Les époux Lavier, acquittés à Outreau, de nouveau en garde à vue

ENQUÊTE ette fois, pour des faits présumés de violences aggravées sur mineurs, sans caractère sexuel...

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Franck et Sandrine Lavier, le 3 novembre 2005 à Paris.
Franck et Sandrine Lavier, le 3 novembre 2005 à Paris. — D. CHARLET/ AFP

Franck et Sandrine Lavier, acquittés dans l'affaire d'Outreau, ont été de nouveau placés en garde à vue ce lundi à Boulogne-sur-Mer pour maltraitances présumées sur deux de leurs enfants, deux mois après une première garde à vue dans la même affaire, a-t-on appris auprès du parquet. 

Le procureur de Boulogne-sur-Mer a confirmé l'information à 20 Minutes, et indiqué que les époux Lavier avaient tous deux été convoqués et avient «suivi sans problème» les policiers. Il tiendra un point presse à 18h30 ce lundi. Selon le site Internet de La Semaine dans le Boulonnais, qui a révélé l'information et qui cite le parquet, «cette mesure à l'encontre du couple s'inscrit dans le cadre de l'enquête préliminaire  ouverte en mars dernier pour des faits présumés de violences aggravées  sur mineurs».

Maltraitances sans caractère sexuel

Le couple avait été placé en garde à vue début mars pour répondre des accusations de deux de leurs cinq enfants qui leur reprochent des maltraitances sans caractère sexuel. Les enfants qui ont porté les accusations, un garçon et une fille de 10 et 11 ans, ont été placés il y a deux mois après avoir fugué et s'être confiés à une assistante maternelle qui s'était occupée de certains mineurs impliqués dans l'affaire d'Outreau. Le couple Lavier, sans emploi, vit à Boulogne-sur-Mer avec quatre de ses cinq enfants. Franck Lavier n'est pas le père biologique des deux aînées.

Après trois ans de détention provisoire, Franck Lavier avait été condamné en juillet 2004 à six ans de prison par la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer pour le viol de sa belle-fille et agressions sexuelles de quatre enfants. Il avait été acquitté en appel en décembre 2005. Sandrine Lavier avait également effectué trois ans de détention provisoire avant sa condamnation en première instance à trois ans de prison avec sursis pour corruption de trois mineurs. Elle avait été acquittée en appel en 2005.