Syrie: A bord du porte-avion Charles de Gaulle

La France a engagé lundi son porte-avions contre l'organisation de l'Etat islamique, dix jours après les attentats de Paris, sur fond de manœuvres diplomatiques pour sceller un front anti-djihadistes uni, de Washington à Moscou.

Photo: Le Charles de Gaulle à son départ de Toulon, le 18 novembre.

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  La France a engagé lundi son porte-avions contre l'organisation de l'Etat islamique, dix jours après les attentats de Paris, sur fond de manœuvres diplomatiques pour sceller un front anti-djihadistes uni, de Washington à Moscou.

  Photo: Le Charles de Gaulle à son départ de Toulon, le 18 novembre.

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  Quatre chasseurs-bombardiers Rafale basés sur le Charles de Gaulle ont frappé Daesh en Irak pour la première fois depuis le déploiement du navire en Méditerranée orientale, a annoncé le chef d'état-major des armées (photo). «Nous avons frappé à Ramadi et à Mossoul en appui au sol de forces locales qui étaient en progression contre des troupes de Daesh», acronyme de l'organisation de l'EI en arabe, a déclaré le général Pierre de Villiers à bord du porte-avions.

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  L'équipe du Charles de Gaulle sur le pont le 23 novembre, pour l'arrivée de Pierre de Villiers, chef d'état-major des armées .

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  La France avait initialement prévu de dépêcher son porte-avions dans le Golfe mais a décidé d'accélérer son engagement après les attentats de Paris, qui ont fait 130 morts, en l'envoyant en Méditerranée orientale, plus près du théâtre syrien.

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  Les 26 chasseurs embarqués sur le Charles de Gaulle triplent la capacité de frappes française dans la région, en s'ajoutant aux 12 appareils stationnés aux Emirats arabes unis et en Jordanie (respectivement six Rafale et six Mirage 2000).

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  «Nous allons intensifier nos frappes, nous allons choisir des cibles qui feront le plus de dégâts possibles à cette armée terroriste», avait déclaré dans la matinée le président français François Hollande.

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  A Ramadi, les frappes ont «mis hors de combat un groupe de terroristes», a précisé l'état-major dans un communiqué. A Mossoul, «une position d'artillerie de Daesh qui était en train de tirer sur les troupes irakiennes a été détruite».

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  Au total, la mission a duré près de sept heures. Les quatre chasseurs français, qui avaient décollé à 8h00 heure française pour une mission de reconnaissance armée, sont intervenus à 12h30 en appui des forces irakiennes.

  Photo: Des soldats inspectent des missiles sur le Charles de Gaulle.

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  Ils ont été ravitaillés par des avions de la coalition. La coordination en vol, y compris avec les Russes qui opèrent depuis fin septembre en Syrie, s'est faite via le centre des opérations aériennes de la coalition (CAOC) situé à Al Udeïd au Qatar.

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  Des techniciens à l'oeuvre sur des Rafale.

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  Selon une source militaire française, les chasseurs basés sur le Charles de Gaulle - Rafale et Super Etendard - contournent les défenses antiaériennes syriennes en passant par la Turquie au nord ou la Jordanie au sud.

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  En Syrie, trois raids français d'envergure, opérés depuis les Emirats et la Jordanie, ont ciblé des centres d'entraînement et de commandement de Daesh après les attentats.

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  La coalition a par ailleurs commencé à frapper des sites pétroliers et gaziers qui fournissent d'importantes sources de financement à Daesh en Syrie.

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  Le maître du Kremlin Vladimir Poutine a aussi ordonné aux chasseurs-bombardiers russes de frapper l'organisation de l'EI depuis l'explosion en vol d'un avion de ligne russe, revendiquée par l'organisation djihadiste, et les attentats de Paris.

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  Le président Hollande espère convaincre les Américains de s'engager plus intensivement encore en Syrie et les Russes de cesser de frapper l'opposition syrienne modérée pour se concentrer sur Daesh.

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