Réforme des retraites : Philippe Martinez accuse l’exécutif de « jouer le bras de fer »

boxe Le leader de la CGT assure avoir appris la leçon de 2010, quand une importante mobilisation n’avait pas empêché l’adoption d’une précédente réforme

20 Minutes avec AFP
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Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, est favorable à une grève reconductible.
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, est favorable à une grève reconductible. — ISA HARSIN

Lui aussi hausse le ton. Au moment de faire le bilan d’une deuxième journée de mobilisation qui a rassemblé entre 1,27 million (autorités) et 2,5 millions de manifestants (syndicats), le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a indiqué sur France Inter ce mercredi que « la mobilisation est toujours plus forte » et « s’est étendue sur le territoire ».

« C’est la Première ministre et le président de la République qui nous incitent à y aller encore plus », a-t-il ajouté, alors que deux autres journées de mobilisations sont annoncées les 7 et 11 février. « Plus le nombre de manifestants augmente, et plus ils disent "oui, bon, ça ne nous fera pas changer le cap". C’est eux qui jouent (…) le bras de fer », a-t-il ajouté. « A force de minimiser le mécontentement » côté gouvernement, « il va falloir passer à la vitesse supérieure », a-t-il averti, se disant favorable à un mouvement de grève reconductible.



Pour autant, alors qu’on lui faisait remarquer qu’en 2010, une précédente réforme des retraites avait été adoptée malgré 14 journées de mobilisation, le responsable syndical a répondu : « effectivement, on tire les leçons de 2010 et il y a besoin de réfléchir sur la notion de grève et de grève reconductible ». « Mais c’est pas Martinez ni (Laurent) Berger (son homologue à la CFDT) qui décident, c’est les salariés », a-t-il fait valoir. « La mobilisation démarre plus fort qu’en 2010, je pense qu’il y a une plus grande sensibilité, sur les retraites, mais aussi au-delà », a-t-il encore souligné.