Procès d'Antonio Ferrara: L'impressionnant CV du «roi de la belle»
JUSTICE Le truand comparaît en appel, ce mercredi, devant la cour d'assises de Paris. «20 Minutes» retrace son parcours...
Antonio Ferrara, surnommé le «roi de la Belle», est jugé en appel à partir de ce mercredi par la cour d'assises de Paris. Il comparaît au côté d'un complice présumé, Issa Traoré, pour le braquage du bureau de poste de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne) en 1999. Une affaire pour laquelle il a été condamné à quinze ans de prison en première instance, le 12 mars 2003. «20 Minutes» revient sur le CV de ce caïd de haut-vol.
Ses origines
L'homme est né en Italie le 12 octobre 1973. Issu d'une famille modeste, il est arrivé en France à l'âge de 10 ans. Après avoir quitté l'école à 16 ans, il enchaîne ensuite les petits boulots, avant de devenir rapidement «une figure du grand banditisme». Soupçonné d'une quinzaine de braquages et d'une tentative de meurtre, il est fiché au Grand banditisme depuis le milieu des années 90.
Ses surnoms
Comme tout bon truand qui se respecte, Antonio Ferrara s'est vu affubler de plusieurs sobriquets au cours de sa «carrière». Très connu sous le nom du «roi de la belle», pour avoir réussi à s’évader à deux reprises (lire plus bas), il est également surnommé «Nino» possiblement à cause de sa petite taille -il mesure 1.65 m- et aime se faire appeler «Succo», en référence au célèbre criminel italien Roberto «Succo», qui a sévi en France et en Suisse d'avril 1987 à février 1988.
Ses condamnations
Le 9 février 2006, Antonio Ferrara est condamné à quinze années de réclusion criminelle, pour le braquage d'un bureau de poste de Joinville-le-Pont en juillet 1999, et pour trois tentatives d'homicides volontaires sur policiers.
Le 22 décembre 2006, la cour d'assises de Paris condamne Antonio Ferrara et Joseph Menconi à onze années de réclusion criminelle pour avoir participé au braquage d'un fourgon de la Brink's, le 26 décembre 2000 à Gentilly dans le Val-de-Marne. Il sera acquitté en appel le 9 avril 2009 par la cour d'assises d'Évry (Essonne).
Dans la nuit du 14 au 15 décembre 2008, Antonio Ferrara est condamné à 17 ans de prison ferme pour sa spectaculaire évasion de la prison de Fresnes du 12 mars 2003.
Actuellement, il cumule 41 années de prison.
Ses évasions
En 1998, alors emprisonné et mis en examen pour braquage et tentative de meurtre, il s'évade à la faveur d'une consultation à l'hôpital de Corbeil-Essonnes.
Mais la plus spectaculaire de ses évasions survient le 12 mars 2003 à Fresnes, où il est incarcéré depuis le 13 juillet 2002 après quatre années de cavale. Un commando attaque alors la prison à l'explosif et aux fusils d'assaut AK-47. En dix minutes, Antonio Ferra s'évade. Il sera repris le 10 juillet 2003.
Son futur
Incarcéré depuis la fin 2010 à Lille-Sequedin, il a été transféré à Fleury-Mérogis, où il a été placé à l'isolement pour toute la durée du procès. Il s’agit du dernier procès concernant toutes les procédures engagées contre Antonio Ferrara. L'homme, âgé de 38 ans, est libérable à partir de 2035. Le verdict de ce procès d’appel est attendu le 16 mai.