Circulaire Roms: Bruxelles demande des explications à Paris, Washington s'en mêle

IMMIGRATION Viviane Reding persiste et signe...

C. F. avec AFP
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STR/AFP

Alors que le gouvernement français a adressé une fin de non recevoir aux menaces de Viviane Reding de poursuivre la France en justice pour non respect de la législation européenne à l'égard des roms, la commissaire européenne à  la Justice et aux Droit des citoyens persiste et signe. Elle a demandé à la  France de lui fournir «dans les plus brefs délais» des explications sur  la circulaire controversée ciblant les renvois de Roms, dans une lettre  dont l'AFP a eu copie.


«Je vous serais  reconnaissante de me faire parvenir dans les plus brefs délais les  éléments d'explications que vous pourriez faire valoir sur la  compatibilité de cette circulaire à la loi de l'Union européenne et à la  charte des droits fondamentaux, ainsi que toutes précisions sur la  manière dont elle a été appliquée», indique la missive adressée au  ministre de l'Immigration, Eric Besson.

Des précisions sur la nouvelle circulaire demandées

«De même, il serait utile de nous fournir des précisions sur  la nouvelle circulaire administrative signée par le ministre français de  l'Intérieur en date du 13 septembre, annulant la précédente, et de  préciser son impact sur la façon dont les camps sont désormais  démantelés», ajoute le courrier daté du 14 septembre.

Le ministre français de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a fait  savoir lundi après les révélations qu'il avait signé une nouvelle  circulaire «pour lever tout malentendu sur une éventuelle  stigmatisation» des Roms.

Washington réagit

De l'autre côté de l'Atlantique, on tousse aussi. «A l'évidence, les droits des Roms sont importants pour nous, et nous invitons la France et d'autres pays à (les) respecter», a déclaré à la presse un responsable du département d'Etat américain, sous couvert de l'anonymat.

 

La critique est sobre et peu détaillée, mais n'en est pas moins exceptionnelle de la part des Etats-Unis envers un allié aussi proche que la France. C'est la première fois que l'administration prend officiellement position dans ce dossier.