communistes, sont actuellement en garde à vue.
Contactée par 20 Minutes, la chaîne annonce son intention de porter plainte
Élisabeth Borne a redit mardi « toute (sa) confiance » au ministre du Travail Olivier Dussopt, en première ligne sur la réforme des retraites et soupçonné par la justice de favoritisme.
« Au cœur de notre démocratie, il y a un principe, la présomption d’innocence. Et moi, je veux dire toute ma confiance, toute la confiance du président de la République, à Olivier Dussopt, qui est un ministre engagé, qui a été un député engagé, qui était un maire engagé », a déclaré la Première ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée.
Quelque 400.000 personnes manifestaient mardi à Paris pour la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, autant que le 19 janvier, mais moins que le 31 janvier, où elles étaient selon la CGT 500.000, a annoncé la centrale syndicale à l’AFP.
La manifestation est partie à 14 heures de la place de l’Opéra direction Bastille, derrière la banderole de tête des leaders syndicaux. Les manifestations qui se sont déroulées plus tôt en province ont réuni moins de monde que les 19 et 31 janvier, selon les chiffres des autorités.
Mobilisation en baisse à Lyon en ce troisième jour de mobilisation contre le projet de réforme des retraites. Notre journaliste Elise Martin a recueilli les chiffres des syndicats. Environ 30.000 personnes manifestent dans la capitale des Gaules, contre 45.000 personnes mardi dernier, toujours selon les syndicats.
La préfecture du Rhône annonce de son côté 10.700 manifestants, contre 25.000 la semaine dernière.
Séquence insolite au cœur de la troisième journée de mobilisation. Quand le leader de La France insoumise n’entend pas les questions des journalistes, il s’empresse de demander aux grévistes de baisser la musique, juste « 5 minutes ». Les manifestants présents à gare de Lyon ont momentanément coupé les enceintes, qui diffusaient du Manu Chao.
Les chiffres des cortèges qui se sont déroulés dans la matinée montraient une participation moindre que le 31 janvier: par exemple 5.000 à Angoulême selon les autorités, contre 8.500 le 31 janvier et 9.000 le 19 janvier.
Ou encore à Rouen, où les manifestants étaient 8.700 selon la préfecture, contre 13.800 le 31 janvier et 13.000 le 19.
« Le message de ce soir, ce sera un appel à manifester massivement samedi », a déclaré le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, reconnaissant pour la journée de mardi « un petit handicap avec les vacances », qui ont commencé pour la zone A.
Réunis mardi en assemblée générale à la gare de Lyon, les cheminots ont dressé un état des lieux et tenté d’envisager la suite. Une chose est sûre, la menace d’une grève reconductible à partir de mi-février agitée par la CGT et SUD-Rail en cas de refus du gouvernement de retirer son projet de réforme des retraites, semble s’éloigner.
« Je ne sens pas les gars prêts à se lancer dans une grève reconductible à l’heure actuelle », explique ainsi Thierry Milbeo, militant CGT-Cheminots et conducteur de Transilien à Montargis (Loiret).
Finalement peu affectés par la réforme, qui ne touche pas à l’âge pivot des cheminots, ces derniers rechignent à se lancer seuls dans un mouvement dur, si les autres secteurs ne suivent pas.
Un peu plus de 11 % des fonctionnaires étaient en grève mardi en milieu de journée dans la fonction publique d’Etat, contre 19,4 % lors de la deuxième journée de mobilisation contre la réforme gouvernementale des retraites et 28 % lors de la première, selon le ministère de la Fonction publique.
Une manifestation qui s'achève dans la confusion à Rennes, selon notre journaliste sur place.
Avec plus de 200 rassemblements dans le pays à l'appel des huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU), une source sécuritaire prévoit une fourchette de 900.000 à 1,1 million de manifestants, dont 70.000 maximum à Paris. Onze mille policiers et gendarmes sont mobilisés, dont 4.000 dans la capitale.
La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a dénoncé mardi des « pressions » et « intimidations inqualifiables » contre des députés des groupes Renaissance et Rassemblement national en marge des débats sur les retraites, leur assurant le soutien de la chambre basse dans leurs procédures judiciaires.
Lundi, « c’est la présidente de la Commission des Affaires sociales (Fadila Khattabi, Renaissance) qui recevait une lettre particulièrement odieuse d’insultes racistes et de menaces contre elle et contre sa famille », a d’abord cité la présidente (Renaissance) de l’Assemblée.
Contacté par l’AFP, l’entourage de Fadila Khattabi a indiqué que cette dernière avait reçu une lettre « bourrée d’insultes et de propos racistes » la menaçant, ainsi que « beaucoup de poudre blanche », en cours d’analyse par la police. « Ces agissements, ces pressions, ces intimidations sont inqualifiables et nous ne les tolérerons pas », a martelé Yaël Braun-Pivet.
