Relaxes à Mulhouse pour un appel au boycott d'Israël
Douze militants de la cause palestinienne qui étaient jugés pour avoir appelé au boycott des produits importés d'Israël dans des supermarchés alsaciens ont été relaxés jeudi par le tribunal correctionnel de Mulhouse, ont annoncé leurs avocats. Ces membres du collectif «Boycott 68» étaient poursuivis pour provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence en raison de l'appartenance à une nation, une race ou une religion.
«C'est la preuve que l'appel au boycott est légal et que notre campagne pour le respect du droit international et des droits de l'homme est légitime», a dit à Reuters Farida Trichine, coordonnatrice de «Justice pour la Palestine Alsace», qui figurait au nombre des prévenus. Lors de l'audience, le 17 novembre, le parquet avait requis 500 euros d'amende à l'encontre de chacun d'entre eux.
Un précédent à Paris
C'est la deuxième fois qu'un tribunal français rend une décision sur le fond favorable à ce type d'action mené dans le cadre d'une campagne internationale de protestation contre la colonisation des territoires palestiniens. La 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris a relaxé le 8 juillet dernier une militante pro-palestinienne qui avait mis en ligne sur internet une vidéo appelant au boycott des produits israéliens.
La cour d'appel de Bordeaux avait en revanche confirmé en octobre 2010 un jugement de première instance condamnant à 1.000 euros d'amende un militant pour des faits similaires. Cet arrêt a fait l'objet d'une question prioritaire de constitutionnalité qui est pendante devant la Cour de cassation.