En images : Il y a vingt ans, le Concorde volait pour la dernière fois

SUPERSONIQUE Fleuron de l’aéronautique franco-britannique, l’avion supersonique pouvait rallier Paris à New York en 3h30

Olivier Juszczak
Un Concorde d'Air France décolle le 30 mai 2003 de l'aéroport Charles de Gaulle près de Paris.
Un Concorde d'Air France décolle le 30 mai 2003 de l'aéroport Charles de Gaulle près de Paris. — JOEL SAGET/AFP

Il y a vingt ans, le 31 mai 2003, l’avion supersonique Concorde effectuait son dernier vol commercial avec Air France. Fleuron de l’aéronautique franco-britannique, le Concorde pouvait rallier Paris à New York en 3h30. Les passagers avaient donc l’impression de remonter le temps en arrivant dans la « Big Apple ». Mis en service par la compagnie française et la British Airways en 1976, l’avion était aussi un très gros consommateur de kérosène pour atteindre la vitesse de 2,400 km/h, soit deux fois celle du son. « Retour vers le futur » en images.


Réalisation : Olivier JUSZCZAK

  • Une maquette du Concorde est exposée lors du Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris, le 13 juin 1965, à l’aéroport du Bourget.
    Une maquette du Concorde est exposée lors du Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris, le 13 juin 1965, à l’aéroport du Bourget. — AFP

    Le Concorde était un avion supersonique capable d’atteindre la vitesse d’un missile.

  • Photo prise le 13 septembre 1966 à Toulouse du premier prototype de l’avion de ligne Concorde construit par la British Aircraft Corporation (BAC) et assemblé par Sud Aviation à Toulouse.
    Photo prise le 13 septembre 1966 à Toulouse du premier prototype de l’avion de ligne Concorde construit par la British Aircraft Corporation (BAC) et assemblé par Sud Aviation à Toulouse. — AFP

    Il a été conçu conjointement par Sud-Aviation (ancêtre d’Aérospatiale puis Airbus) et British Aircraft Corporation (devenue ensuite British Aerospace).

  • Le prototype de l’avion de ligne supersonique franco-britannique Concorde sort de son hall d’assemblage de Sud Aviation à Toulouse le 11 décembre 1967.
    Le prototype de l’avion de ligne supersonique franco-britannique Concorde sort de son hall d’assemblage de Sud Aviation à Toulouse le 11 décembre 1967. — AFP

    Moteurs à fond, il atteignait la vitesse de 2,400 km/h, deux fois supérieure à celle du son (qui est environ de 1,200 km/h).

  • Hôtesse de l’air, Annette Hennze pose lors du Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris, le 6 mai 1969 à l’aéroport du Bourget.
    Hôtesse de l’air, Annette Hennze pose lors du Salon international de l’aéronautique et de l’espace de Paris, le 6 mai 1969 à l’aéroport du Bourget. — AFP

    Le record du vol transatlantique le plus rapide réalisé par un avion civil sur le trajet Londres-New York est toujours détenu par le Concorde à l’heure actuelle, il est de 2 h 52 min 59 s.

  • L’équipage du Concorde 001 (de G à D) le mécanicien de vol Michel Retif, le pilote d’essai en chef André Turcat, le mécanicien de bord Henri Perrier et le premier pilote d’essai Jacques Guignard posent trois jours avant le premier vol du Concorde 001, l’avion supersonique franco-britannique, le 28 février 1969, à Toulouse.
    L’équipage du Concorde 001 (de G à D) le mécanicien de vol Michel Retif, le pilote d’essai en chef André Turcat, le mécanicien de bord Henri Perrier et le premier pilote d’essai Jacques Guignard posent trois jours avant le premier vol du Concorde 001, l’avion supersonique franco-britannique, le 28 février 1969, à Toulouse. — AFP

    Cet avion supersonique volait plus haut que les autres avions, entre 16.000 et 18.000 m d’altitude en croisière.

  • Le jet supersonique franco-britannique Concorde 001 est vu lors de son premier vol le 2 mars 1969 au-dessus de Toulouse-Blagnac.
    Le jet supersonique franco-britannique Concorde 001 est vu lors de son premier vol le 2 mars 1969 au-dessus de Toulouse-Blagnac. — UPI/AFP

    Le Concorde réalisait son premier vol d’essai au départ de l’aéroport de Toulouse-Blagnac, le 2 mars 1969.

  • Le président Georges Pompidou à son arrivée à Toulouse en mai 1971.
    Le président Georges Pompidou à son arrivée à Toulouse en mai 1971. — AFP

    Le 7 mai 1971, le Concorde emportait le président de la République française Georges Pompidou. C’était la première fois qu’un chef d’État utilisait un prototype pour effectuer un voyage officiel.

  • Photo datée de décembre 1975 du Concorde, l’avion supersonique franco-britannique.
    Photo datée de décembre 1975 du Concorde, l’avion supersonique franco-britannique. — AFP

    Le 21 janvier 1976, Air France et British Airways mettaient en service conjointement cet appareil, avec des vols inauguraux Paris-Rio et Londres-Bahreïn.