Les grévistes d’EDF ont procédé entre lundi et mardi à des baisses de production d’électricité de près de 4,500 MW, l’équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires, mais sans provoquer de coupures, pour s’opposer au projet de réforme des retraites, a-t-on appris auprès de la CGT et du site Internet d’EDF.
Plusieurs centrales nucléaires, comme celle de Paluel (Seine-Maritime) et de Dampierre (Loiret), mais aussi la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) ou la centrale thermique de Martigues (Bouches-du-Rhône) étaient touchées, avec « de forts taux de grévistes » et des « filtrages à l’entrée des sites », selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la fédération CGT de l’énergie.
Le réacteur Dampierre 4 fonctionne partiellement (200 MW sur 890 MW) depuis lundi 23h15 et jusqu’à 15 heures ce mardi, comme le réacteur Paluel 4 (1,200 MW sur 1,330 MW) depuis lundi 21h48 et jusqu’à 15 heures ce mardi. A la centrale de Chinon (Indre-et-Loire), les grévistes ont à l’inverse retardé le débranchement prévu du réacteur numéro 1 pour maintenance, ce qui va décaler la période de travaux, prévue jusqu’en octobre.
Retrouvez le récap' des débats d’hier dans l’hémicycle en vidéo :
Le taux de grévistes chez EDF s'élevait mardi à la mi-journée à 30,3% de l'effectif global, contre 40,3% lors de la journée de mobilisation du 31 janvier contre le projet gouvernemental de réforme des retraites, a annoncé la direction de l'énergéticien.
Le mouvement social a entraîné des baisses de charge (de production) dans les centrales électriques qui atteignaient 4.120 MW en fin de matinée, soit l'équivalent de quatre réacteurs nucléaires. Le 31 janvier, elles avaient représenté au même moment quelque 3.210 MW, selon la direction d'EDF.
Philippe Martinez, a appelé mardi à des « grèves plus dures, plus nombreuses, plus massives, et reconductibles », au départ de la manifestation à Paris contre la réforme des retraites.
« Si le gouvernement persiste à ne pas écouter, forcément il faudra monter d’un cran », a déclaré le secrétaire général de la CGT à la presse, se montrant par ailleurs optimiste sur la participation à la troisième journée de grèves et de manifestation à l’appel des syndicats, avec des chiffres montrant « qu’on est au niveau du 19 si ce n’est plus ». A ses côtés, Laurent Berger (CFDT) a jugé que ce serait « une folie démocratique de rester sourd » à la contestation de la réforme.
Dans le cortège marseillais, une dame partie à la retraite à 60 ans s'est joint au cortège. « Je trouve que cette soi-disant réforme est scandaleusement injuste, elle n'est pas du tout étudiée en faveur des travailleurs », précise cette manifestante au micro de BFM TV.
Soit environ 10.000 manifestants de moins que lors de la précédente mobilisation.
25% de grévistes à la SNCF, contre 36% le 31 janvier et 46% le 19 janvier, selon une source syndicale.
La cheffe des députés LFI, Mathilde Panot, a reproché au gouvernement de « restreindre » le temps des débats sur la réforme des retraites, en « refusant » d’ouvrir l’Assemblée nationale samedi et dimanche pour deux jours supplémentaires.
« Après avoir refusé de déplacer la journée réservée au Parti socialiste jeudi, maintenant il nous enlève deux jours supplémentaires, nous sommes à neuf jours seulement de débats » jusqu’au 17 février, a critiqué l’Insoumise.
Les chauffeurs de bus se mobilisent-ils moins à la RATP ? Éléments de réponse avec notre journaliste Laure Gamaury :
Du côté de Twitter ou d’Instagram, les appels à la grève prennent une forme originale, celle des mèmes, en référence à la pop culture. Notre journaliste Pauline Ferrari analyse cette tendance :
Les agriculteurs, présents dans le cortège rennais, interpellent le président.
Seul le Snuipp-FSU Paris (premier syndicat du primaire) a affirmé sur Twitter que « près d’un enseignant sur deux sera en grève et au moins 60 écoles seront complètement fermées mardi » dans la capitale. « Malgré un contexte salarial difficile, un tel niveau de mobilisation sur la durée est historique ! », a-t-il martelé.
La troisième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites se traduit mardi par un taux d’enseignants grévistes de 14,17 %, dont 14,60 % dans le primaire et 13,75 % dans le secondaire (collèges et lycées), avec 8 académies déjà en vacances, selon le ministère.
Ces chiffres ne prennent pas en considération la zone A, déjà en vacances scolaires.
