La sécurité des rallyes en question
Après l'accident et l'émoi, place à l'enquête et à la polémique. La ministre des Sports, Valérie Fourneyron, a estimé dimanche que l'accident qui a fait deux morts et dix-huit blessés, dont cinq graves, samedi lors d'un rallye à Plan-de-la-Tour dans le Var, posait « la question grave de la sécurisation du public lors des manifestations automobiles ». La voiture d'un concurrent du rallye régional des Maures a raté un virage, fauchant mortellement des spectateurs qui se trouvaient sur le bas-côté. La ministre a promis un « travail de fond » sur la sécurité des épreuves automobiles, précisant qu'il n'était pas question de prendre « des mesures brutales, intempestives, dans l'émotion », alors que les causes du drame ne sont pas encore connues.
Malgré tout, l'inquiétude était palpable chez les habitués de ces courses. « Le risque zéro n'existe pas. Même si les gens sont bien situés, il peut y avoir une erreur du pilote ou un ennui mécanique », explique à 20 Minutes l'ancien pilote Jean Guézennec, auteur d'une charte en 2007, déconseillant aux spectateurs de se placer dans les virages et privilégiant les points de vue en hauteur.
Concernant l'enquête, le pilote de la voiture ainsi que son copilote ont été placés dimanche en garde à vue pour être auditionnés. « ça me choque. On ne peut pas lui reprocher d'avoir roulé le plus vite possible puisque c'était le but d'une course », grince Jean Guézennec. Dimanche, les policiers continuaient de recueillir les témoignages, les vidéos et photos prises par des amateurs au moment du drame.W. M.