Grève du 31 janvier : « Choquant »… A Rennes, un monument aux morts tagué par des manifestants

Dégradations Quelques heurts ont éclaté entre les forces de l’ordre et des individus masqués qui ont tagué quelques bâtiments et un monument en hommage aux soldats

J. G. et C. A.
— 
A Rennes, des manifestants ont tagué le monument de la déportation et de la résistance du Colombier en marge du défilé contre la réforme des retraites.
A Rennes, des manifestants ont tagué le monument de la déportation et de la résistance du Colombier en marge du défilé contre la réforme des retraites. — J. Gicquel/20 Minutes
  • A Rennes, entre 26.000 et 35.000 personnes ont défilé contre la réforme des retraites portée par le gouvernement.
  • Plusieurs incidents ont émaillé la manifestation. Un monument aux morts a notamment été tagué par des individus masqués.
  • Un acte jugé « choquant » par le préfet d’Ille-et-Vilaine, qui a « condamné fermement » les violences commises par une poignée de personnes.

Voilà encore un acte isolé qui risque de faire causer. Alors que plus de 30.000 personnes étaient réunies ce mardi à Rennes pour la grève du 31 janvier, une poignée de manifestants a tagué un monument aux morts situé non loin du tracé de la manifestation organisée contre la réforme des retraites. Avec des bombes de peinture, des individus masqués ont écrit des messages sur le monument de la déportation et de la résistance. Implanté rue du Capitaine Maignan, dans le quartier du Colombier, le mausolée abrite les cendres des déportés inconnus de la Seconde Guerre mondiale.

Sur le lieu de mémoire, on pouvait lire ceci : « Mort à la guerre. Guerre de classe ». « Un acte particulièrement choquant », selon le préfet Emmanuel Berthier, qui « condamne fermement les dégradations commises en marge du parcours institutionnel ». C’est dans ce square des Martyrs que chaque 8 mai, la ville célèbre l’anniversaire de la victoire des Alliés et la fin de la Seconde Guerre mondiale. « Les dégradations commises par les groupes de casseurs sont particulièrement insupportables », a estimé la maire PS Nathalie Appéré.


Le monument aux morts ne se situait pas sur le tracé officiel de la manifestation que les syndicats avaient déposé. L’intersyndicale avait modifié l’itinéraire pour faire face à la forte affluence attendue. Seules quelques dizaines de personnes ont dévié du parcours déclaré pour s’aventurer dans les ruelles situées en arrière du Colombier. Des affrontements ont notamment éclaté boulevard Magenta, où une barricade a été érigée et des sapins de Noël ont été brûlés. Les forces de l’ordre ont interpellé une personne et ont usé de gaz lacrymogènes pour disperser les individus les plus radicaux. Le canon à eau a également été utilisé.

Une mobilisation en hausse

Les syndicats ont annoncé une forte mobilisation à Rennes pour cette grève du 31 janvier avec 35.000 personnes dans les rues. Les forces de l’ordre parlent de 26.000 manifestants. Une mobilisation en nette hausse par rapport au 19 janvier où 17.000 à 25.000 personnes avaient été comptabilisées dans les rues de la capitale bretonne. Une partie du cortège s’était déjà distinguée en incendiant une voiture Tesla et en saccageant plusieurs vitrines de commerces.