  • Le président de la République Valéry Giscard d'Estaing reçoit des membres de l’équipage du Concorde, le 22 janvier 1976, au Palais de l’Elysée. Le président est entouré des hôtesses de l’air, Martine Camuzeaux (D), et Anne-Marie Dangerl (G), le pilote d’essai en chef André Turcat (4e D), le journaliste Yves Mourousi (3e D) et le pilote Jacques Schwartz (de dos à droite).
    Le président de la République Valéry Giscard d'Estaing reçoit des membres de l’équipage du Concorde, le 22 janvier 1976, au Palais de l’Elysée. Le président est entouré des hôtesses de l’air, Martine Camuzeaux (D), et Anne-Marie Dangerl (G), le pilote d’essai en chef André Turcat (4e D), le journaliste Yves Mourousi (3e D) et le pilote Jacques Schwartz (de dos à droite). — AFP

    Le Concorde proposait aussi à ses clients un tour du monde.

  • Prix photo le 18 août 1983 à l’aéroport de Roissy, de Fernand Andreani, ancien commandant de bord Air France, avec ses côtés le copilote Gérard Metals dans le cockpit du Concorde.
    Prix photo le 18 août 1983 à l’aéroport de Roissy, de Fernand Andreani, ancien commandant de bord Air France, avec ses côtés le copilote Gérard Metals dans le cockpit du Concorde. — PHILIPPE BOUCHON/AFP

    Le 22 août 1978, Fernand Andreani, ancien pilote de chasse, avait rallié les deux rives de l’Atlantique en supersonique en 3 heures, 30 minutes et 11 secondes, avec une vitesse moyenne de 1.669 km/h, un record en partant de Paris pour un trajet commercial. Lors des trajets de Paris vers New York, les passagers devaient reculer l’heure de leur montre à l’arrivée en ayant la sensation de remonter dans le temps.

  • Béatrice Vialle, la première femme à avoir piloté un Concorde, pose le 12 mai 2003 à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, devant l’avion supersonique franco-britannique Concorde.
    Béatrice Vialle, la première femme à avoir piloté un Concorde, pose le 12 mai 2003 à l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, devant l’avion supersonique franco-britannique Concorde. — JACK GUEZ/AFP

    Béatrice Vialle fut la première femme à avoir piloté un Concorde.

  • Vue du crash du Concorde d’Air France à Gonesse près de l’aéroport de Roissy, le 25 juillet 2000.
    Vue du crash du Concorde d’Air France à Gonesse près de l’aéroport de Roissy, le 25 juillet 2000. — AFP

    Le 25 juillet 2000, un appareil faisant la liaison entre Paris et Washington s’écrasait sur un hôtel de la ville de Gonesse, dans le Val d’Oise, quelques instants après avoir décollé de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. 113 personnes perdaient la vie dans l’accident.

  • Vue du crash du Concorde d’Air France à Gonesse près de l’aéroport de Roissy, le 25 juillet 2000.
    Vue du crash du Concorde d’Air France à Gonesse près de l’aéroport de Roissy, le 25 juillet 2000. — JOACHIM BERTRAND/MINISTERE DE L'INTERIEUR/AFP

    Une lamelle en titane présente sur le tarmac lors du décollage provoqua l’éclatement d’un pneu puis l’embrassement d’une partie de l’avion avant le crash.

  • Un Concorde d’Air France décolle le 30 mai 2003 de l’aéroport Charles de Gaulle près de Paris.
    Un Concorde d’Air France décolle le 30 mai 2003 de l’aéroport Charles de Gaulle près de Paris. — JOEL SAGET/AFP

    119,4 décibels, c’était le niveau sonore moyen au décollage du Concorde, mesuré en 1977 par les autorités américaines sur l’aéroport de Washington. L’équivalent d’un coup de tonnerre. Le seuil moyen de la douleur auditive chez l’homme se situe vers 110 décibels.

  • Le personnel d’Air France pose avec Concorde après son atterrissage le 31 mai 2003 à 17h45 locales (1545 GMT) à l’aéroport international Roissy Charles de Gaulle, en provenance de l’aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York sur le dernier vol transatlantique de l’avion pour Air France.
    Le personnel d’Air France pose avec Concorde après son atterrissage le 31 mai 2003 à 17h45 locales (1545 GMT) à l’aéroport international Roissy Charles de Gaulle, en provenance de l’aéroport John Fitzgerald Kennedy de New York sur le dernier vol transatlantique de l’avion pour Air France. — JOEL SAGET/AFP

    L’avion engloutissait près de 450 litres de carburant par minute lors d’un décollage et la consommation par passager était estimée à 14 litres pour 100 kilomètres parcourus (l’Airbus A380 et Boeing 747 consomment respectivement 2,9 et 3,1 litres par passager pour 100 km). Le prix pour un aller-retour Paris-New York en 2003 était d’environ 8.000 euros. Peu rentable, l’avion supersonique fut mis au musée des prouesses aéronautiques en 2003, après 27 ans de service.

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