Mort de Richard Descoings: Comme un air de déjà-vu à New York
De notre correspondante à New York,
Direction la 51e rue, au croisement de la 7e avenue, tout près de Times Square, à New York. Le Michelangelo «luxueux, intemporel, très italien», comme on peut le lire sur le site de l'établissement, n'est pas un hôtel phare de Manhattan, ni le Sofitel… Pourtant, la scène a un air de déjà vu. Vers 20h, ce mardi, après la découverte du corps sans vie de Richard Descoings, directeur de Sciences Po, les télévisions campent devant le bâtiment, ainsi que des camions de police, comme en mai 2011 lors de l'affaire DSK.
Les derniers journalistes arrivés sont vite escortés jusqu’au bar de l'hôtel, où un groupe de reporters est déjà présent. Quand ils aperçoivent Guillaume Pepy, le dirigeant de la SNCF dans le lobby, ils tentent d'aller lui parler. Ce qui leur vaut de se faire escorter jusqu'à la sortie par la direction de l'hôtel.
Dans la forteresse, les policiers font des allers et venues et le personnel est visiblement sur les dents.
«Nous n’avons rien entendu»
A l'extérieur, Paul Browne, porte-parole du NYPD tient un point presse. Il explique que le corps sans vie de Richard Descoings a été retrouvé nu, dans le lit de la chambre 723, vers 13h (heure locale), par un agent de sécurité. Il était encore en vie en milieu de matinée, quand un membre du personnel de l’hôtel est monté dans sa chambre. «Il n’y avait aucun signe de violence. Le désordre dans la chambre est dû aux efforts des secouristes pour le ranimer», a-t-il précisé. Ce dernier n’a pas souhaité indiquer s’il y avait au moins une autre personne dans la chambre du directeur de Sciences Po la nuit précédant sa mort.
Ray Ciesinski, un témoin, de la chambre 719, voisine de la 723, raconte à une poignée de reporters qu'il a entendu plusieurs voix dans le couloir lundi soir et mardi matin. Ce client de l'hôtel en vacances à New York avec sa famille poursuit: «Vers 15h, mardi, la police et la direction de l'hôtel sont venues frapper à notre porte pour savoir si nous avions entendu des cris, mais nous n’avons rien entendu.»
Vers 22h30, le corps de Richard Descoings est évacué de l'hôtel. Il est emmené dans une camionnette de médecins légistes devant un parterre de photographes et de cameramen. La date de l'autopsie n'a pas encore été indiquée.