Les tracteurs fendent la foule pour mener le cortège, sous le soleil nantais. Direction la préfecture pour tout ce beau monde. Notre journaliste Julie Urbach est présente dans le cortège pour suivre l'évolution de la manifestation.
« Sauf s’il est devenu totalement autoritaire, dans une démocratie, à un moment donné, il faut bien que quelqu’un soit raisonnable et c’est forcément lui qui doit le devenir puisque c’est lui qui a la responsabilité d’avoir créé de toutes pièces ce conflit », a déclaré le leader LFI à la presse sur un piquet de grève à la gare de Lyon, à Paris.
La même source sécuritaire, interrogée par l’AFP, prévoit environ 70.000 manifestants maximum à Paris. 11.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 4.000 dans la capitale pour cette troisième journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites.
Un taux de natalité le plus faible de l’Union européenne, un âge de départ à la retraite fixé à 67 ans depuis 2011… Comment l’Italie organise le travail des seniors ? Éléments de réponse, à Turin, avec le reportage de notre journaliste Jean-Loup Delmas :
C’était attendu. La première journée d’examen du projet de loi controversé sur la réforme des retraites a été mouvementée lundi au Palais Bourbon. Le micmac des motions, le show Gabriel Attal, le retour d’Adrien Quatennens… Notre journaliste Rachel Garrat-Valcarcel fait le point :
Même si le trafic est moins impacté ce mardi que lors des deux premières journées de mobilisation, les perturbations sont encore nombreuses dans les transports. La SNCF prévoit avec un train sur 2 en moyenne pour les TGV Inoui et Ouigo et seulement 3 TER sur 10. La situation, en détail, juste ici:
Le député Renaissance proche d’Emmanuel Macron, Marc Ferracci a assuré mardi au micro de Sud Radio que « la détermination va rester » du côté de la majorité présidentielle pour faire passer le texte sur la réforme des retraites malgré la nouvelle journée de mobilisation à l’appel de l’ensemble des syndicats.
Après Rennes-2, la mobilisation des étudiants se propage à Toulouse. L’université du Mirail (qui s’appelle la face Jean-Jaurès depuis quelques années) est bloquée depuis tôt ce mardi matin par les étudiants qui s’opposent à la réforme des retraites. Une info relayée par le Poing Levé Toulouse, et repérée par notre journaliste Béatrice Colin.
Pour qu'une mobilisation tienne dans la durée, les manifestants ont besoin d'une caisse de grève. Analyse avec l'article de notre journaliste Diane Regny juste ici:
Les mobilisations pourraient marquer le pas mardi, par rapport aux deux précédentes journées nationales d’action contre la réforme des retraites, les grèves ayant notamment moins d’impact dans les transports.
Des étudiants ont bloqué les entrées du bâtiment, avant d’être délogés par les forces de l’ordre peu avant 9h, selon notre journaliste Mikael Libert.
Une information repérée par notre journaliste Jérôme Gicquel. Une intervention des pompiers est en cours.
Tôt ce mardi matin, des manifestants de la CGT et de FO ont mis en place des opérations de tractage aux entrées du Centre régional de transports (CRT) de Lesquin, près de Lille, nous indique notre journaliste Mikael Libert. Ce tractage entraîne d'importantes perturbations du trafic, jusque sur l'autoroute A1, en direction de Lille.
Ça bouge à l’Ouest. Une soixantaine d’opposants à la réforme des retraites bloquent le dépôt de bus de la ville bretonne, indique Ouest France. Le trafic est paralysé.
Maître de conférences en économie à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne, Michael Zemmour estime au micro de France Inter que le « gouvernement fait un choix politique avec la mesure d’âge, moyen le plus rapide de faire des économies, mais aussi le plus brutal ».
La CGT Cheminots souhaite «augmenter le niveau de mobilisation» contre la réforme des retraites, a déclaré mardi le secrétaire général du syndicat, Laurent Brun, alors que les syndicats de la SNCF n’ont appelé qu’à manifester samedi. « On lance le débat sur la nécessité d’augmenter le niveau de mobilisation dans le pays et en l’occurrence à la SNCF », a expliqué Laurent Brun sur Franceinfo.
Les syndicats de cheminots se réuniront « probablement en fin de semaine » pour « analyser » les prochaines journées de mobilisation proposées mardi soir par les syndicats interprofessionnels et définir « la manière dont les cheminots vont s’intégrer dans ces jours et éventuellement en faire un peu plus », a-t-il ajouté. « Si on en reste à des journées comme celles-là, on en fait encore trois ou quatre, le gouvernement passe son projet », a-t-il mis en garde.
