Présidentielle 2012: Le compte à rebours est lancé
ÉLECTION es candidats putatifs font attention à leurs finances...
«Je ne me déplace qu'en TGV. Je dors toujours dans un petit hôtel près de la gare et je n'emmène bien souvent qu'un seul collaborateur en déplacement. Pas plus...» Hervé Morin n'est pas désigné candidat pour 2012. Mais il est déjà en campagne «au cas où». Et un an jour pour jour avant le premier tour, il a décidé de la jouer plutôt fourmi que cigale, comme beaucoup. L'élection suprême coûte cher. En moyenne, les candidats avaient chacun dépensé plus de six millions d'euros en 2007, Nicolas Sarkozy ayant même réglé une note de plus de vingt millions pour accéder à l'Elysée.
«J'ai déjà un accord de la banque»
Tous les candidats putatifs ne peuvent se le permettre. Encore moins quand ils ne sont même pas encore désignés par leur parti. Entre campagne au rabais et système D, les «petits candidats» s'organisent. Arnaud Montebourg est de ceux-là. En campagne pour les primaires socialistes avant de l'être, espère-t-il, pour la présidentielle, le président du conseil général de Saône-et-Loire a décidé de faire les choses simplement. «Nous n'imprimerons même pas de tracts, confie son entourage. La stratégie est de propager nos idées sur Internet, notamment via les réseaux sociaux.»
Comme Hervé Morin, le candidat socialiste a reçu quelques chèques de plusieurs amis donateurs, histoire d'amorcer la pompe. Pour la campagne des primaires, il a prévu un budget qui oscille entre 15.000 et 20.000 €. Mais si l'aventure se poursuit, il faudra bien trouver de l'argent. L'Etat assure une avance de 153.000 €pour chaque prétendant. Mais ce n'est pas suffisant. «J'ai déjà obtenu un accord de principe de ma banque pour un prêt, confie ainsi Hervé Morin. J'ai aussi des locaux. Mais ce sera le moins cher possible.»
Les principaux postes de dépense des candidats
Ce sont les meetings de campagne qui reviennent le plus cher aux candidats. Réserver le Zénith de Paris pour une soirée peut s'élever à près de 500.000 €. Viennent ensuite les tracts. En 2007, le PS avait ainsi dépensé 4 millions d'euros pour cela. Sans oublier le prix de la campagne sur Internet en constante augmentation. En 2007, le site de Nicolas Sarkozy avait coûté plus de 600.000 €, contre 400.000 € pour Jacques Chirac en 2002.