Vol Rio-Paris: Les boîtes noires sont bien exploitables
CRASH C'est ce qu'indiquent les enquêteurs du Bureau enquêtes et analyses ce lundi...
C'est l'information que les familles des victimes attendaient depuis longtemps. Le scénario de l'accident du vol AF447 devrait enfin pouvoir être reconstitué. Toutes les données des boîtes noires de l'Airbus A333 d'Air France ont en effet pu être lues, ont indiqué ce lundi les enquêteurs du Bureau enquêtes et analyses (BEA).
«L'ensemble des données doit à présent faire l'objet d'une analyse détaillée et approfondie. Ces travaux devraient durer plusieurs semaines, à l'issue desquelles un rapport d'étape sera rédigé, puis rendu public au cours de l'été», lit-on dans un communiqué de cet organisme lié à l'aéronautique.
23 mois au fond de l'Atlantique
L'un des deux enregistreurs de vol contient les paramètres du vol, l'autre les enregistrements des bruits et conversations dans le cockpit, précise le BEA dans un communiqué.
Les boîtes noires sont arrivées en France jeudi dernier, après avoir finalement été repêchées par 4.000 mètres de fond 23 mois après le crash dans l'Atlantique sud.
Forts enjeux judiciaires et industriels
Les boîtes noires ont été ouvertes en présence d'experts techniques allemands, américains, britanniques et brésiliens. Un policier et un expert judiciaire ont aussi assisté à la mise au jour des cartes électroniques stockant les données, à leur nettoyage et à leur séchage, précise le BEA.
Le résultat de l'enquête revêt de forts enjeux judiciaires et industriels. Une procédure judiciaire est conduite parallèlement à l'enquête technique. Le constructeur Airbus et la compagnie Air France ont été mis en examen en mars pour homicides involontaires.
Les sondes Pitot
Un problème de sondes de mesure de vitesse de type Pitot, fabriquées par Thales, qui équipaient les A330 et A340, a été avancé comme une cause possible. Les sondes Pitot de l'épave pourraient être remontées ultérieurement.
Fait connu avant l'accident, ces petits tubes placés à l'avant de l'appareil givraient à haute altitude, ce qui pouvait perturber le pilotage. Les Pitot ont été remplacées par d'autres sondes sur toute la flotte Air France après l'accident.