« Ça sera ma dernière grève, je n'ai plus envie de jouer les résistants ultimes qui ne lâchent rien jusqu’au bout. ça ne prend pas du tout chez les profs. Peut-être que d'autres secteurs seront meilleurs... mais je n'y crois pas un instant. »
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a dénoncé mardi « l’ego surdimensionné » d’Emmanuel Macron, accusé par le leader syndical de vouloir faire passer la réforme des retraites à tout prix avec le risque que le RN « prenne l’Elysée » en 2027.
« On a affaire à un président de la République, parce que c’est lui qui est au cœur de tout ça, qui veut par ego surdimensionné montrer que lui, il est capable de faire passer une réforme. Quel que soit l’avis de l’opinion publique, quel que soit l’avis des citoyens et c’est dangereux de raisonner comme ça », a déclaré Philippe Martinez sur RTL à l’occasion de la troisième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. « Le président de la République joue avec le feu », a affirmé le numéro 1 de la CGT.
Plus d'un salarié sur deux (56%) des raffineries TotalEnergies étaient en grève mardi à l'appel de la CGT selon la direction, entre 75 et 100% selon les sites, a estimé le syndicat. « Les expéditions de produits au départ des sites de TotalEnergies sont interrompues ce jour », a indiqué la direction, soit des modalités d'action similaires à celles des précédentes journées d'action contre le projet de réforme des retraites.
Parmi les incontournables des journées de mobilisation, il y a la pancarte en carton, la moustache de Philippe Martinez et… la merguez. Et si la saucisse épicée était LA viande de la contestation? Notre journaliste Octave Odola a mené l’enquête pour percer les secrets de «l’outil révolutionnaire» vanté par François Ruffin.
« Je travaille dans le bâtiment à Saint-Rémy-lès-Chevreuse (Essonne). Je pars beaucoup plus tôt que d’habitude. C’est une vraie organisation, environ 1h30 plus tôt pour avoir un RER B. Là, je l’ai attendu 15 minutes. C’est la 3e fois en quelques jours donc on commence à savoir quoi faire », glisse Sydsa Diallo, 36 ans à la gare RER de Massy-Palaiseau, où il y avait foule à 7 heures du matin.
« Mon train n’a pas été annulé mais je suis venue à pied au lieu de prendre le bus », confie Hélène Dufour, 57 ans, en gare de Marseille Saint-Charles. Un peu plus loin, Rebecca Wells, une Anglaise de 28 ans sourit : « mon train roule donc ça va ». « Les grèves sont très "Français"… Ce n’est pas quelque chose que nous (les Anglais) on faisait fréquemment jusqu’à récemment (une référence aux dernières grèves au Royaume-Uni) mais je ressens aussi de la colère et de la fatigue en Angleterre », observe-t-elle.
On se faisait un peu de soucis pour Toulouse 2 et Rennes 2, dont on n'avait pas trop entendu parler lors des deux premières journées de mobilisation. L'honneur est sauf.
Les grévistes d’EDF ont procédé entre lundi et mardi à des baisses de production d’électricité de près de 4.500 MW, soit l’équivalent de plus de quatre réacteurs nucléaires, mais sans provoquer de coupures, pour s’opposer au projet de réforme des retraites, a-t-on appris auprès de la CGT et du site internet d’EDF.
Plusieurs centrales nucléaires, comme celle de Paluel (Seine-Maritime) et de Dampierre (Loiret), mais aussi la centrale à charbon de Cordemais (Loire-Atlantique) ou la centrale thermique de Martigues (Bouches-du-Rhône) étaient touchées, avec « de forts taux de grévistes » et des « filtrages à l’entrée des sites », selon Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT.
Même s’il y a foule dans les rues, il va être difficile pour les syndicats de dépasser le record du 31 janvier : 1,27 million de manifestants selon la police. Laurent Berger, le N.1 de la CFDT, insiste donc sur la récurrence de la mobilisation en se projetant déjà vers la prochaine journée de samedi : « nous voulons en faire une fête du travail, avec des cortèges pacifiques et festifs ».
Avec plus de 200 rassemblements prévus dans toute la France, une source au ministère de l’Intérieur anticipe une fourchette de 900.000 à 1,1 million de manifestants, dont 70.000 maximum à Paris.
Pour encadrer les foules, 11.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 4.000 dans la capitale, où plus de 1.000 « gilets jaunes » et 400 « radicaux » sont attendus.
Bonjour à toutes et à tous. En ce mardi 7 février, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous donner toutes les informations sur cette troisième journée de mobilisation des syndicats contre la réforme des retraites. Alors que le texte est arrivé hier dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale, dans une ambiance houleuse, les grèves pourraient par contre marquer le pas, notamment dans les transports ou encore à l’Education nationale.