Il filmait les femmes dans les toilettes de la mairie: Un an de prison avec sursis
JUSTICE L'homme n'a en revanche pas été condamné pour avoir éjaculé dans les tasses de ses collègues...
Le tribunal de Metz a condamné mercredi à un an de prison avec sursis un employé municipal qui avait placé un caméscope dans les toilettes de la mairie pour filmer ses collègues féminines, rapporte Le Républicain Lorrain. Il devra également payer 2.000 euros de dommages et intérêts à ses victimes et verser un euro symbolique à la ville de Metz. En revanche, il n’a pas été poursuivi pour deux autres accusations: éjaculer dans les tasses et les gilets de ses collègues et frotter leurs lunettes contre ses testicules. Relevé de ses fonctions depuis la découverte de l’affaire, il doit comparaître ce jeudi devant un conseil de discipline.
L’homme de 51, responsable du service de paie de l’hôtel de ville, s’était livré à ce petit jeu pendant trois ans, jusqu’à ce que ses collègues femmes, remarquant ses fréquentes allées et venues aux toilettes, ne découvrent le subterfuge le 21 octobre dernier. Le fonctionnaire territorial était poursuivi pour «atteintes à l’intimité de la vie privée par fixation de l’image d’une personne», rapporte le quotidien local.
Dossier «une salope inconnue»
Les employées féminines de la mairie ont d’abord découvert dans les latrines une cassette de caméscope, puis, dans le réservoir de la chasse d’eau, elles ont trouvé «un caméscope compact (…) installé par un système aussi artisanal que judicieux». Après le dépôt de la plainte, une perquisition a été menée au domicile du fonctionnaire indélicat, où plusieurs dossiers ont été découverts sur ses disques durs. Un dossier «Mes salopes» a été découvert, qui contenait d’autres fichiers sous les noms évocateurs tels que «le joli derche de… », «une salope inconnue», «ça doit sentir bon»…
Au tribunal, l’homme a dit souffrir «d’une obsession que l’on appelle communément voyeurisme. Avec toutes ces personnes féminines autour de moi, j’ai laissé libre cours à cette obsession». Et d’ajouter: «Ce qui m’intéressait, ce n’était pas de le faire mais d’avoir le pouvoir de voir leur intimité […] Pourtant, ces femmes ne méritaient pas ça, elles sont toutes gentilles et compétentes (sic)».
Ce n’est pas la première fois que des lieux d’aisance sont l’objet de tels faits: à la mairie de Gap, une caméra miniature a été découverte dans les toilettes le 8 novembre 2010 et à Toulouse, un technicien avait placé une caméra dans la cuvette des toilettes de son entreprise en juillet 2010.