SeaFrance: Nicolas Sarkozy demande le soutien financier de la SNCF

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Le président de la République Nicolas Sarkozy a demandé lundi à la SNCF de venir au secours de sa filiale de ferries en liquidation SeaFrance, lui demandant de verser des indemnités exceptionnelles aux salariés, ce qui permettrait de financer leur projet de reprise.
Le président de la République Nicolas Sarkozy a demandé lundi à la SNCF de venir au secours de sa filiale de ferries en liquidation SeaFrance, lui demandant de verser des indemnités exceptionnelles aux salariés, ce qui permettrait de financer leur projet de reprise. — Patrick Hertzog afp.com

Nicolas Sarkozy a demandé à la SNCF  de mettre en place «une indemnisation supra-légale exceptionnelle» en  faveur des salariés licenciés de SeaFrance, «afin de leur permettre  d'apporter ces fonds» à la coopérative ouvrière (Scop), seul projet de  reprise de la compagnie de ferries en liquidation judiciaire.

Le  chef de l'Etat a écrit ce lundi à la Scop-Seafrance, et le document a  été rendu public par l'Elysée, à la veille de la décision du tribunal de  commerce de Paris sur le projet.

12 millions d'euros d'aides promises

Dans la matinée, la ministre des Transports, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé que le gouvernement allait aider les salariés de SeaFrance, une filiale de la SNCF, à financer la Scop.  Dans sa lettre, Nicolas Sarkozy estime que l'opération est «de nature à  permettre de réunir une part considérable du besoin de financement de la  Scop». «Sa réussite toutefois, ajoute-t-il, dépendra très étroitement  de l'engagement concret et rapide des salariés de SeaFrance en faveur du  projet de Scop».

Nicolas Sarkozy a aussi demandé aux ministères  du Travail et de l'Economie d'«examiner tous les autres mécanismes  d'aides qui pourraient être mobilisés au profit des salariés licenciés  de SeaFrance» ou de la Scop, dans le respect des régles communautaires.

Il  appelle «les collectivités locales du Nord/Pas-de-Calais à confirmer  les aides promises au projet de Scop». Celles-ci sont de 12 millions  d'euros.

«J'ai demandé que l'Etat se mobilise très rapidement»

«Le  projet de Scop que vous portez est aujourd'hui le seul connu et en  mesure de préserver l'essentiel des emplois actuels de SeaFrance, sans  oublier les nombreux emplois indirects qui en dépendent dans le  Calaisis», rappelle le chef de l'Etat.

«C'est pourquoi j'ai  demandé que l'Etat se mobilise très rapidement pour créer les conditions  nécessaires à la réussite du projet de reprise» par une Scop,  ajoute-t-il, en soulignant que la Commission européenne interdit l'aide  directe à SeaFrance. «Il apparaît donc inéluctable de passer par l'étape  d'une cessation définitive d'activité de la société SeaFrance. De même,  le versement d'une indemnité de licenciement n'est possible par  définition qu'à la suite d'un licenciement», écrit-il encore.