Taser: ouverture d'une information judiciaire après le décès d'un Malien

JUSTICE Il avait reçu deux décharges...

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Présentation du Taser X26 à Nice, le 27 mai 2010.
Présentation du Taser X26 à Nice, le 27 mai 2010. — REUTERS/Sebastien Nogier

Le parquet de Nanterre a annoncé à l'AFP l'ouverture ce lundi d'une information judiciaire contre X pour «homicide involontaire» à la suite au décès à Colombes (Hauts-de-Seine), fin novembre, d'un Malien qui avait reçu deux décharges du pistolet à impulsions électriques Taser.

«Cette ouverture d'information judiciaire vise à déterminer avec  certitude les circonstances du décès», a appris l'AFP de source  judiciaire.

Ce Malien sans papiers était décédé peu de temps après  avoir été aspergé de gaz lacrymogène et avoir reçu deux décharges du  pistolet Taser lors de son interpellation à Colombes (Hauts-de-Seine).

Mort «d'une  asphyxie aiguë et massive»

Le  parquet de Nanterre s'était montré très prudent en annonçant début  décembre les conclusions provisoires de l'autopsie, affirmant que pour  l'heure «aucune cause certaine, unique et absolue du décès» n'avait été  identifiée.

Selon les premiers examens, l'homme était mort «d'une  asphyxie aiguë et massive par inhalation de gaz puisque du sang a été  retrouvé dans ses poumons» et l'état de son coeur «dur et contracté»  pouvait être en lien avec l'utilisation du Taser.

Interrogé par  l'AFP, Antoine di Zazzo, importateur du Taser en France, a dit qu'il «avait écrit au procureur il y a une semaine pour lui demander d'avoir  accès au dossier et qu'il s'était étonné que la porte-parole du parquet  ait pu dire que le "coeur dur" de la victime puisse avoir pour origine  le Taser».