La réforme de la dépendance doit prendre en compte les personnes handicapées, selon la Fnath
La réforme de la dépendance devra aussi concerner les personnes handicapées et pas seulement les personnes âgées, affirme la Fnath, importante association de malades et de personnes handicapées, dans une tribune publiée jeudi dans le quotidien La Tribune. Si la réforme devait déboucher sur la création d'une cinquième branche de Sécurité sociale (en plus de la famille, la maladie, la retraites et les accidents du travail), on ne pourrait «limiter une telle branche à la dépendance des personnes âgées», écrit le secrétaire général de la Fnath, Arnaud de Broca.
Au contraire, poursuit-il, «elle doit intégrer l'ensemble des personnes concernées par la perte d'autonomie, à savoir en particulier les personnes handicapées». Le gouvernement s'oriente vers une réforme de la prise en charge de la dépendance qui ne concernerait que les personnes âgées. Pourtant, la grande loi handicap de 2005 prévoit, pour 2010 maximum, la «convergence» des systèmes de prise en charge des personnes âgées et personnes handicapées.
A l'heure actuelle, le système change quand on atteint 60 ans. Les aides octroyées aux personnes âgées sont inférieures à celles prévues pour les handicapés. Concernant le financement de la dépendance - l'un des axes majeurs de la réforme à venir -, la Fnath se dit en faveur d'un financement «par la solidarité nationale», qui exclurait notamment l'idée d'un recours sur succession (les pouvoirs publics récupèrent, au décès du bénéficiaire, une partie des aides versées).
Un recours sur succession assorti d'un «partenariat public-privé» faisant intervenir les assureurs privés «risque de conduire à la mise en place d'un système à deux vitesses», estime la Fnath, qui prône plutôt une hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG).
L'association, qui revendique 200.000 adhérents, estime en outre qu'un «référendum» sur le sujet pourrait être nécessaire pour que la décision soit «prise collectivement».